La peur

La peur

Elle est associée à l’élément eau en MTC

La peur fait partie de la palette des émotions humaines. Elle se manifeste lorsque la situation nous échappe, lorsque nous n’avons, ou pensons n’avoir, plus aucun contrôle. Sur le plan physiologique, elle correspond à une forte libération d’adrénaline, ayant pour conséquence une augmentation de la tension artérielle et du pouls.

En d’autres termes, la peur est une conséquence de l’analyse du danger qui permet au sujet de le fuir ou de le combattre. Par extension, le terme peut aussi désigner l’appréhension liée à des situations déplaisantes.

Il existe deux types de peur : la peur externe et la peur interne.

  • La peur externe est une réaction à une situation extérieure que l’individu cherche à éviter.
  • La peur interne est une peur intérieure connectée à une émotion souvent négative (ex. : sous-estimation de soi).

La peur prend différentes formes selon la façon dont un individu la ressent et la décrit. Cela peut aller de la prudence jusqu’à une extrême la paranoïa. La peur inclut donc différents états émotionnels et cognitifs incluant l’inquiétude, l’anxiété, la terreur, l’horreur, la panique et la crainte.

La médecine chinoise et la peur

Les reins

En MTC, la peur ou l’anxiété est directement liée aux reins. Cet état, s’il est prolongé ou persistant peut gravement nuire à la vie quotidienne.

Les lombes sont le palais des Reins. Donc le vide de Rein constitue la racine de toutes les lombalgies. La plupart du temps, tous les déséquilibres énergétiques du Rein se manifestent, entre autres, par des douleurs des lombes et des genoux.

En médecine chinoise, on parle du Rein pour parler de l’organe constitué d’un rein yin et d’un rein yang, mais aussi de l’ensemble des fonctions de cette paire d’organe. Le Rein gouverne la naissance, la croissance, le développement, les processus de vieillissement et la reproduction. C’est sur lui que reposent les fonctions sexuelles et la fertilité.

On lui doit l’endurance, la volonté, l’énergie dont nous disposons. Le Rein assume la gestion énergétique du corps et l’équilibre entre le Yin et le Yang. 

Les Reins contrôlent également les sphincters vésical et anal. La peur va entraîner le qi vers le bas, engendrant une affection des reins. Par conséquent une peur intense peut provoquer une incontinence urinaire ou anale.

Le vide du Rein (ou vide d’énergie du rein)

Le vide de rein d’une personne peut se manifester par les symptômes suivants : une volonté défaillante, des problèmes dentaires, une chute des cheveux, une fragilité osseuse, de la rétention d’eau ou des œdèmes, des problèmes urinaires (fuites, incontinence…) une diminution de l’audition…

Il peut être causé par des efforts physiques répétés, le surmenage, la vieillesse, des excès sexuels chez l’homme, des grossesses rapprochées.

La plénitude du Rein (ou excès d’énergie du rein)

En cas d’excès de l’énergie du Rein, on remarquera chez une personne une grande témérité, une excitation sexuelle exacerbée, des sueurs nocturnes, de la chaleur dans la plante des pieds et la paume des mains, des insomnies.

Comment avoir des reins forts

femme qui dort
  1. Dormir.
    Les reins comme des batteries se rechargent entre 22h00 et 4h00 du matin. Un manque de sommeil dans ces heures-là se traduit immanquablement par un affaiblissement du rein.
  2. Se nourrir correctement.
    Certains aliments renforcent les reins tels que le soja, le canard, les haricots secs, les lentilles, les fruits à coques et les fruits secs, les huîtres, les crevettes de mer, les légumes ou racines (carotte, pomme de terre, navets, etc.), les pommes, les poires.
  3. S’hydrater.
    Boire régulièrement des liquides tel que l’eau ou les jus de fruits non sucrés et en quantité raisonnable. L’ensemble des boissons n’excédant pas 1.5 litre en moyenne par jour.
  4. Bouger.
    On peut ici distinguer deux sortes d’activités. : les activités intenses engendrant un rythme cardiaque élevé, et les activités plus méditatives telles que le tai qi ou le qi gong. Ces dernières sont hautement indiquées car elle permettent au qi de circuler librement, protégeant ainsi le corps d’attaques extérieures.
  5. Eviter les médicaments chimiques.
    Voir article sur les médicaments néfastes pour les reins.

Le diabète selon la MTC

Le diabète selon la MTC

Les solutions de la Médecine chinoise

 

Le diabète connait dans le monde entier une croissance alarmante. Un rapport de l’OMS dénombre 422 millions d’adultes diabétiques dans le monde en 2014 contre 108 millions en 1980. Le Cambodge n’y fait pas exception, avec 230,000 cas recensés en 2015. Dans certaines régions le taux de diabétiques atteint jusqu’à 10 %.

Comment expliquer un tel phénomène ? Les facteurs de risque sont liés essentiellement à une mauvaise hygiène de vie : sédentarité, manque d’activité physique, excès d’aliments raffinés, surconsommation de sucre en particulier, d’alcool, sans compter des facteurs émotionnels liés à un mode de vie trop stressant.

10 cuillères de sucre dans un soda

Femme devant gâteaux

Au Cambodge, la consommation de sucre a pris des proportions alarmantes : multiplication des sodas bourrés de sucre, usage omniprésent de sucre blanc dans la cuisine, de lait condensé sucré dans les cafés et boissons diverses. 

Boire une canette de soda revient à manger 10 cuillères à café de sucre !

Il est cependant réjouissant de voir que de plus en plus de Khmers prennent conscience des dégats causés par le sucre.

En effet, le corps est fait pour assimiler les sucres présents naturellement dans les aliments et n’a pas besoin de sucre supplémentaire. Donc tout autre apport de sucre va générer des déséquilibres dans le fonctionnement global de notre corps.

Le diabète n’est pas une fatalité

Mais le diabète n’est pas une fatalité ! Si certains présentent une prédisposition liée à un terrain génétique, la plupart des diabétiques de type II peuvent faire reculer leur maladie, voire la guérir, en revoyant leur hygiène de vie, leur diète, en pratiquant un sport, et en respectant les rythmes travail – repos. Et les diabétiques de type I peuvent aussi améliorer leur condition.

Une étude clinique menée par l’Université de Newcastle et publiée dans Cell Metabolism a démontré qu’une perte de poids importante chez des patients diabétiques de type II dès le diagnostic permettait de restaurer la production d’insuline générant ainsi la guérison.

Une observation plus fine leur a montré que cette perte de poids engendre une reprogrammation des cellules pancréatiques qui retrouvent ainsi leur fonctionnement normal. Ils ont donc prouvé que l’on pouvait guérir du diabète, contrairement aux idées reçues.

Xiāo Kè ou le syndrome de la soif inutile

Le diabète est connu et traité depuis plus de 2000 ans par la Médecine traditionnelle chinoise (MTC). En chinois, le diabète, Xiāo Kè ou « syndrome de la soif inutile » est identifié comme une dysharmonie globale; elle-même liée à une carence en yin.

Pour éviter Xiāo Kè il faut notamment s’abstenir de :

  • boire de l’alcool
  • manger du sucre, ou des aliments ou boissons avec sucre ajouté
  • manger des aliments trop gras (fritures)

Et surtout il faut bouger ! La pratique d’exercice physique régulier et intensif est primordiale pour éviter le diabète.

Acupuncture et pharmacopée

La MTC ne mesure pas le taux de glucose dans le sang. Elle applique un traitement personnalisé pour chaque patient après un  diagnostic complet. Tout d’abord la palpation du pouls chinois, l’interrogatoire, l’observation et la palpation du corps…

Le patient est traité par l’acupuncture, et la pharmacopée chinoise. Ce traitement permet progressivement de rétablir l’équilibre énergétique dans le corps, permettant aux organes de retrouver leur fonctionnement naturel, et donc sain.

Plus le patient accepte de revoir son régime alimentaire et son mode de vie, plus il a de chances de guérir.

Le médecin chinois pourra notamment lui recommander la pratique du qi gongdont le bénéfice sur la santé n’est plus à prouver.

Pouls chinois

Le diabète n’est donc pas irrémédiable. Mais mieux vaut encore suivre le précepte de ce grand médecin chinois du 13ème siècle, Zhu Zhenheng : « Entretenir la santé vaut mieux que de traiter la maladie. »

L’action du qi gong sur le diabète

Le Qi gong est pratiqué depuis plus de 2000 ans en Chine, notamment pour ses effets thérapeutiques. Cette discipline – pratiquée régulièrement – a un effet bénéfique et régulateur sur l’ensemble du métabolisme. Les personnes atteintes de diabète ont donc tout intérêt à le pratiquer.

Dans un article paru en 1984, le docteur Zhan Ke Fu, raconte sa propre expérience. Diabétique, ayant recours à l’insuline, il décide de se mettre à la pratique du Tai Ji Qi gong. Après 15 jours de pratique assidue, il arrête l’insuline. Trois mois plus tard, sa glycémie et sa glycosurie sont revenus à la normale.

Cinq autres patients participent à une étude expérimentale, pratiquant le Tiao Xi Bu Gong, un autre style de qi gong, tous les jours pendant trois heures. Après trois mois, les résultats sont tels que les cinq peuvent arrêter tous leurs médicaments hypoglycémiants ou leur insuline. Lors d’un contrôle six mois plus tard, la glycémie de ces patients est restée normale.

Cours de Qi gong à Essence of health

Comment fonctionne la MTC

Comment fonctionne la MTC

Les pathologies vues par la Médecine chinoise

La Médecine traditionnelle chinoise (MTC) porte un autre regard sur nos pathologies. Elle en recherche l’origine afin de les traiter en restaurant l’équilibre, condition de la santé.

En préambule, rappelons un principe fondamental : aucun médecin ne guérit son patient ! C’est le patient qui est l’artisan de sa propre guérison, avec l’aide de son médecin, qui exererce son art à travers différentes techniques.

Dans cet esprit, le médecin chinois s’intéresse à la santé du patient et non à sa maladie. Il va diagnostiquer les déséquilibres, facteurs potentiels de maladie, et utiliser ses différents outils (acupuncture, massage tuina, diététique, phytothérapie…) pour restaurer l’équilibre global du patient, condition de la santé.

Cependant, si l’on choisit de parler de maladies, la Médecine traditionnelle chinoise -MTC – traite toutes les maladies. Dans certains cas de maladies avancées, la MTC va améliorer le terrain d’un individu, son état général de santé. La MTC pourra aussi retarder sérieusement l’évolution d’une maladie grave. Elle aura le grand mérite enfin de limiter les effets secondaires destructeurs générés par les médicaments chimiques.Une médecine vieille de 5’000 ans.

Un diagnostic spécifique

L’OMS – Organisation mondiale de la santé  – reconnaît de son côté depuis juin 1979 plus de quarante-deux maladies pouvant être traitées par l’acupuncture . Cette liste est bien-entendu limitative quand on connaît l’efficacité et la puissance de la Médecine chinoise qui a fait ses preuves depuis plus de 5’000 ans. Il est cependant réjouissant que l’OMS reconnaisse enfin la MTC comme une médecine a part entière. Elle est validée dans son statut de médecine traditionnelle, et non complémentaire ou alternative (cf document OMS).

Le diagnostic en MTC est différent du diagnostic de la médecine occidentale. Il est donc erroné d’essayer de traduire les termes occidentaux pour en retrouver la correspondance dans la médecine chinoise.

Pour comprendre la différence entre les approches de ces deux médecines, observons deux types d’images : la première est une photographie, la seconde est un film.

La médecine allopathique observera une photographie, soit une situation apparente à un temps « T » qui se caractérise par un ou plusieurs symptômes. Elle fera son diagnostic selon ce qu’elle peut observer.  Forcément, puisque ce qui ne figure pas sur la photo ne peut être pris en compte, étant invisible !

La MTC traite les déséquilibres, source de la maladie

La médecine chinoise, quant à elle, observe un film, soit une image en mouvement. Au cours du diagnostic, la MTC va recueillir des informations sur le passé du patient, son état de santé présent bien-sûr, mais aussi sur la potentielle évolution de sa santé. Elle observe ainsi le film de la vie. Par son approche holistique, elle observe les déséquilibres énergétiques et leur incidence sur la dimensions physique, émotionnelle et psychique du patient. Ainsi la médecine chinoise peut-elle traiter les déséquilibres avant qu’ils ne deviennent symptômes ou maladies.

Qui aurait l’idée de comparer le cinéma et la photographie. Quand bien même il est possible de tirer une photo d’un film.!…

Grâce à son étude globale de l’être humain, la MTC fait plus que soigner des symptômes, elle vise la racine de la maladie donc la cause profonde. Elle prend en compte tous les aspects (émotionnels, physique et psychique) du patient.

La MTC est enfin une médecine naturelle, qui n’utilise aucun médicament chimique, et donc n’induit aucun effet secondaire chez le patient. Ce n’est pas un moindre avantage !

Pour conclure, un peu de bon sens ! La médecine chinoise, l’une des plus anciennes au monde, aurait-elle survécu si elle n’avait pas fait la preuve de son efficacité, et apporté des solutions à tous les maux de son peuple ?