Le gros intestin

Le gros intestin

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Elimination et lâcher prise

Le Gros intestin (大肠 Dà cháng) est en médecine chinoise associé à l’élément Métal, à la saison de l’automne et à l’émotion de tristesse. Il est couplé au Poumon, organe yin du Métal.

La fonction principale du gros intestin est de recevoir les aliments ingérés et transmis par l’intestin grêle. Après avoir absorbé une partie des liquides, il excrète les selles.

Le Gros intestin, gouverné par la Sécheresse, contrôle les liquides. Autrement dit, il absorbe la quantité de liquides nécessaire afin de n’être ni trop sec ni trop humide. En effet, s’il est trop sec cela génère de la constipation, et s’il est trop humide, de la diarrhée.

Mouvement et acheminement

Après avoir reçu la nourriture digérée de l’Intestin Grêle, le gros intestin la transforme en selles et s’assure :

  1. que les selles circulent correctement,
  2. qu’elles sont acheminées vers le bas.

Le Gros intestin est en MTC le ministre en charge de la circulation et de l’acheminement. Le mouvement du Qi du Gros Intestin est donc clairement un mouvement descendant.

Si ce mouvement s’arrête (stagnation), le Qi affecte alors le Gros Intestin et provoque une perturbation du mouvement vers le bas. Cela génère alors une distension abdominale et parfois de la constipation.

Également, le Qi de la Rate peut s’effondrer et entrainer alors l’effondrement du Qi du Gros Intestin provoquant alors un prolapsus anal ou du sang dans les selles.

C’est le Qi descendant du Poumon, organe couplé, qui fournit au Gros intestin le Qi nécessaire à l’effort requis par la défécation.

Si le Qi du poumon est insuffisant, il ne peut fournir suffisamment de Qi au gros intestin pour la fonction de défécation et il en résulte la constipation.

Inversement, si une personne souffre de constipation, il peut en résulter une perturbation de la fonction de descente du poumon, et donc de l’essoufflement.

Un processus d’élimination des déchets

Selon la médecine chinoise, le couple d’organes Poumon (yin) et Gros intestin (yang) est donc associé à la saison de l’automne et à l’émotion de tristesse.

L’automne, c’est le moment où le cycle de l’énergie décline, et où les feuilles des arbres tombent et meurent. Elles sont ensuite décomposées par les pluies. Ce processus de mort est essentiel car il permet le développement d’autres formes de vie au printemps prochain.

Ce même processus est à l’œuvre dans l’être humain. Le gros intestin nous aide à nous débarrasser de l’ancien, de ce dont on n’a plus besoin. Ce processus consiste à éliminer non seulement les déchets issus du processus digestif, mais également nos déchets mentaux et spirituels. Après avoir joui de la récolte au niveau du corps, du mental et de l’esprit, on doit lâcher prise pour laisser la place à d’autres formes de vie, à l’évolution.

Les déséquilibres du Métal

Le dérèglement de l’élément Métal affecte souvent la peau. Comme les poumons, la peau représente la seule partie du corps en contact direct avec l’air extérieur (la peau « respire »). Comme le gros intestin, elle élimine des toxines via la transpiration. On trouve souvent chez les personnes avec un déséquilibre du Métal un historique lié à dermatologie : eczéma, psoriasis, dermatite, acné etc. Ou alors, de manière plus subtile, elle a la peau terne.

Poumon et gros intestin ont un impact sur la qualité de notre peau et notre état d’esprit. Selon la Médecine Traditionnelle Chinoise, le Métal nourrit par extension la peau, la gorge, l’odorat, la puissance de notre voix.

Le gros intestin permet d’éliminer et d’évacuer les déchets de l’organisme. Les problèmes liés au Gros Intestin sont le signe de notre peur de manquer, de se tromper, de lâcher prise.

Difficultés à lâcher-prise

Si notre énergie Métal est faible, alors notre lâcher-prise sera déséquilibré. Soit on évacue des choses trop tôt, soit l’on s’y accroche pendant trop longtemps.

A la mort d’un proche par exemple, il est normal de ressentir du chagrin, sentiment de nature métal. Si cette perte ne nous affecte en rien, ou si au contraire la tristesse ressentie perdure pendant des années, cela indique que l’élément Métal est en déséquilibre.

Quand on n’arrive vraiment pas à lâcher prise, chaque évènement, aussi petit soit-il, nous affecte grandement. On avance dans la vie en regardant le passé.

Un élément métal en équilibre engendre chez l’individu une prise de conscience de l’étincelle divine qui est en lui. Si cette étincelle divine en soi est coupée, cela peut mener à une résignation absolue. Plus rien ni personne n’a de sens ou de valeur. L’individu ne voit pas l’intérêt de prendre soin de lui-même et encore moins des autres. Il est toujours négatif par rapport à tout ce qu’il fait, il tombe dans la dépression.

D’autres essayeront de compenser ce vide en exposant une apparence parfaite. On verra alors des personnes qui prennent soin de chaque détail de leur apparence ainsi que de leur lieu de vie. Chez elles tout est à sa place, aucun fil ne dépasse, aucun brin de poussière ne fait son apparition. Elles chercheront à accumuler des richesses et à les exhiber au grand jour pour essayer de créer cette impression de valeur à travers le regard des autres.

Rééquilibrer l’énergie métal

respiration profonde

Comme nous l’avons vu, il est important de ne pas refouler la tristesse, ni de la cultiver. La méditation, la respiration profonde permettent d’apprendre à accepter nos émotions sans les laisser nous submerger. Tenir un journal peut aider aussi à lâcher certaines émotions.

Cela est d’autant plus important dans le cas de la tristesse qui est en lien avec le poumon et le gros intestin.  Ainsi, respirer longuement, profondément et consciemment peut aider à nettoyer le chagrin ou la tristesse que l’on garde en soi.

L’automne, saison associée au métal, est la saison ou les légumes-racines sont à privilégier. Il est conseillé d’augmenter légèrement la consommation d’aliments au goût acide, tels que le pain au levain, les citrons et les limes, les pamplemousses, les aliments marinés et fermentés, les poireaux, les haricots azuki, le vinaigre, le thé de cynorrhodon, le yogourt, etc. Les aliments blancs, notamment les oignons, l’ail, les navets, les radis, le daikon, le chou, la poire, etc. sont traditionnellement considérés comme protecteurs des poumons.

Les personnes souffrant de sécheresse (toux sèche, gorge sèche, peau sèche, etc.) peuvent souhaiter consommer des aliments plus humides, tels que le tofu, le tempeh, les épinards, l’orge, le millet, la poire, la pomme, le kaki, les algues, les amandes, les pignons, les graines de sésame.

Dāng Guī : usage et vertus

Dāng Guī : usage et vertus

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Le « Ginseng de la femme »

Dāng Guī, ou Radix angelicae sinensis, est une plante couramment utilisée dans la pharmacopée chinoise. Herbe très polyvalente, elle trouve sa force dans le traitement des problèmes de santé des femmes, et plus particulièrement dans les carences et les stases sanguines. Souvent appelé « Ginseng de la femme » pour sa contribution indispensable à la gynécologie de la Médecine Traditionnelle Chinoise (MTC), Dāng Guī se traduit littéralement par « état de retour ». Ce nom reflète sa capacité à restaurer un état de santé.

Toutefois elle profite aux personnes des deux sexes grâce à ses diverses propriétés : réchauffante, nourrissante, humidifiante, et tonifiante. L’angélique chinoise est utilisée pour un large éventail de conditions, y compris les troubles musculosquelettiques, dermatologiques et digestifs.

Plante herbacée des climats frais

Dāng Guī est une grande plante herbacée, parfumée et vivace cultivée dans des climats frais et humides à haute altitude. On la trouve dans les provinces du Gansu, du Sichuan, du Shaanxi et du Hubei en Chine, ainsi que dans les régions montagneuses de Corée et du Japon.

La plante mesure environ un mètre de haut. Elle possède des tiges violettes rainurées, de grandes feuilles vert vif et de larges grappes plates de petites fleurs blanches qui fleurissent en été. Ce sont les racines qui sont utilisées dans la pharmacopée chinoise. Celles-ci sont récoltées à l’automne quand la plante a trois ans de croissance.

Les racines sont ensuite soigneusement nettoyées, séchées, fumées lentement et coupées en fines tranches. Les racines de la meilleure qualité semblent provenir de la province du Gansu, elles sont longues, humides et parfumées.

Bien que la racine entière soit en général utilisée, différentes parties de celle-ci sont attribuées à différentes fonctions : la tête  (Dāng Guī tou),  le corps  : Dāng Guī shen, la queue : Dāng Guī wei.

Dāng Guī est préparé de différentes façons selon l’effet que l’on veut en obtenir.

L'angélique chinoise, trésor de la mtc

Le Chao Dāng Guī (grillé à sec) est plus chaud, plus sec et moins revigorant pour le sang, ce qui le rend plus approprié pendant la grossesse.

Le jiu zhi Dāng Guī (grillé au vin) et le cu zhi Dāng Guī (grillé au vinaigre) ont une action tonifiante sur le sang renforcée. Enfin le Dāng Guī carbonisé  (tan Dāng Guī) est plus chaud et arrête les saignements.

Nourrit et tonifie le sang

Dāng Guī est l’une des herbes chinoises les plus populaires. Pour nourrir le sang, elle est le principal médicament de la MTC. Sa nature douce (tonifiante), tonifie le sang ; sa nature âcre et amère draine et harmonise le sang ; sa nature chaude, nourrit le sang, dissipe le froid et pénètre dans les organes qui stockent, engendrent et contrôlent le sang (le foie, la rate et le cœur).

Dāng Guī a une saveur forte, sucrée et terreuse avec un arrière-goût amer. Son arôme et son gout un peu piquant et chaud qui attaque un peu la langue rappelle son énergie revigorante.

Ainsi, Dāng Guī est inclus dans les prescriptions en cas de carence sanguine qui se manifeste par des signes et des symptômes tels : pâleur du teint, étourdissements, fatigue, peau sèche, vision floue, palpitations, acouphènes.

Il est recommandé dans tous les cas d’anémie.

Soigne les troubles menstruels

ginseng de la femme

Comme évoqué plus haut, le « ginseng des femmes » joue un rôle particulier dans la santé des femmes et notamment dans la régulation des troubles menstruels : syndrôme prémenstruel, aménorrhée, règles douloureuses ou irrégulières.

Il est généralement indiqué pour la plupart des affections gynécologiques ayant leurs racines dans une carence sanguine, en particulier celles associées à une stase sanguine et/ou au froid.

Dāng Guī est également souvent utilisé pour humidifier les intestins et soulager la constipation due à la sécheresse, qui est une conséquence courante d’une carence sanguine. Enfin, c’est un médicament précieux pour de nombreuses affections cutanées (plaies et aux abcès avec gonflement et plaies à cicatrisation lente).

La légende de Dāng Guī

la légende de dang gui, la plante du retour

Selon une légende chinoise, il était une fois un jeune couple marié qui vivait heureux. Un jour, le mari a été forcé de quitter leur maison pour prouver sa force et son courage. Il doit parcourir les montagnes pour survivre aux dangers de l’environnement et ramasser des herbes médicinales. À son départ, il a demandé à sa femme d’attendre trois ans pour son retour. Il a déclaré que s’il ne revenait pas après ce temps-là, cela signifierait qu’il n’était plus en vie et qu’elle devrait trouver un nouvel amour.

Trois ans se sont écoulés, et il n’est pas revenu, alors elle a trouvé un nouvel amour et s’est remariée. Peu de temps après, le mari est revenu. Sa femme eut le cœur brisé de s’être remariée. Son chagrin d’amour affaiblit son état, et elle tombat malade de tristesse, ne voulant plus vivre.

Lorsqu’il apprit son état, l’homme lui apporta quelques-unes des herbes qu’il avait trouvées dans les montagnes pendant son absence. Elle les mangea, espérant qu’elles seraient toxiques, mais les herbes firent le contraire, Elle retrouva la santé. Cette herbe fut alors nommée Dang (qui signifie « état de ») Gui (« retour »).

Cette histoire, illustre bien la puissance de la matière médicale de cette plante., que l’on retrouve donc dans de nombreuses préparations de pharmacopée chinoise.

Wu Wei, la magie du non-agir

Wu Wei, la magie du non-agir

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Un concept taoïste riche d’enseignements

Wu Wei ( ) est une notion taoïste couramment traduite par « non-agir ». Il désigne une attitude face à la vie qui consiste à agir en harmonie avec le mouvement de la Nature et de ses lois. Lao Tseu (voir encadré) en avait fait un principe de gouvernement idéal ; ainsi le trône de plusieurs empereurs chinois portait l’inscription « wuwei » sur un panneau de laque.

Ce principe est particulièrement intéressant à explorer à une époque où l’Homme vit à contre-courant du flux naturel de la vie, cherchant à tout posséder, planifier et contrôler, y compris la nature. Avec wu wei, il s’agit de s’abandonner au flux de la vie, en la laissant nous traverser et nous guider. Ce n’est pas pour autant une attitude de passivité qui est évoquée ici, mais l’idée d’une action juste et adaptée.

Notre vie est de plus en plus déconnectée de la nature, de ses rythmes. Le conditionnement social valorise la suractivité, la compétition, la rapidité d’exécution, le « toujours plus ». Dès le plus jeune âge, nous sommes programmés à faire plaisir à nos parents, à réussir, à nous conformer aux règles sociales, donc à répondre à des attentes extérieures. A tel point que nous perdons le sens de qui nous sommes et de quelles sont nos aspirations profondes. Nous agissons la plupart du temps par devoir, et non par élan vital. Nous privilégions le « FAIRE » au détriment du « ÊTRE ».

Retrouver l’harmonie avec la nature

L’aventurière suisse Sarah Marquis voue sa vie à se fondre dans la nature, parcourant les terres les plus hostiles sans réserve de nourriture ni villages sur son chemin. Elle y a survécu à la faim, à la soif, en réveillant en elle les fabuleuses ressources que chacun de nous possède au fond de lui, ce que l’on appelle l’instinct animal. Elle explique comment, après un certain temps passé loin de la « civilisation », elle peut sentir la présence d’eau à 5 km alentour !

Certes, la vie sur terre suppose un certain nombre d’actions pour maintenir la vie : se nourrir, apprendre, prendre soin de notre santé, de nos enfants… Mais ces tâches devraient être accomplies de façon à contribuer à notre épanouissement, et non pas nous réduire à un état de quasi-esclavage.

Les principes du Yang Sheng de la médecine chinoise vont dans le même sens : plus nous vivons en harmonie avec la nature et avec notre propre nature, meilleure est notre santé.

Pratiquer Wu Wei, c’est donc accepter de laisser la vie agir à travers nous. Cet état de disponibilité est caractérisé par l’absence d’effort, une facilité qui permet à la bonne action de se dérouler au bon moment et de la bonne manière.

Cela suppose d’avoir confiance en la vie, en cette intelligence qui est à l’œuvre en nous et autour de nous, et que les Chinois appellent le Tao.

Lâcher-prise sur nos conditionnements et croyances

Cela implique d’abandonner nos conditionnements sociaux, nos croyances, pour répondre de façon plus spontanée et intuitive aux événements, comme l’enfant en bas-âge qui n’a pas encore été formatté par l’école et la société. Cela suppose aussi de faire abstraction de nos objectifs et volontés égotiques, et également des innombrables pressions sociales.

Pratiquer Wu wei se traduit par un retour à une vie plus simple, à une reconnexion à notre être complet, à la fois matériel et spirituel. Nous devons pour cela renoncer à certains aspects de notre vie qui sont source de stress, de résistance et de souffrances.

Chacun a fait l’expérience de cet état caractéristique de Wu Wei au moins une fois dans sa vie. Il/Elle a vécu cet état de grâce où les événements s’enchaînent comme par enchantement, et où nous obtenons des résultats inespérés sans rien avoir fait de spécial. On peut même croire parfois à un véritable miracle.

Le flow ou la magie de wuwei

Les sportifs de haut niveau connaissent bien cet état de fonctionnement optimal. Ils recherchent cet état qu’ils appellent le flow ou la zone.

« En état de flow le sportif semble pouvoir réaliser sa performance dans des conditions extrêmement favorables regroupant par exemple la concentration, l’automatisation des gestes, le plaisir, la sensation d’équilibre entre le défi et ses habiletés » explique le chercheur et auteur Jackson.

C’est aussi le cas des artistes, ou de génies de la science, qui dans des moments d’inspiration reçoivent les notes de musique, les mots, les recettes de cuisine… voire les équations mathématiques. Ils sont alors dans un état de disponibilité et de connexion avec la Nature et son intelligence, qui permet à celle-ci de pénétrer en eux.

Mais expérimenter Wu Wei ainsi, ponctuellement, ne signifie pas pour autant vivre dans l’esprit de Wu Wei. Vivre le Non -agir est une philosophie de vie ; cela suppose une remise en question de nos priorités et une transformation progressive de notre état d’être. Dans une deuxième partie, nous verrons quelles voies et pratiques peuvent nous permettre de nous rapprocher de cet état de Wu Wei.

Car cet état procure une sensation incroyablement agréable qui rend notre vie plus belle et nos actions plus efficaces. De quoi embellir notre vie et celle de notre entourage. En effet, en nous reliant profondément à la nature, nous respectons naturellement toute vie autour de nous.

Lao Tseu, le père de wuwei

 

Selon la tradition chinoise, Li Eul ou Lao Tan, plus connu sous le nom de Lao-tseu ou Laozi (Vieux Maître) aurait vécu au VIe siècle avant J.-C. Il est considéré comme le père du taoïsme, et est l’une des figures mythiques de la Chine ancienne, à l’instar de Confucius.

Sa vie a donné lieu à de nombreuses légendes : après une naissance miraculeuse, il aurait vécu deux cents ans et aurait dispensé quelques enseignements au jeune Confucius. Il aurait été archiviste et astrologue des empereurs Zhou. Il se serait ensuite enfuit vers l’ouest, écœuré par la décadence de cette dynastie. Avant de franchir la frontière indienne, il aurait confié au garde son testament philosophique, le ‘Tao-tö king’ ou « Livre de la Voie et de la Vertu), un texte majeur du taoïsme. On ignore comment il est mort.

Lao-tseu est considéré par les taoïstes comme un dieu (太上老君, Tàishàng lǎojūn, « Seigneur suprême Lao ») et comme leur ancêtre commun. Il est représenté comme un vieillard à la barbe blanche, parfois monté sur un buffle.

Le tao vise à épurer l’homme et à le conduire vers la juste voie et la vertu. L’une des doctrines principales de Lao Tseu est celle du non-agir qui doit inciter l’humain à ne pas dépenser d’énergie inutilement, et à se détacher des désirs encombrants. La pensée taoïste propose la méditation comme condition de l’ouverture au monde.

Je suis malade, que faire ?

Je suis malade, que faire ?

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La maladie comme signal d’alarme

Tout d’abord, il importe de bien comprendre ce qu’est la maladie. En effet, ce que l’on appelle maladie, dans toutes les médecines traditionnelles, et ce depuis Hippocrate, est une alarme envoyée par le corps. La plupart d’entre nous vivons ces moments d’alertes comme des drames. Du coup, la tendance est à se précipiter vers des médicaments pour mettre fin aux symptômes dérangeants.

Pourtant, si l’on considère cette maladie comme une alerte, le fait de faire taire le signal ne renseigne pas sur la maladie et son origine.

Et si cette maladie était l’expression d’un mal plus profond non encore exprimé ? Ce mal, qui se traduit par des maux physiques, est bien souvent d’ordre psycho-émotionnel. Ainsi, lorsque nous n’exprimons pas ce qui nous fait du mal, ou lorsque nous menons une vie qui ne nous convient pas, le corps va se manifester par une douleur, voire une maladie. Et plus nous ferons taire ce signal, sans chercher à le décoder, plus nous risquons de voir apparaître des pathologies lourdes.

La maladie nous invite donc à écouter ce que veut exprimer notre corps !

Première urgence

Bien que subjective, la douleur – de même que certains troubles ressentis – est une expérience pénible voire insupportable pour certains. Ainsi, lorsque la douleur est intense, il est justifié de vouloir s’en débarrasser. Le plus rapide est la prise d’antalgiques. Mais ces médicaments ne peuvent être pris que sur de très courtes périodes, au risque de devenir inefficaces voire de créer des effets indésirables ou des dépendances.

Pour éviter cela, il existe des alternatives naturelles. La prise en charge de la douleur aiguë et chronique fait le plus souvent appel à une compétence pluridisciplinaire. L’acupuncture, les techniques de toucher, les massages, l’hypnose, les techniques de relaxation et de sophrologie donnent de bons résultats. L’homéopathie reste une alternative privilégiée pour certains.

La colere cause interne de maladie

Le calme après la tempête

Dès que la douleur est calmée, et que la sérénité revient, c’est alors le temps d’investiguer. Que m’arrive-t’il ? Pourquoi en suis-je arrivé(e) à ce stade etc… Dans certains cas, la réponse peut venir très vite à l’esprit. Dans d’autres, et particulièrement dans le cas de pathologies lourdes ou chroniques, ce temps d’introspection s’inscrira dans la durée.

Ces questions vous en conviendrez induisent de prendre du temps, et d’être au calme !… Nous allons donc considérer en tout premier le repos.

Le repos

De manière générale, la survenue d’une maladie nous invite avant tout à nous arrêter et à nous reposer. Qu’elle que soit son origine, le corps signale qu’il doit se restaurer, récupérer de l’énergie. Car cette énergie est la garantie de notre capacité de guérison.

En Médecine traditionnelle chinoise (MTC), le repos appartient au mouvement Yin. En période de repos, et particulièrement durant le sommeil, l’activité s’interrompt, la température du corps diminue et l’esprit trouve le repos donc se ressource. Les mouvements d’énergie ainsi deviennent plus fluides.

Une hygiène de vie adaptée

De nombreux facteurs peuvent exercer une influence sur notre énergie au quotidien :  une maladie infectieuse, les troubles du sommeil, l’excès de travail, et bien sûr, le ou les stress répétés et non gérés.

Sans oublier, bien-sûr, une alimentation déséquilibrée ou nocive, ainsi que la consommation excessive d’alcool ou de caféine. Les repas trop copieux sont aussi à éviter. Ils engendrent une fatigue due au processus de digestion : en effet, la transformation des aliments en nutriments par l’organisme consomme d’énormes ressources en énergie.

Une alimentation allégée

Cela est d’autant plus vrai lorsque nous sommes malades. De même que nous devons nous reposer, nous devons adapter notre alimentation. Et si adapter rime pour beaucoup avec compliqué, il est une technique extrêmement simple et particulièrement adaptée, en cas d’alarme (maladie), le jeûne.

Le jeûne existe dans toutes les cultures du monde. Il est aujourd’hui très à la mode en occident et fait partie intégrante de la médecine chinoise. Même la science découvre que ses effets sont miraculeux. D’ailleurs, jeûner régulièrement est un excellent outil pour prévenir les maladies.

Depuis des millénaires, la Médecine traditionnelle chinoise (MTC) utilise le jeûne dans le cas de maladies bien ciblées telles que des troubles digestifs, des troubles mentaux etc.

Le jeûne se dit en chinois : Bìgǔ (Bì (辟) qui veut dire “éviter” et Gǔ (谷 ) qui signifie « céréale ». Tout simplement éviter de manger. Le jeûne Bìgǔ existe en Chine depuis 5000 ans, il fait partie des outils de la médecine chinoise, et on le retrouve aussi dans le Daoisme, le Confucianisme et le Bouddhisme.

Le but de la spiritualité chinoise – et de toutes les voies spirituelles – est la purification du corps, de l’esprit et de l’âme. Ainsi, le jeûne demande un travail rigoureux contre l’ego qui se charge de faire ressortir les « démons intérieurs ». Mais ses résultats sur la santé sont spectaculaires.

Lao-Tseu
Les Chinois ont tiré de leur observation les maximes suivantes :

“Ceux qui mangent de la viande sont courageux et féroces
 Ceux qui mangent des céréales sont sages et habiles (d’esprit)
 Ceux qui mangent du Qi ont l’esprit clair et la longévité
 Ceux qui ne mangent pas ne meurent pas et deviennent des esprits/immortels.”

Au vu de ces maximes, il est aisé de comprendre l’intérêt de sérieusement alléger notre corps de manière générale, et plus particulièrement lorsque ce corps crie sa douleur. On pourra donc stopper la nourriture pour quelques jours. Pour ceux qui trouvent cela difficile, il est important d’éliminer tout au-moins tous les sucres, les nourritures lourdes à digérer, et d’en diminuer la quantité.

Il est conseillé de manger quelques légumes, voire quelques fruits, de préférence, et si possible une seule fois dans la journée.  Puis avec l’amélioration de la santé, on reviendra progressivement à un régime plus habituel.

En pratiquant ainsi le jeûne, complet ou partiel, nous laissons ainsi un maximum de notre énergie à disposition de notre corps pour lui permettre de se réparer. En effet, celle-ci n’est pas accaparée par les processus de digestion.

Un temps d’introspection

L’autre avantage de ces périodes de jeûne, c’est que le fait d’avoir l’estomac vide est aussi une invitation à l’écoute intérieure ou introspection. En effet, le jeûne augmente notre capacité de perception, et nous rend plus disponible à nous-même. Ainsi, nous aurons plus de chances de comprendre l’origine de ce signal qu’est notre maladie.

Nous pourrons donc être davantage à l’écoute de nos émotions, une étape indispensable. En effet, pour la MTC, le corps et l’esprit sont étroitement liés. Les émotions sont directement liées au fonctionnement de nos organes, et donc à notre équilibre énergétique. Qui dit bon équilibre énergétique dit bonne santé. Sans rentrer dans le détail – que vous pourrez explorer ici – vous en trouverez un aperçu dans l’encadré ci-dessous.

Considérer la maladie comme un signal permet d’adopter une autre attitude face à elle. Ainsi, au lieu d’en être victime, nous devenons acteurs de notre guérison. Et, même si nous devons recourir à l’aide d’un thérapeute, notre guérison n’en sera que plus efficace et plus profonde.

A l’écoute de nos émotions

Les émotions mal gérées, de même que les sentiments liés à des blessures comme le rejet, la culpabilité, l’abandon, etc. ont un impact important sur notre santé. En voici quelques exemples vus par la MTC.

Le Stress, les frustrations, peuvent obstruer l’énergie du méridien du Foie. Une stagnation de l’énergie du Foie signifie que celle-ci ne peut plus circuler librement. On diagnostique alors une stagnation du Qi du Foie ou surpression du Foie. Ceci est source de nombreuses pathologies, et notamment de nombreuses dépressions selon la MTC.

L’anxiété, les soucis de leur côté peuvent léser l’énergie du méridien de la Rate. Une énergie de la Rate faible peut conduire à une obstruction de la circulation de l’énergie par manque de force. Le méridien de la Rate est aussi une source de production du Sang. En médecine traditionnelle chinoise, le Sang appartient au Yin. Il est nécessaire pour ancrer l’esprit et le Yang dans le corps.

Pour la MTC, cela veut dire que chaque émotion peut venir influer sur la quantité d’énergie ou sur la circulation de l’énergie dans les différents méridiens d’acupuncture. Réciproquement, un désordre dans un méridien va nous rendre aussi plus sensible aux émotions.

Les causes de la maladie

Les causes de la maladie

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Causes internes et causes externes

La médecine chinoise est une médecine dite traditionnelle. Comme toute médecine traditionnelle, elle cherche, à travers son diagnostic, à identifier la ou les causes d’une pathologie.

Selon la Médecine traditionnelle chinoise (MTC), la santé est le résultat d’un bon équilibre énergétique global. La maladie va donc apparaitre lorsque cet équilibre est rompu. La MTC s’attachera alors à rétablir cet équilibre.

Le diagnostic en MTC s’intéresse ainsi à l’équilibre entre la santé des organes (yin) et leur fonction (yang). Il détermine aussi les déséquilibres énergétiques selon la théorie des cinq éléments, chaque organe étant lié à l’un de ces cinq éléments, ou cinq énergies.

La MTC classifie notamment les causes de maladie en deux catégories principales :

  • les causes internes,
  • les causes externes.

Les causes internes

Un des principaux facteurs d’origine interne est l’état émotionnel. En effet, les émotions et la façon dont nous les vivons affectent nos organes. Ainsi, les émotions vécues avec excès, trop longtemps, ou au contraire totalement refoulées, vont provoquer avec le temps des déséquilibres énergétiques.

Voici un aperçu de la façon donc chaque émotion, liée en MTC à un organe, et à un élément, va impacter notre santé.

La colere cause interne de maladie
  • La colère excessive, la frustration, mais aussi la colère refoulée vont léser le foie, en entravant la libre circulation de l’énergie dans le corps. Cette stagnation d’énergie peut provoquer des douleurs, des tensions musculaires, des maux de tête ou des troubles digestifs.
  • L’hystérie, l’excitation, l’exaltation, des rires excessifs et peuvent entraîner un déséquilibre du cœur et perturber le sommeil, voire l’élocution.
  • Les pensées obsessionnelles, la rumination mentale, l’excès de travail intellectuel peuvent déséquilibrer l’énergie de la rate, et entraîner des troubles digestifs, des vertiges, et la sensation d’avoir l’esprit englué, et de la fatigue au réveil même après une longue nuit de sommeil, et pour les femmes des troubles menstruels.
  • La tristesse, le regret, la dépression, la mélancolie vont affecter le poumon et la diffusion de l’énergie dans le corps pouvant se traduire par une transpiration spontanée, de la dyspnée, une voix faible.
  • La peur, les phobies, l’appréhension, la paranoïa vont léser les reins et peuvent générer des lombalgies chroniques, de l’incontinence, des transpirations nocturnes et parfois des acouphènes.

Nous n’allons pas ici détailler davantage les causes internes des maladies afin de nous focaliser sur les causes externes que sont les 5 énergies climatiques. Il y a bien entendu d’autres facteurs qui peuvent être déclencheurs de maladie en dehors des causes internes et externes.

Les causes externes

Tout le monde a entendu parle des 5 éléments, (ou 5 énergies) mais peu savent qu’il s’agit là d’un modèle ou gabarit qui peut se calquer sur plusieurs domaines. Ainsi donc, pour la MTC, les causes externes des maladies sont liées à des variations climatiques anormales qui sont alors perçues comme des facteurs pathogènes susceptibles d’envahir le corps et de perturber l’équilibre Yin/Yang, générant ainsi un grand nombre de maladies.

Ces anomalies climatiques, ou pervers climatiques, sont ainsi classifiés selon la théorie des cinq éléments en cinq énergies climatiques, chacune étant liée à un élément selon le tableau ci-dessous.

 

Bois Feu Terre Metal Eau
Vent Canicule Humidité Sècheresse Froid

Le vent

Le vent est un facteur pathogène en lui-même ; il est Yang. Il induit le mouvement et engendre d’autres phénomènes climatiques. Il propage et déplace les éléments pathogènes. Le vent dont nous parlons ici est bien entendu le facteur climatique, et non le vent interne qui est une notion propre à la MTC et que nous n’aborderons pas ici.

Femme avec parapluie renversé par le vent

La canicule

La canicule est de type Yang. Elle est extrêmement pénétrante. Elle engendre le feu, et également la sècheresse. Elle pénètre le corps à la suite d’une exposition prolongée à une intense chaleur (sauna, soleil). Elle produit la transpiration, l’agitation, la soif, la fatigue. Lorsqu’elle pénètre en profondeur elle peut engendrer des infections urinaires. La canicule provoque l’insolation ou le coup de chaleur.

Lorsque cette chaleur provient de la transformation de facteurs pathogènes qui stagnent dans le corps, elle se transforme donc en feu. Le feu est une aggravation de la chaleur interne.

La sécheresse

La sécheresse est de type Yang et blesse le sang, assèche les liquides organiques pour engendrer la déshydratation. Elle est produite soit par un climat sec, soit par des phénomènes desséchants (diarrhées, transpiration importante, vomissements répétés).

Si le poumon est touché, on manifestera de la toux sèche. Si les intestins sont atteints, une certaine forme de constipation apparaîtra.

Le froid

Le froid externe pénètre à la suite d’une exposition prolongée au froid, soit en étant resté de manière prolongée dans des lieux plutôt froids, soit à la suite de l’ingestion fréquente d’aliments froids.

Quand il y a beaucoup de Froid, le Yin devient abondant, et un Yin trop fort a tendance à blesser le Yang. Lorsque le Froid bloque le dynamisme du Yang, celui-ci ne peut plus assumer ses fonctions de gestion du Qi et de réchauffement, d’où l’apparition de maladies caractérisées par une baisse de l’activité de l’organisme : diminution de la vitalité, épuisement, frilosité.

Peuvent alors apparaître des douleurs articulaires, des courbatures, un blocage du dos, ainsi que des douleurs intestinales, des diarrhées. Citons également le lumbago et la grippe intestinale.

L’humidité

La MTC considère l’Humidité comme étant lourde et collante. Elle a plutôt tendance à descendre ou à se tenir près du sol, et on a l’impression qu’il est difficile de s’en débarrasser. On l’associe volontiers à quelque chose d’impropre ou de trouble… les champignons, les moisissures et les algues se développent dans des milieux humides. C’est à partir de ces caractéristiques particulières de l’Humidité que la MTC qualifie différents états de l’organisme.

L’humidité est de type Yin et blesse par conséquent l’énergie Yang du corps. Elle est due à l’exposition à un climat humide. L’humidité entrave le mouvement, ralentissant tout.

Elle provoque une sensation de lourdeur, une fatigue générale, des douleurs articulaires avec gonflements, la sensation de tête enserrée, une distension abdominale avec des selles molles.

Elle affecte souvent la partie basse du corps et le bassin (des leucorrhées peuvent apparaître). A l’extrême, l’humidité dans le corps se transforme en mucosité qui peut provoquer des kystes, des tumeurs ou générer des troubles circulatoires (excès de cholestérol dans le sang). La rate est dès lors impactée. L’humidité lèse la rate qui n’est plus en mesure d’effectuer sa fonction de transformation correctement.

Résister aux pervers climatiques

Bien entendu, ces pervers climatiques n’affectent pas les individus de façon équivalente. La capacité d’un individu à résister à ces pervers dépend de sa capacité de résistance, et donc de la force de son Zheng Qi. Le Zheng Qi peut se traduire par Qi droit ou Qi Correct.

Le Zheng Qi est ainsi la synthèse des Qi vitaux qui assurent le bon fonctionnement des organes, du Qi et du Sang, ainsi que l’équilibre Yin/Yang, ainsi que l’harmonie entre le corps et son environnement.

Ainsi la force du Zheng Qi va être déterminante dans le fait qu’un individu tombe malade ou pas. Le pervers climatique n’est alors que le facteur déclenchant.

La fatigue selon les 5 éléments

En MTC, la théorie des 5 élément s’applique dans différents domaines. Elle s’applique également à la fatigue. Avant d’arriver à l’épuisement ou « Burn out » observons notre état au regard des 5 énergies.

La fatigue de type bois

Signes physiques : soupirs excessifs, syndrome prémenstruel, règles irrégulières, sensation de boule dans la gorge, tension tendineuse…

Etat émotionnel : irritable, de mauvaise humeur, impatient, trop d’attentes envers soi-même, perçu comme « agressif » OU comme un paillasson.

Causes : stress permanent, sentiment d’être coincé, horaires serrés, frustration, facteurs environnementaux agitants (trop de bruit, désaccords fréquents, etc.)

La fatigue de type feu

Signes physiques : sommeil agité, perte de mémoire, sensation de rougeur, transpiration spontanée, palpitations cardiaques.

Etat émotionnel : contrôlant, sentiments de rage, vulnérabilité excessive, manque de joie important.

Causes : manque d’intimité avec soi-même, envahissement par la négativité d’autrui de manière prolongée.

Fatigue de type Terre

Signes physiques : fatigue après les repas, selles molles, ballonnements, sensation de paresse dans les jambes

Etat émotionnel : Besoins non satisfaits, se sent incompris, envie d’autre chose que les choses déjà acquises, jalousie

Causes : réflexion excessive, position assise trop prolongée ou fréquente, mauvaise alimentation.

Fatigue de type métal

Signes physiques : fatigue après long dialogue, essoufflement, transpiration facile, fatigue après l’exercice, sensation de froid, tombe facilement malade, toux chronique, sujet aux allergies, fatigue chronique, eczéma.

Etat émotionnel : trop critique, dur envers soi-même ou les autres, voulant de la précision/exagérément perfectionniste, « injuste », sentiment de perte et de chagrin, coupe rapidement les liens, garde rancune.

Causes : utilisation très fréquente de la voix (par exemple, les enseignants), deuil non traité, facteurs héréditaires, problèmes gastro-intestinaux inférieurs.

La fatigue de type eau

Signes physiques : fatigue des surrénales, perte de cheveux, lombalgie, membres froids, baisse de la libido, dysfonction érectile, problèmes de fertilité, fréquence urinaire

Etat émotionnel : difficulté à rester immobile, « trop fatigué », agité, anxieux, crainte, soucis d’argent, trop tolérant au risque OU figé dans la peur.

Causes : périodes prolongées de surmenage, anxiété/peur/crainte persistante.