Des techniques pour préserver la santé.
« Nourrir la vie » c’est la traduction littérale de Yǎngshēng, cette branche méconnue de la Médecine traditionnelle chinoise (MTC). Pourtant Yǎngshēng y tient une place essentielle. C’est un ensemble de méthodes et recommandations pour préserver la santé et augmenter la longévité.
Car cultiver la santé est le but premier de la MTC qui considère la santé et non la maladie. De fait, Yǎngshēng est aujourd’hui encore enseigné dans les Ecoles de médecine chinoise. Le Su Wen dit : «Attendre d’être malade avant de se soigner, c’est comme attendre d’avoir soif avant de creuser un puits, ou attendre que la guerre soit déclarée pour forger les armes. N’est ce pas bien tard? »
Vivre en harmonie avec son environnement
« Nourrir la vie. » L’expression en elle-même est inspirante ! Elle nous invite à nous rapprocher de la Nature et à en respecter les rythmes et règles. Comprendre l’essence de Yǎngshēng nous éclaire sur comment transformer notre quotidien pour vivre en meilleure santé… et plus heureux.
C’est à la portée de chacun a condition de faire le premier pas ! Cela peut commencer par réduire sa consommation de sucre et d’alcool, se mettre à pratiquer un art, ou une activité comme l’escalade, la boxe, la danse, la méditation, passer du temps dans la nature… la liste est infinie. Explorons donc les pistes que nous propose Yǎngshēng.
La santé résulte de l’équilibre et de l’harmonie. L’homme ne peut être en bonne santé que s’il vit en harmonie avec son environnement, et dans le respect des cycles de la Nature. Cela inclut d’aller dans le sens naturel de la vie, ou en d’autres termes « dans le sens du courant ».
Qui dit harmonie dit modération. Yǎngshēng recommande ainsi de bannir les excès dans tous les domaines de la vie : nourriture, sexualité, émotions etc.
Un excès d’activité peut être aussi nuisible qu’un excès de sédentarité. L’harmonie, et donc la santé, se trouve dans un juste équilibre.
La recherche de l’équilibre
Yǎngshēng propose des techniques qui couvrent tous les âges de la vie, de la naissance à la mort. Cela inclut :
- Améliorer sa diète
- Faire du sport régulièrement
- Pratiquer un art
- Gérer son repos
- Améliorer qualitativement sa vie sexuelle
- Méditer
En effet, quand l’esprit est calme et clair, la maladie ne peut pas entrer. « Un homme en paix ne tombera pas malade » dit un vieux dicton chinois.
Yǎngshēng accorde une importance particulière à l’adaptation aux saisons. Par exemple, au printemps, il est recommandé de se lever plus tôt, quand les jours sont plus longs, et de faire davantage d’exercice au lever. A l’opposé, l’on devrait passer plus de temps à dormir en hiver, quand les nuits sont plus longues. Cette adaptation aux saisons inclut bien-entendu la diète. Au printemps, qui correspond en médecine chinoise à l’organe du foie, l’on devrait favoriser les aliments qui soutiennent le foie, voire pratiquer des jeûnes.
Respirer
La respiration est à la source de la vie. Elle commence avec le premier cri du nouveau né s’arrête avec le dernier souffle. Or, si le bébé respire naturellement en gonflant le ventre, en grandissant , il limite sa respiration du nez jusqu’au niveau du diaphragme !
Or une respiration ample et profonde est essentielle à la vie. Plus nous respirons consciemment, plus nous bénéficions des bienfaits de la respiration. Le simple fait de respirer pleinement nous permet d’être plus détendu, de mieux nourrir nos organes, et de vivre plus sereinement nos émotions. Des techniques comme le Prānāyāma aident à développer une respiration pleine et consciente.
Bien se nourrir
Comme pour le philosophe et médecin grec Hippocrate, la diététique est la première des disciplines de la médecine chinoise. On ne peut espérer être en bonne santé si l’on mange les produits transformés offerts par l’industrie agro-alimentaire. Au Cambodge, par exemple, l’apport massif de sucre blanc et de glutamate dans la nourriture est rentrée dans les mœurs, et tue des millier de personnes tout simplement !
Il convient de choisir des produits de saison, fraîchement récoltés, et qui ont poussé naturellement. Il est important de les préparer avec amour… et de les consommer tranquilement avec plaisir !
Contrôler le corps et l’esprit
La vie, c’est le mouvement, selon la philosophie taoïste. L’exercice physique est donc préconisé. Il doit être adapté à l’âge, et à la saison. La pratique du Qi gong est l’une des voies royales pour cultiver l’esprit et le corps, avec le tàijíquán, la méditation, le yoga etc.
Le Qi gong consiste en une série de postures et de mouvements lents qui permettent d’assouplir les articulations et de restaurer un flux harmonieux de qì – ou énergie vitale – dans l’ensemble du corps. La pratique régulière du qi gong permet d’accroître ce qì et d’en maitriser la circulation. Le qi gong est basé sur la respiration consciente, la relaxation, la posture, et la visualisation. Il est en soi une pratique d’auto-traitement extrêmement puissante. Il permet de calmer l’esprit et de mieux réguler nos émotions.
En effet les désordres émotionnels, le stress, sont des facteurs majeurs de maladie, tout particulièrement dans notre monde contemporain qui a rompu cette harmonie avec la Nature. Or Yǎngshēng préconise de prendre soin de nos pensées et de nos émotions. Cela nous permet de cultiver des relations harmonieuses avec nos semblables, condition essentielle à la santé, à la longévité… et au bonheur !
Des bénéfices d’une valeur inestimable
N’attendez pas pour pratiquer le Yǎngshēng et jouir de ses bienfaits :
- Une meilleure immunité, donc une meilleure santé
- Une confiance en soi accrue
- Une augmentation de la créativité
- Un meilleur équilibre émotionnel
- Un esprit plus clair
- Plus de vitalité
- Plus de joie de vivre
Vous pouvez d’ores et déjà commencer par les trois points suivants :
1. Faire 3 fois par semaine au minimum une heure d’exercices dont des exercices cardio
2. Eliminer le sucre (l’alcool), réduire le sel, remplacer les snacks par des fruits
3. Dormir au minimum six heures entre 22 :00 et 6 :00, heures qui permettent une récupération optimale.
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