La fertilité retrouvée

La fertilité retrouvée

​La médecine chinoise au secours de l’infertilité

Selon des chiffres récents de l’OMS, une personne sur six dans le monde est touchée par des problèmes de fertilité ; et ces chiffres ne cessent de croître. Ils concernent à taux égal hommes et femmes. Parmi ces cas d’infertilité, 20 % sont dûs aux deux partenaires en même temps.

Ces troubles de la fertilité sont source d’inquiétude voire de stress pour de nombreux couples. Et pourtant, les solutions existent !

Selon la Médecine traditionnelle chinoise (MTC), les empêchements à la fertilité sont dus à des disfonctionnements énergétiques. Il suffira alors de rétablir chez le (ou les) partenaires concerné(s) cet équilibre énergétique afin que les organes impliqués dans la procréation disposent de toute l’énergie nécessaire à celle-ci.

Une étude menée dans le service de gynéco-obstétrique de la clinique maternelle et infantile de la province de Gan Shu, en Chine, a démontré l’efficacité de la MTC dans ce domaine. Deux groupes recevaient deux traitements différents. Le premier groupe était traité avec des stimulateurs d’ovulation de la médecine occidentale, l’autre groupe était traité en acupuncture et moxibustion. Le groupe traité en acupuncture a eu des taux de réussite 65 % supérieurs au groupe traité par la médication chimique.

Par ailleurs, les médecins ont pu observer des chances de réussite supérieures de 35 à 45 % pour des patientes recevant une FIV – fécondation in vitro – tout en étant traitées en même temps en acupuncture.

Causes de l’infertilité féminine en MTC

La Médecine chinoise répertorie plusieurs causes qui peuvent intervenir dans ces questions de fertilité. Celles-ci seront identifiées grâce à un diagnostic personnalisé. Voici les principales causes d’infertilité chez la femme.

    •  L’accumulation de « Mucosités-Humidité » :

    Comme la Stase de Sang, l’accumulation de « Mucosités » peut entraver la fécondation. Cette accumulation peut être à l’origine également d’un surpoids, de leucorrhées abondantes et visqueuses, voire de glaires dans les menstruations.

    • Une déficience des « Reins » :

    Le Rein appartient à l’élément eau, qui est responsable également des organes génitaux. Il est considéré comme la batterie de l’organisme.

    Donc, si l’énergie du Rein est faible, l’organisme ne permet pas la grossesse afin d’éviter une perte d’énergie supplémentaire. Ou, si la grossesse démarre, elle risque d’être interrompue par une fausse couche. Dans le cas d’un Rein faible on peut observer des règles rares, et une baisse de libido.

    fille verifiant son test de grossesse.
    • Une déficience du « Xue » (le Sang) :

    Le Sang participe à la conception du fœtus. En cas de manque de Sang, la grossesse ne peut avoir lieu. Une déficience de Sang se traduit par un teint pâle, des vertiges, un manque de force, une faiblesse et une fatigue générale.

    • Un blocage du qi du Foie :

    Le Foie a pour fonction de stocker et de distribuer le Sang. Quand le qi du foie est stagnant, cela engendre des stases de Sang. Ce type de blocage est très courant. Il est notamment généré par de la colère, de la frustration, ou par des états de stress. Il s’accompagne généralement de syndromes prémenstruels (douleurs des seins, règles douloureuses, peu abondantes mais avec un sang foncé, et parfois des caillots sanguins).

    L’utérus froid

    •  Accumulation de froid dans l’utérus et stase de Sang :

    L’«utérus froid» est très fréquent. Il y a alors trop de « froid dans le ventre et dans l’utérus », ce qui empêche la fécondation ou la nidation. En effet, l’embryon a besoin de chaleur pour s’implanter. 

    Un homme avec sa femme enceinte

    La majorité des femmes qui nous consultent pour la fertilité présentent ce syndrome. Le froid engendre également un ralentissement qui peut créer des « stases de Sang » empêchant la grossesse.

    Ces stases se manifestent notamment par des règles rouge foncé, des caillots, des douleurs du bas ventre aggravées à la palpation.

    • Blocage du « Shen » (l’esprit) :

    Dans certains cas, tout fonctionne bien, les conditions sont réunies pour la procréation… mais la femme, même si elle désire un enfant, souffre de peurs inconscientes. Ces peurs peuvent être par exemple liées au travail, à la famille, à la situation financière, …

    Dans ce cas, le « Shen » (l’Esprit) est agité, et la femme peut inconsciemment bloquer la fécondation.

    ​Une amélioration significative du sperme

    La Médecine chinoise est tout aussi efficace pour améliorer la fertilité chez l’homme. Elle permet de générer une augmentation de la production de spermatozoïdes ; elle améliore leur morphologie et accroît leur motilité. Enfin elle permet de résoudre les déséquilibres hormonaux qui peuvent affecter la fertilité. Là encore, nous veillons à rétablir l’équilibre énergétique global, et en particulier celui du Rein, du Foie, et de la Rate.

    Une étude a été menée par le collège d’acupuncture et de moxibustion de l’Université de MTC de Shanghai sur les anomalies du sperme. Les patients ont été traités par acupuncture, et il a été constaté une amélioration de la quantité et de la qualité du sperme et des hormones sexuelles dans les taux suivants :

    • FSH (hormone folliculostimulante) : + 33 %
    • LH (hormone lutéinisante) : + 35,3 %
    • Oestrogènes : + 57,1 %
    • Testostérone : + 65,1 %

    L’acupuncture, comme les herbes chinoises, permettent en effet d’augmenter le flux sanguin dans la cavité pelvienne. Cela a pour effet de renforcer le Rein et donc d’optimiser le fonctionnement des organes sexuels, tout en stimulant la production hormonale naturelle du corps.

    Il en résulte une augmentation de la quantité et de la qualité du sperme.

    Bien entendu, tout traitement de la fertilité devra prendre en compte les facteurs environnementaux et l’hygiène de vie des partenaires.

    Le stress engendré par différents facteurs, y compris la difficulté à procréer, ne peut qu’augmenter les blocages énergétiques. Le couple peut alors s’enfermer dans un cercle vicieux.

    gamète mâle et femelle

    La médecine chinoise – acupuncture et pharmacopée – permet aussi d’améliorer significativement la gestion du stress et des émotions perturbatrices. Ceci est un facteur tout aussi important pour permettre au couple de relâcher la pression… et de se mettre dans un état de sérénité et d’accueil propice à la procréation.

    Hygiène de vie et fertilité

    Au-delà des déséquilibres énergétiques évoqués ci-dessus, certains facteurs environnementaux sont néfastes à la fertilité, tant chez l’homme que chez la femme. Parmi ceux-ci :

    • un surpoids ou un sous-poids,
    • des conditions de travail extrêmes comme une exposition prolongée à la chaleur ou des temps de transport trop longs,
    • le stress,
    • le manque de sommeil,
    • l’usage de produits stimulants comme le tabac, l’alcool, les drogues, y compris le café consommé en excès,
    • l’exposition aux pesticides (perturbateurs endocriniens),
    • l’exposition à d’autres toxiques (arsenic, plomb, aluminium, mercure, parabènes, Bisphénol A etc.),
    • le sport trop intensif,
    • l’exposition prolongée aux ondes mobiles (wifi, 4G, bluetooth…).

    Mais par dessus-tout, la fertilité requiert que les deux parties du couple prennent soin de leur état d’être et acceptent de faire confiance à la Nature. Quand leur équilibre global est bon, et leur état d’esprit serein et confiant, alors ils sont disponibles pour accueillir la Vie… quand ce sera le moment. Car malgré les progrès de la science, la procréation reste un mystère et une grâce.

    Les troubles du sommeil

    Les troubles du sommeil

    Apaiser le shen pour un repos paisible

    Dans le monde, entre 10 et 30% des adultes souffrent d’insomnie chronique. Ce trouble touche particulièrement les femmes. Mais on trouve aussi ce problème chez les personnes plus âgées, ou chez les personnes souffrant de dépression, de troubles post-traumatiques, entre autres. 

    Le besoin de repos varie grandement d’une personne à l’autre mais dormir est un besoin vital pour tout être humain. La fatigue, en effet, perturbe notre équilibre interne, et affecte notre humeur et par conséquent notre bien-être.

    Pourtant la plupart d’entre nous a déjà fait l’expérience de nuits perturbées, ou tout simplement de difficultés à trouver le sommeil. Il en résulte alors un réveil matinal avec une sensation de fatigue malgré le repos.

    Chez certaines personnes, ces problèmes peuvent s’avérer très sérieux et perdurer dans le temps. La liste de ces troubles du sommeil est longue. L’un des principaux responsables en est le stress. Celui-ci est de plus en plus présent voire envahissant dans notre quotidien. L’exposition aux écrans a également sa part de responsabilité. Ainsi rares sont les personnes qui font l’expérience des 3 à 5 cycles de sommeil de 90 minutes tels que nous devrions les vivre selon les neurosciences.

    Le regard de la médecine chinoise

    Selon la MTC, un sommeil perturbé est susceptible de provoquer un épuisement allant jusqu’à affaiblir notre système immunitaire. Les troubles du sommeil proviennent d’un déséquilibre énergétique. Normalement, avant d’aller se coucher, le Yang diminue pour laisser place au Yin. Le yin correspond alors au repos et à l’immobilité du corps et de l’esprit.

    A l’inverse, s’il y a plénitude de Yang ou un vide de Yin, l’esprit ou le « Shen » ne peut trouver le calme et le repos… Le sommeil s’en trouve alors perturbé.

    Certains facteurs sont connus pour être défavorables à l’endormissement ou au sommeil :

    • Une activité physique intense en fin de journée ou en soirée peut perturber l’endormissement.
    • La consommation de repas trop riches, surtout le soir, dégrade la qualité de notre sommeil.
    • Enfin, l’instabilité émotionnelle, le stress, les tourments, le surmenage et la nervosité affectent lourdement le Shen (l’Esprit), abrité par le Cœur.

    Un bon sommeil pour faire le plein d’énergie

    Les reins comme nous l’avons déjà exposé dans nos articles, sont les fondamentaux de l’énergie vitale. En plus de l’énergie ancestrale insufflée par les parents au moment de la conception, les reins stockent l’énergie que l’on récupère jour après jour au travers entre autres de la nourriture. Comme vous le savez probablement déjà, l’énergie ancestrale est un capital fixe et limité qui s’amenuise petit à petit.

    Heureusement, il existe un moyen de ne pas puiser dans ce capital ancestral et donc en quelque sorte de régénérer ses reins : le sommeil.

    Les reins comme nous l’avons déjà exposé dans nos articles, sont les fondamentaux de l’énergie vitale. En plus de l’énergie ancestrale insufflée par les parents au moment de la conception, les reins stockent l’énergie que l’on récupère jour après jour au travers entre autres de la nourriture.

    Comme vous le savez probablement déjà, l’énergie ancestrale est un capital fixe et limité qui s’amenuise petit à petit.

    Heureusement, il existe un moyen de ne pas puiser dans ce capital ancestral et donc en quelque sorte de régénérer ses reins : le sommeil.

    Il est souvent mal considéré socialement de se coucher avant minuit. Et pourtant, c’est entre 22h et 4h du matin que s’effectue la restauration des reins. Chacun doit apprendre à connaître ses besoins en matière de sommeil.

    Certains ont besoin de 6 heures, d’autres de 9 heures ; certaines personnes ont besoin de se coucher tôt, d’autre de se lever plus tard. Ne négligeons pas non plus les siestes qui jouent un rôle majeur dans la récupération d’énergie.

    Le Yǎngshēng et l’hygiène de vie

    La médecine traditionnelle chinoise propose au travers du yǎngshēng d’éviter les troubles du sommeil. Premièrement, elle encourage une alimentation légère (digestion facile). Elle déconseille les repas trop copieux avant le coucher, les diners tardifs, la consommation de toniques (thés, café, boissons gazeuses) ; sont également déconseillées les saveurs trop fortes susceptibles de perturber le Cœur et donc par extension le Shen.

    Il est primordial de prendre soin de notre santé émotionnelle. Le cœur doit s’endormir en premier. Nous veillerons à privilégier une bonne méditation avant de dormir, surtout si l’on se sent un peu excité. Il est préférable d’écouter des musiques réputées pour leurs valeurs relaxantes. Enfin, nous éviterons avant le coucher les discussions passionnées, voire conflictuelles, qui mettent à rude épreuve les émotions. Enfin, nous choisirons en soirée la compagnie de personnes aimantes et compatissantes, ou tout simplement de personnes qui n’ont pas besoin de soutien psychologique.

    Les solutions de la médecine chinoise

    L’acupuncture

    L’acupuncture chez les personnes sujettes aux troubles du sommeil permet de restaurer une bonne circulation du Qi. Elle favorise l’harmonisation du Yin et du Yang ainsi que celle du corps et de l’esprit, indissociables dans le traitement des maladies.

    En stimulant des points précis, nous parvenons à traiter les causes de ces troubles et à réguler le flux énergétique afin de faciliter l’endormissement.

    La fréquence des séances est inhérente à chacun, mais les sessions rapprochées, de l’ordre de 2 à 3 fois par semaine, donnent généralement des résultats tres concluants.

    Les plantes comme alternative naturelle

    Les vertus des plantes sur la santé favorisent la relaxation du corps et de l’esprit et facilitent l’endormissement afin de garantir le retour de nuits sereines. Nous choisissons des recettes aux propriétés apaisantes et calmantes pour prévenir et soulager les troubles du sommeil.

    En effet, la pharmacopée chinoise propose, par la prescription de  préparations naturelles à base de plantes, de : calmer le Shen, nourrir le Yin, et calmer l’excès de Yang à l’origine des perturbations du sommeil.

    Nous trouverons entre autre plantes :

    -Suan zao ren qui nourrit le Sang du Foie, apaise le Cœur et calme l’Esprit.

    – Ye jiao teng qui nourrit le Yin du Cœur et calme l’Esprit pour retrouver la tranquillité et un sommeil profond et réparateur.

    – Mei gui hua pour ses vertus calmantes et apaisantes sur le systèmes nerveux et favorables à l’endormissement.

    En aucun cas ces plantes ne sont consommées seules, dans une tisane par exemple. Elles seront, le cas échéant, insérées dans une recette composée selon un diagnostic personnalisé.

    Pour un cycle complet et revitalisant

    1. Pratiquer une activité physique régulière pour améliorer la circulation de l’énergie dans le corps.

    2. Éviter les repas copieux, l’alcool et les boissons contenant de la caféine avant de se coucher.

    3. Créer une atmosphère calme et relaxante dans la chambre à coucher, en évitant les lumières vives et  le bruit.

    4. Éviter de travailler ou d’utiliser des écrans électroniques avant de se coucher, afin de ne pas sur-stimuler le cerveau.

    5. Suivre un rythme de sommeil régulier en se couchant et en se levant à des heures similaires chaque jour

    6. Pratiquer des techniques de relaxation telles que la méditation ou la respiration profonde avant de se coucher pour apaiser l’esprit

    7. Éviter les émotions négatives telles que la colère, l’anxiété ou le stress, qui peuvent perturber le sommeil en affectant la circulation de l’énergie dans le corps

    N’hesitez pas a nous consulter en cas de troubles du sommeil persistants, afin d’obtenir un diagnostic précis et un traitement adapté.

    Le cycle menstruel

    Le cycle menstruel

    Pour en finir avec le syndrome prémenstruel

    Les menstruations sont un signe de fertilité et de bonne santé. Le cycle menstruel est propre à chaque femme.

    Au regarde de la Médecine traditionnelle chinoise (MTC), la façon dont se déroule le cycle menstruel donne des renseignements précieux sur l’équilibre énergétique du corps. Toutes les femmes devraient avoir un cycle régulier, peu abondant et sans douleurs durant 3 à 7 jours.

    Cependant, rares sont les femmes chez qui les critères évoqués ci-dessus sont parfaitement respectés. Les tensions émotionnelles, le climat, l’hygiène de vie, peuvent perturber l’équilibre hormonal et alors dérégler le cycle. Considérons la vision de la MTC pour comprendre ce phénomène et ses dérèglements.

    Le cycle menstruel est influencé par la qualité et la quantité du Qi (énergie vitale) et du sang. Il dépend aussi des énergies yin et yang et du bon fonctionnement de la rate, du foie, des reins et du cœur.

    Le blocage de la circulation de Qi et du flux sanguin, ou stagnation, occasionne chez la femme des douleurs, un gonflement au niveau du ventre ; il entraîne des perturbations dans les cycles menstruels tels que la dysménorrhée voire l’aménorrhée…

    L’organe central des menstruations, de la reproduction et de la grossesse est l’utérus. Ce dernier est intimement lié au rein selon la MTC. C’est une entrailles creuse comme les entrailles yang mais qui assure un fonctionnement yin (produire, transformer). Quand on emploie le terme utérus en MTC, on englobe les trompes et les ovaires.

    L‘utérus a besoin d’être correctement approvisionné en sang pour assurer les menstruations, la grossesse, et l’accouchement. Le qi et le sang sont interdépendants l’un de l’autre.

    L’influence énergétique du cycle sur la femme

    La semaine des règles est une semaine yin, c’est-à-dire une énergie de repli sur soi. C’est l’hiver du cycle, un moment d’introspection, de présence à soi silencieuse. C’est une semaine pour écouter ses rêves, développer ses intuitions et lâcher prise. En éliminant le sang, les reins peuvent générer de la peur. On perd beaucoup d’énergie à comprendre tout ce qui nous arrive. C’est justement le rôle des émotions.

    Une fois les règles terminées, la femme entre dans une énergie Yáng. Tournée vers l’extérieur, elle retrouve une cadence plus soutenue, se remet en mouvement, dans une dynamique Yáng (masculine). L’action du foie lui permet de sortir de l’hiver. C’est pour la femme le moment d’exprimer sa vraie personne.

    Toujours dans cette énergie Yáng d’ouverture vers l’extérieur arrive la semaine de l’ovulation ; la femme est plus reliée à l’amour inconditionnel. Elle ressent un sentiment de plénitude, une joie suprême avec une conscience plus vaste et une sensation d’humanité nouvelle. Rayonnante voire irrésistible, elle a besoin d’une grande quantité d’énergie.

    Après environ quinze jours pendant lesquels elle est tournée vers l’extérieur dans une énergie Yáng, la femme se replie à nouveau sur elle-même dans un mouvement yin. Le rythme ralentit. Il est inutile de vouloir garder un rythme élevé sous peine de créer des tensions et de ressentir des douleurs. Chez certaines femmes, les symptômes prémenstruels peuvent atteindre l’hystérie. C’est donc le moment de prendre du temps pour soi, et de se faire du bien par des soins de la peau, des cheveux ou simplement des massages.

    L’origine des troubles menstruels

    Lors des règles, nous sommes renseignés concernant la quantité et la qualité du sang. Le vide de sang donne des règles en avance, un sang pâle, des douleurs avant l’arrivée du flux.

    De la chaleur dans le sang donne un sang rouge vif, des règles en avance, très abondantes et douloureuses. Le qi bloqué entraîne irritabilité, colère, maux de tête, insomnies, tensions dans les seins, douleurs et tensions dans le bas ventre.

    Le foie stocke le sang et régularise son volume. Un vide de sang du foie peut entrainer des règles en très faible quantité, voir une absence de règles. La fonction de procréation peut même être remise en cause si le foie ne fournit pas assez de sang à l’utérus.

    Un qi du foie bloqué entraîne une stase de sang, avec des caillots noirs et des douleurs avant et pendant les règles. A l’inverse, Le feu du foie accélère le mouvement du sang, ce dérèglement entraine des saignements en dehors du cycle ou des règles très abondantes.

    Des règles sans douleur grâce à la MTC

    Le cycle menstruel étant influencé par la qualité du Qi (l’énergie vitale) et la quantité de sang, il est important de rééquilibrer les organes y relatifs. On se concentrera sur l’équilibre des énergies Yin et Yang. Nous porterons également une attention particulière sur le bon fonctionnement de certains organes comme la rate, le foie, les reins et le cœur. Ce travail aura en parallèle un impact sur les tensions émotionnelles, et rétablira l’équilibre hormonal. Ainsi, pour débloquer la circulation du Qi et du flux sanguin, afin de diminuer les douleurs, la médecine chinoise propose les solutions suivantes :

    • Une formule de plantes adaptée à chaque cas ;
    • De l’acupuncture qui atténue, voire supprime, les symptômes physiques et émotionnels liés au syndrome prémenstruel : douleurs dans le bas du dos, crampes, acné, poitrine sensible, sautes d’humeurs, irritations, fatigue nerveuse, etc  Nos patientes commencent généralement à ressentir une amélioration au bout de une à trois séances en moyenne.
    • Afin de diminuer les symptômes, nous recommandons aussi de revoir l’alimentation, de favoriser les moments de repos et le sommeil. Ces facteurs ont un impact considérable sur l’équilibre hormonal.
    • Enfin, nous recommandons la pratique régulière de Qi gong afin de rétablir une bonne circulation du sang et de Qi. Cela permet de soulager les douleurs et divers autres symptômes liés aux règles.

    Les nouveaux désordres des cycles féminins

    Depuis les vagues de vaccination contre le « Covid 19 », nous assistons à une multiplication de nouveaux symptômes reliés au cycle menstruel et à la fertilité.

    Nous recevons en traitement de nombreuses femmes qui se plaignent d’une fatigue extrème et de troubles de leurs cycles. Certaines se plaignent de ne plus avoir leurs règles depuis plusieurs mois, ou d’avoir des cycles très irréguliers, un mois avec, un mois sans…

    Enfin nous recevons des patientes se plaignant de règles surabondantes, qui génèrent, outre un inconfort majeur, une extrême faiblesse par manque de sang.

    Nous observons aussi au niveau du diagnostic une généralisation des phénomènes de stagnation de sang et de qi, qui impliquent une augmentation majeure des caillots sanguins dans les règles.

    Nous avons vu enfin une augmentation des fausses couches qui sont naturellement liées à un manque d’énergie des Reins et de la Rate, voire du Cœur, et à une mauvaise circulation du sang.

    Nous avons pu traiter avec efficacité ses nouveaux dérèglements, même si cela prend plus de temps pour rééquilibrer les énergies chez les personnes vaccinées.

    Les liquides organiques, ou Jīn yè

    Les liquides organiques, ou Jīn yè

    Fonctions des fluides organiques selon la MTC

    Les fluides organiques, ou Jīn yè, sont, comme le qi et le sang, une substance essentielle et omniprésente dans l’organisme. Leur rôle est de maintenir l’ensemble des activités physiologiques du corps.

    Selon la Médecine traditionnelle chinoise (MTC), les sources des fluides organiques sont les aliments et les boissons. Ceux-ci vont être digérés par l’Estomac ; l’Intestin grêle va séparer le pur de l’impur. La Rate va transformer et distribuer ces fluides. La partie plus éthérée ou vaporisée de ces fluides va monter vers le Poumon qui va les diffuser. Une partie sera diffusée au travers de la peau (la sueur). Une autre partie de ces liquides (plus dense), va descendre vers le Rein et le Gros intestin qui assureront d’autres processus de séparation en vue de l’élimination (urines pour les reins et selles pour le gros intestin).

    Le processus de séparation du pur et de l’impur s’effectue par différents processus :

      • les capacités digestives et d’absorption de l’estomac
      • le processus de séparation de l’intestin grêle
      • la fonction de transformation et de distribution de la Rate.

    C’est La Rate qui transporte les liquides organiques aux Poumons, organes qui règlent et contrôlent le « passage de l’eau ». Grâce â leur fonction de dispersion, les Poumons distribuent les liquides dans tout le corps, en assurant la nourriture et l’humidification.

    Le Poumon élimine aussi par le biais de la respiration une partie des liquides existants dans le corps. Dans le « métabolisme de l’eau », ce sont les Reins qui jouent le rôle décisif. Les fonctions des Poumons, Estomac, Rate, Intestin Grêle et Trois Réchauffeurs dépendent en totalité de l’effet booster du qi des Reins.

    Deux types de liquides organiques : les Jīn et les yè

    De plus, les liquides organiques sont régis par les Reins en raison de l’action de transformation et de vaporisation du qi, de manière que les parties claires soient réutilisées, tandis que les parties troubles sont transformées et excrétées dans l’urine.

    On distingue deux types de fluides ou liquides organiques : les Jīn (comme la transpiration) et les liquides yè (plus denses).

      • Les Jīn, très clairs et fluides, servent à nourrir et humidifier la peau et les muscles. Ils donnent de l’éclat aux poils et aux cheveux. Ils sont sous le contrôle du Poumon. Ils circulent avec le Qi (appelé ici qi protecteur).
      • Les yè, plus épais, visqueux, sont beaucoup plus riches et orientés vers les organes en profondeur. Ils nourrissent les os, la moelle, les viscères, le cerveau… Ils lubrifient les articulations et humidifient l’intérieur du corps. Ils sont sous le contrôle du réchauffeur moyen et circulent avec le Qi nourricier.

    L’état des liquides organiques (Jīn yè) est primordial. En effet ceux-ci jouent un rôle humectant, nutritif, neutralisateur des toxiques et régulateur de la chaleur corporelle.

    Du point de vue de la médecine chinoise, le métabolisme des fluides consiste en divers processus répétés de séparation des liquides purs et impurs.

    Notre corps cherche à guider ou éliminer les fractions pures vers le haut et l’extérieur et à faire descendre les fractions impures (matières troubles non indispensable au corps) pour élimination.

    En résumé, on peut dire que le trio Poumon, Rate et Rein constitue la base du transport, de la transformation et de l’excrétion des liquides organiques.

    Ainsi les œdèmes, les affections de la peau, les troubles de la transpiration, les atteintes des articulations, des os, etc. sont directement liés aux dysfonctionnements de ces processus.

    Préserver un bon équilibre global du Qi

    En MTC, le diagnostic ne concerne pas directement les fluides organiques, mais plutôt l’étude de la qualité du Qi. Lorsque les liquides organiques ne sont pas correctement produits, on constate un manque de sang ou une stagnation du qi. On trouve également une invasion chaleur, des transpirations abondantes ou encore des vomissements répétés.

    Apparaissent alors phénomènes pathogènes (premiers symptômes d’une maladie) tels que :

      • La sécheresse de la peau, des yeux, du nez ou encore de la bouche,
      • La constipation,
      • L’invasion d’humidité (œdèmes, rétention d’eau…) voire des glaires (crachats…).

    En principe, si le Qi et les organes fonctionnent bien, les liquides organiques se régulent tous seuls. Dans tout dysfonctionnement, on privilégiera dans tous les cas le traitement de la Rate, de l’Estomac et des Reins.

    En étant attentif à notre hygiène de vie nous avons la possibilité d’entretenir un Qi défensif fort. Cela implique une alimentation saine, du sport, un repos adéquat, un entourage paisible, dénué de stress, donc une bonne gestion de nos émotions, la pratique d’un art etc

    On compte en médecine chinoise, six énergies (Liù Qì; 六气) qui font parties de la vie de l’Homme. Car il est en contact permanent avec elles. Celles-ci peuvent devenir perverses seulement si elles sont en excès.  Ces six énergies sont :

      • Le vent (fēng; 风)
      • Le froid (hán; 寒)
      • La chaleur (rè; 热, pouvant devenir: huǒ; 火 = feu)
      • L’humidité (shī; 湿)
      • La sécheresse (zào; 燥 ou hàn; 旱)
      • La canicule (kùshǔ 酷暑 ou shǔ; 暑)

    Lorsqu’une de ces six énergies est en excès, elle entraînera assurément des répercussions néfastes sur notre organisme. Pour préserver notre équilibre défensif, nous avons recours à quelques séances d’acupuncture. Parfois une seule suffit. Pour qui le préfèrent, nous prescrivons des recettes de pharmacopées adaptées à chacun selon l’équilibre à rétablir.

    Les organes et leur rôle dans ce processus

    Organe Fonction
    Estomac LA SOURCE DES LIQUIDES ORGANIQUES
    Rate TRANSFORMER ET TRANSPORTER
    Poumon RÉGULARISER « LE PASSAGE DE L’EAU »
    Rein

    –  FOURNISSENT A LA RATE LA CHALEUR NESSAIRE POUR TRANSFORMER LES LIQUIDES

    –  AIDENT L’INSTESTIN GRELE DANS SA FONCTION DE SEPARATION DES LIQUIDES

    Vessie SÉPARATION PUR-IMPUR ; EXCRÉTION URINAIRE

    Wuji, ou « le sommet du néant »

    Wuji, ou « le sommet du néant »

    Un puissant outil de guérison

    Wuji est à la fois un principe taoïste, et une posture de Qi gong. C’est à cette dernière que nous nous intéresserons particulièrement ici. Wuji est en effet une pratique d’une grande simplicité apparente, et pourtant d’une infinie richesse pour qui souhaite cultiver un esprit sain dans un corps sain.

    Wuji est la première posture du Qi Gong nommé Wu Dang. C’est une posture qui se pratique debout et immobile. « Wuji » signifie « sans extrêmes ». Ce terme, issu de la philosophie taoïste, désigne l’état de chaos indifférencié qui précède la création. Il est par conséquent à l’origine de Taiji, le mouvement yin et yang. On peut donc dire que Taiji nait de Wuji.

    Wuji, c’est le vide créateur dans le sens de « l’esprit créateur » ; c’est un vide plein de conscience.

    La posture se pratique les pieds joints ou séparés de la largeur des épaules. Les genoux et les coudes sont relâchés, donc non bloqués. Le tronc est droit. La respiration est ample et naturelle. Le regard est posé au loin. Le pratiquant observe ses pensées, sans intervenir dans leur flux, son esprit se vide.

    Par vide, les taoïstes n’entendent pas le néant, mais au contraire un état de potentialité totale, non encore manifestée mais contenant tous les possibles de la création. L’état de Wuji précède la manifestation, et donc l’action.

    Pour les taoïstes, la nature ultime de notre esprit est le vide absolu ; autrement dit un potentiel absolu. Ainsi la conscience dans sa nature ultime de potentialité absolue, devient éveil absolu. Pour incarner pleinement Wuji, l’on doit s’unifier, atteindre l’unité entre le corps et l’esprit (le UN).

    Développer son énergie vitale

    En se détendant et en se vidant, le pratiquant se rend disponible. Comme une antenne dressée entre la Terre (monde matériel) et le Ciel (monde spirituel), il se place en état de réceptivité. Il devient prêt à tout et à rien en même temps. La pratique de Wuji est donc une invitation à entrer en contact avec le champ de tous les possibles pour progressivement s’ordonner intérieurement, en totale harmonie avec la Nature.

    Avec le temps, soit quelques semaines ou quelques mois, le pratiquant s’installe dans cet état d’harmonie. S’exercer à la posture Wuji, de manière prolongée et régulière, accroît la conscience et la présence à soi.

    La pratique de Wuji permet de cultiver et de développer l’énergie racine, le Jing. Elle favorise la libre circulation de l’énergie (Qi) et permet au participant de connaître la vraie nature de son esprit.

    L’écoute accrue du corps augmente l’énergie vitale et renforce « l’attention » ; elle développe la compassion envers les autres êtres, une qualité indispensable à la santé.

    Ce que l’on ressent dans cette pratique, c’est une sensation d’apaisement, de calme, qui gagne le corps puis progressivement l’esprit. Cette quiétude, avec le temps, procure un sentiment de sérénité. La pratique de Wuji est une forme de méditation debout qui nous permet de cultiver notre énergie vitale (notre Jing) ; elle a donc un effet guérisseur et augmente la longévité.

    D’ailleurs on constatera dans la pratique que plus on est attentif aux perceptions alentour, ainsi qu’aux sensations internes, moins le mental est actif et plus l’on se sent dynamisé.

    La pratique prolongée de Wuji contribue à déconditionner le mental (moi) dans ses tendances à tout ramener à soi, à tout commenter ou juger, ou à vagabonder d’une idée à une autre.

    Un esprit plus fort dans un corps plus sain

    Ainsi la pratique régulière de Wuji :

    • évite que l’on soit l’objet de ses émotions au gré de leurs caprices. Elle permet de s’en distancer ;
    • contribue à stabiliser l’esprit agité et améliore la capacité de concentration dans sa qualité et sa durée ;
    • procure une sorte de sérénité et de joie qui se prolonge au-delà de la pratique dans la vie quotidienne. C’est le début d’une mutation qui nous invite à changer notre regard sur les évènements de notre vie, nos relations, les autres, nos structures de pensées et nos émotions. Ce regard se fait plus détendu, plus ouvert, avec une capacité d’adaptation accrue.

    Cette posture immobile permet donc de renforcer et de cultiver l’énergie vitale Jing ; elle améliore la circulation de l’énergie (Qi) dans les méridiens en la rendant plus fluide. Cela a pour effet de dénouer les blocages énergétiques.

    Qui plus est, la pratique de Wuji, à l’instar de toute pratique de Qi Gong, contribue à fortifier notre Esprit et à améliorer la qualité de nos états de conscience. Enfin elle développe en nous un sens de plus en plus affuté d’éveil.

    Wuji est donc infiniment bénéfique lorsqu’elle est pratiquée dans le respect de ses principes (posture juste, relaxation, respiration), ainsi qu’avec régularité et constance. Ne vous laissez pas tromper par son apparente simplicité. Car avant d’atteindre la sérénité, l’on pourra expérimenter des douleurs le temps que les tensions lâchent, de l’impatience, voire des émotions perturbatrices.

    Comme beaucoup de ces disciplines chinoises, la pratique de wuji requiert un véritable travail, un engagement dans l’instant et dans la durée. Ce n’est qu’à ce prix qu’elle délivre tous ses trésors. Et que l’on découvre son merveilleux pouvoir de guérison.

    Quelques conseils pour votre pratique

    Soyez à l’écoute de votre corps : ce qui se passe dans vos articulations, vos tensions, votre souffle. Observez, sans juger, et rectifiez en permanence votre posture pour obtenir une détente totale. La relaxation est en effet la clé de Wuji.

    Votre posture, bien que relâchée, est droite. Veillez à ce que le dos soit bien décambré.  Les genoux sont légèrement fléchis. Le poids de votre corps repose lourdement sur vos pieds. Le haut du corps est léger et comme suspendu par une corde au ciel. Ainsi la colonne vertébrale est totalement libre. Les bras sont légèrement écartés du corps, les mains ouvertes et détendues.

    Ralentissez le cycle de votre respiration et augmentez progressivement son amplitude. Cette respiration est abdominale. En vous concentrant sur votre respiration, votre corps se calmera progressivement, et les mouvements nerveux ou les réactions impulsives cesseront au cours de la pratique.

    Toutefois il est important de rester joyeux. Gardez un état de bien-être et un regard bienveillant. Cultivez votre sourire intérieur et laissez-vous envahir par un ressenti de plénitude, et d’amour, dans tout votre corps. Embrassez ces sensations avec tendresse et douceur.

    Pour les débutants, il est reommandé de vous faire  accompagner par un maître de Qi gong ou de tai chi.