Je suis malade, que faire ?

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La maladie comme signal d’alarme

Tout d’abord, il importe de bien comprendre ce qu’est la maladie. En effet, ce que l’on appelle maladie, dans toutes les médecines traditionnelles, et ce depuis Hippocrate, est une alarme envoyée par le corps. La plupart d’entre nous vivons ces moments d’alertes comme des drames. Du coup, la tendance est à se précipiter vers des médicaments pour mettre fin aux symptômes dérangeants.

Pourtant, si l’on considère cette maladie comme une alerte, le fait de faire taire le signal ne renseigne pas sur la maladie et son origine.

Et si cette maladie était l’expression d’un mal plus profond non encore exprimé ? Ce mal, qui se traduit par des maux physiques, est bien souvent d’ordre psycho-émotionnel. Ainsi, lorsque nous n’exprimons pas ce qui nous fait du mal, ou lorsque nous menons une vie qui ne nous convient pas, le corps va se manifester par une douleur, voire une maladie. Et plus nous ferons taire ce signal, sans chercher à le décoder, plus nous risquons de voir apparaître des pathologies lourdes.

La maladie nous invite donc à écouter ce que veut exprimer notre corps !

Première urgence

Bien que subjective, la douleur – de même que certains troubles ressentis – est une expérience pénible voire insupportable pour certains. Ainsi, lorsque la douleur est intense, il est justifié de vouloir s’en débarrasser. Le plus rapide est la prise d’antalgiques. Mais ces médicaments ne peuvent être pris que sur de très courtes périodes, au risque de devenir inefficaces voire de créer des effets indésirables ou des dépendances.

Pour éviter cela, il existe des alternatives naturelles. La prise en charge de la douleur aiguë et chronique fait le plus souvent appel à une compétence pluridisciplinaire. L’acupuncture, les techniques de toucher, les massages, l’hypnose, les techniques de relaxation et de sophrologie donnent de bons résultats. L’homéopathie reste une alternative privilégiée pour certains.

La colere cause interne de maladie

Le calme après la tempête

Dès que la douleur est calmée, et que la sérénité revient, c’est alors le temps d’investiguer. Que m’arrive-t’il ? Pourquoi en suis-je arrivé(e) à ce stade etc… Dans certains cas, la réponse peut venir très vite à l’esprit. Dans d’autres, et particulièrement dans le cas de pathologies lourdes ou chroniques, ce temps d’introspection s’inscrira dans la durée.

Ces questions vous en conviendrez induisent de prendre du temps, et d’être au calme !… Nous allons donc considérer en tout premier le repos.

Le repos

De manière générale, la survenue d’une maladie nous invite avant tout à nous arrêter et à nous reposer. Qu’elle que soit son origine, le corps signale qu’il doit se restaurer, récupérer de l’énergie. Car cette énergie est la garantie de notre capacité de guérison.

En Médecine traditionnelle chinoise (MTC), le repos appartient au mouvement Yin. En période de repos, et particulièrement durant le sommeil, l’activité s’interrompt, la température du corps diminue et l’esprit trouve le repos donc se ressource. Les mouvements d’énergie ainsi deviennent plus fluides.

Une hygiène de vie adaptée

De nombreux facteurs peuvent exercer une influence sur notre énergie au quotidien :  une maladie infectieuse, les troubles du sommeil, l’excès de travail, et bien sûr, le ou les stress répétés et non gérés.

Sans oublier, bien-sûr, une alimentation déséquilibrée ou nocive, ainsi que la consommation excessive d’alcool ou de caféine. Les repas trop copieux sont aussi à éviter. Ils engendrent une fatigue due au processus de digestion : en effet, la transformation des aliments en nutriments par l’organisme consomme d’énormes ressources en énergie.

Une alimentation allégée

Cela est d’autant plus vrai lorsque nous sommes malades. De même que nous devons nous reposer, nous devons adapter notre alimentation. Et si adapter rime pour beaucoup avec compliqué, il est une technique extrêmement simple et particulièrement adaptée, en cas d’alarme (maladie), le jeûne.

Le jeûne existe dans toutes les cultures du monde. Il est aujourd’hui très à la mode en occident et fait partie intégrante de la médecine chinoise. Même la science découvre que ses effets sont miraculeux. D’ailleurs, jeûner régulièrement est un excellent outil pour prévenir les maladies.

Depuis des millénaires, la Médecine traditionnelle chinoise (MTC) utilise le jeûne dans le cas de maladies bien ciblées telles que des troubles digestifs, des troubles mentaux etc.

Le jeûne se dit en chinois : Bìgǔ (Bì (辟) qui veut dire “éviter” et Gǔ (谷 ) qui signifie « céréale ». Tout simplement éviter de manger. Le jeûne Bìgǔ existe en Chine depuis 5000 ans, il fait partie des outils de la médecine chinoise, et on le retrouve aussi dans le Daoisme, le Confucianisme et le Bouddhisme.

Le but de la spiritualité chinoise – et de toutes les voies spirituelles – est la purification du corps, de l’esprit et de l’âme. Ainsi, le jeûne demande un travail rigoureux contre l’ego qui se charge de faire ressortir les « démons intérieurs ». Mais ses résultats sur la santé sont spectaculaires.

Lao-Tseu
Les Chinois ont tiré de leur observation les maximes suivantes :

“Ceux qui mangent de la viande sont courageux et féroces
 Ceux qui mangent des céréales sont sages et habiles (d’esprit)
 Ceux qui mangent du Qi ont l’esprit clair et la longévité
 Ceux qui ne mangent pas ne meurent pas et deviennent des esprits/immortels.”

Au vu de ces maximes, il est aisé de comprendre l’intérêt de sérieusement alléger notre corps de manière générale, et plus particulièrement lorsque ce corps crie sa douleur. On pourra donc stopper la nourriture pour quelques jours. Pour ceux qui trouvent cela difficile, il est important d’éliminer tout au-moins tous les sucres, les nourritures lourdes à digérer, et d’en diminuer la quantité.

Il est conseillé de manger quelques légumes, voire quelques fruits, de préférence, et si possible une seule fois dans la journée.  Puis avec l’amélioration de la santé, on reviendra progressivement à un régime plus habituel.

En pratiquant ainsi le jeûne, complet ou partiel, nous laissons ainsi un maximum de notre énergie à disposition de notre corps pour lui permettre de se réparer. En effet, celle-ci n’est pas accaparée par les processus de digestion.

Un temps d’introspection

L’autre avantage de ces périodes de jeûne, c’est que le fait d’avoir l’estomac vide est aussi une invitation à l’écoute intérieure ou introspection. En effet, le jeûne augmente notre capacité de perception, et nous rend plus disponible à nous-même. Ainsi, nous aurons plus de chances de comprendre l’origine de ce signal qu’est notre maladie.

Nous pourrons donc être davantage à l’écoute de nos émotions, une étape indispensable. En effet, pour la MTC, le corps et l’esprit sont étroitement liés. Les émotions sont directement liées au fonctionnement de nos organes, et donc à notre équilibre énergétique. Qui dit bon équilibre énergétique dit bonne santé. Sans rentrer dans le détail – que vous pourrez explorer ici – vous en trouverez un aperçu dans l’encadré ci-dessous.

Considérer la maladie comme un signal permet d’adopter une autre attitude face à elle. Ainsi, au lieu d’en être victime, nous devenons acteurs de notre guérison. Et, même si nous devons recourir à l’aide d’un thérapeute, notre guérison n’en sera que plus efficace et plus profonde.

A l’écoute de nos émotions

Les émotions mal gérées, de même que les sentiments liés à des blessures comme le rejet, la culpabilité, l’abandon, etc. ont un impact important sur notre santé. En voici quelques exemples vus par la MTC.

Le Stress, les frustrations, peuvent obstruer l’énergie du méridien du Foie. Une stagnation de l’énergie du Foie signifie que celle-ci ne peut plus circuler librement. On diagnostique alors une stagnation du Qi du Foie ou surpression du Foie. Ceci est source de nombreuses pathologies, et notamment de nombreuses dépressions selon la MTC.

L’anxiété, les soucis de leur côté peuvent léser l’énergie du méridien de la Rate. Une énergie de la Rate faible peut conduire à une obstruction de la circulation de l’énergie par manque de force. Le méridien de la Rate est aussi une source de production du Sang. En médecine traditionnelle chinoise, le Sang appartient au Yin. Il est nécessaire pour ancrer l’esprit et le Yang dans le corps.

Pour la MTC, cela veut dire que chaque émotion peut venir influer sur la quantité d’énergie ou sur la circulation de l’énergie dans les différents méridiens d’acupuncture. Réciproquement, un désordre dans un méridien va nous rendre aussi plus sensible aux émotions.

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