Elle est associée à l’élément métal en MTC
En médecine traditionnelle chinoise (MTC), la tristesse est associée à l’organe des poumons, et à l’élément métal,. Cette émotion est plus difficile à vivre que la joie, car elle est souvent associée à des pertes, des deuils, ou des événements vécus comme douloureux.
Et pourtant, la tristesse fait partie de la palette des émotions humaines, et doit donc être vécue pleinement. Chercher à l’occulter, ou la percevoir négativement, ne peut qu’engendrer un refoulement et à terme des déséquilibres énergétiques. A l’inverse vivre la tristesse avec une intensité trop grande, ou s’y enfermer sur la durée peut également affecter l’équilibre énergétique et engendrer des pathologies des poumons, voire du gros intestin, l’entrailles associée à l’élément métal.
La capacité à vivre ses deuils, à ressentir et accepter sa tristesse, à laisser couler ses larmes à bon escient, sera donc la garantie d’un bon équilibre de l’élément métal, et donc d’un fonctionnement harmonieux du poumon et du gros intestin.
Fonction des poumons en MTC
Les poumons sont responsables de l’inhalation d’air propre et riche en oxygène, et du rejet du gaz carbonique et des déchets toxiques. Les poumons régulent le Qi inhalé avec l’air et le distribuent à travers le corps. Ils contribuent à la circulation du sang et du Wei qi (qi protecteur). Les poumons aident le qi et les fluides à descendre dans les intestins. Ils sont responsables de l’excrétion des liquides organiques sous la forme d’urine et de sueur.
En MTC, les poumons contrôlent également la peau, régulant l’ouverture et la fermeture des pores et l’activité des glandes sudoripares. Par exemple, pendant l’effort, ou par temps chaud, les pores s’ouvriront pour permettre la transpiration. A l’inverse, par temps froid, ou en cas de vent, les pores se fermeront pour protéger le corps de ces agressions extérieures.
Le système pulmonaire régule également les sinus, les bronches, le nez, la gorge, la voix. De lui dépend la capacité de sentir et de parler d’une voix claire.
Pathologies des poumons
Le poumon étant étroitement connecté au cœur, il a aussi un impact, avec le cœur, sur la bonne circulation du sang dans les vaisseaux sanguins. Pour cette même raison, certaines pathologies pulmonaires peuvent évoluer en maladies cardiaques.
Le poumon contrôlant la respiration, une pathologie poumon pourra se traduire par un souffle court, de la toux, un sensation d’oppression dans la poitrine, un manque de désir de parler, une voix faible, une dyspnée, voire de l’asthme.
Comme le poumon contrôle la peau et le système pileux, un déséquilibre pourra se traduire par une peau sèche ou flasque, des cheveux clairsemés ou sans éclat. Les glandes sudoripares étant mal contrôlées il peut s’ensuivre des transpirations spontanées, sueurs nocturnes ou bouffées de chaleur.
Il est dit du poumon en MTC qu’il « s’ouvre au nez ». Donc des rhumes, rhinites, anosmie (troubles ou perte de l’odorat), peuvent se manifester en cas de déséquilibre du poumon.
Enfin, le poumon contrôlant « la voie des eaux », un dysfonctionnement du poumon peut engendrer de l’oligurie (raréfaction des urines) ou de l’œdème.
Le Po ou âme corporelle
Le gros intestin étant l’entrailles associée au poumon en MTC dans l’élément métal, la tristesse mal gérée peut aussi engendrer des phénomènes de diarrhée ou de constipation.
Sur un plan subtil, le poumon abrite le Po, ou « âme corporelle », qui est la partie la plus matérielle de l’âme humaine. Elle permet les sensations : ouïe, vue, toucher. C’est grâce à elle que nous percevons le chaud, le froid, les démangeaisons, les douleurs.
Il est donc particulièrement important de prendre soin de notre tristesse, afin qu’elle n’engendre pas de pathologies du poumon.
Une respiration épanouie
L’âme corporelle ou Po est en lien étroit avec la respiration. Elle est affectée par les émotions comme la tristesse ou le chagrin, qui bloquent ses mouvements. On peut observer alors un souffle court et superficiel, une respiration localisée dans la partie supérieure de la poitrine.
Pour prendre soin de sa santé en général, et de ses poumons en particulier, il est crucial de réapprendre à respirer pleinement. La respiration naturelle du nouveau-né est abdominale. Mais plus nous avançons en âge, plus les tensions, les émotions mal gérées induisent une restriction de notre respiration. Là où nous devrions utiliser le souffle pour faire le plein d’énergie, nous respirons à peine assez pour rester en vie.
Il est donc essentiel de devenir conscients de notre respiration et de lui rendre toute sa mobilité. Pour cela, il convient de pratiquer quotidiennement la respiration abdominale, en inspirant et expirant le plus lentement possible, dans la détente. La pratique du pranayama, en yoga, ou encore la pratique du qi gong, libèrent notre respiration, permettant ainsi au Souffle de vie de nous animer pleinement !
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