Wu Wei, la magie du non-agir

Wu Wei, la magie du non-agir

Un concept taoïste riche d’enseignements

Wu Wei ( ) est une notion taoïste couramment traduite par « non-agir ». Il désigne une attitude face à la vie qui consiste à agir en harmonie avec le mouvement de la Nature et de ses lois. Lao Tseu (voir encadré) en avait fait un principe de gouvernement idéal ; ainsi le trône de plusieurs empereurs chinois portait l’inscription « wuwei » sur un panneau de laque.

Ce principe est particulièrement intéressant à explorer à une époque où l’Homme vit à contre-courant du flux naturel de la vie, cherchant à tout posséder, planifier et contrôler, y compris la nature. Avec wu wei, il s’agit de s’abandonner au flux de la vie, en la laissant nous traverser et nous guider. Ce n’est pas pour autant une attitude de passivité qui est évoquée ici, mais l’idée d’une action juste et adaptée.

Notre vie est de plus en plus déconnectée de la nature, de ses rythmes. Le conditionnement social valorise la suractivité, la compétition, la rapidité d’exécution, le « toujours plus ». Dès le plus jeune âge, nous sommes programmés à faire plaisir à nos parents, à réussir, à nous conformer aux règles sociales, donc à répondre à des attentes extérieures. A tel point que nous perdons le sens de qui nous sommes et de quelles sont nos aspirations profondes. Nous agissons la plupart du temps par devoir, et non par élan vital. Nous privilégions le « FAIRE » au détriment du « ÊTRE ».

Retrouver l’harmonie avec la nature

L’aventurière suisse Sarah Marquis voue sa vie à se fondre dans la nature, parcourant les terres les plus hostiles sans réserve de nourriture ni villages sur son chemin. Elle y a survécu à la faim, à la soif, en réveillant en elle les fabuleuses ressources que chacun de nous possède au fond de lui, ce que l’on appelle l’instinct animal. Elle explique comment, après un certain temps passé loin de la « civilisation », elle peut sentir la présence d’eau à 5 km alentour !

Certes, la vie sur terre suppose un certain nombre d’actions pour maintenir la vie : se nourrir, apprendre, prendre soin de notre santé, de nos enfants… Mais ces tâches devraient être accomplies de façon à contribuer à notre épanouissement, et non pas nous réduire à un état de quasi-esclavage.

Les principes du Yang Sheng de la médecine chinoise vont dans le même sens : plus nous vivons en harmonie avec la nature et avec notre propre nature, meilleure est notre santé.

Pratiquer Wu Wei, c’est donc accepter de laisser la vie agir à travers nous. Cet état de disponibilité est caractérisé par l’absence d’effort, une facilité qui permet à la bonne action de se dérouler au bon moment et de la bonne manière.

Cela suppose d’avoir confiance en la vie, en cette intelligence qui est à l’œuvre en nous et autour de nous, et que les Chinois appellent le Tao.

Lâcher-prise sur nos conditionnements et croyances

Cela implique d’abandonner nos conditionnements sociaux, nos croyances, pour répondre de façon plus spontanée et intuitive aux événements, comme l’enfant en bas-âge qui n’a pas encore été formatté par l’école et la société. Cela suppose aussi de faire abstraction de nos objectifs et volontés égotiques, et également des innombrables pressions sociales.

Pratiquer Wu wei se traduit par un retour à une vie plus simple, à une reconnexion à notre être complet, à la fois matériel et spirituel. Nous devons pour cela renoncer à certains aspects de notre vie qui sont source de stress, de résistance et de souffrances.

Chacun a fait l’expérience de cet état caractéristique de Wu Wei au moins une fois dans sa vie. Il/Elle a vécu cet état de grâce où les événements s’enchaînent comme par enchantement, et où nous obtenons des résultats inespérés sans rien avoir fait de spécial. On peut même croire parfois à un véritable miracle.

Le flow ou la magie de wuwei

Les sportifs de haut niveau connaissent bien cet état de fonctionnement optimal. Ils recherchent cet état qu’ils appellent le flow ou la zone.

« En état de flow le sportif semble pouvoir réaliser sa performance dans des conditions extrêmement favorables regroupant par exemple la concentration, l’automatisation des gestes, le plaisir, la sensation d’équilibre entre le défi et ses habiletés » explique le chercheur et auteur Jackson.

C’est aussi le cas des artistes, ou de génies de la science, qui dans des moments d’inspiration reçoivent les notes de musique, les mots, les recettes de cuisine… voire les équations mathématiques. Ils sont alors dans un état de disponibilité et de connexion avec la Nature et son intelligence, qui permet à celle-ci de pénétrer en eux.

Mais expérimenter Wu Wei ainsi, ponctuellement, ne signifie pas pour autant vivre dans l’esprit de Wu Wei. Vivre le Non -agir est une philosophie de vie ; cela suppose une remise en question de nos priorités et une transformation progressive de notre état d’être. Dans une deuxième partie, nous verrons quelles voies et pratiques peuvent nous permettre de nous rapprocher de cet état de Wu Wei.

Car cet état procure une sensation incroyablement agréable qui rend notre vie plus belle et nos actions plus efficaces. De quoi embellir notre vie et celle de notre entourage. En effet, en nous reliant profondément à la nature, nous respectons naturellement toute vie autour de nous.

Lao Tseu, le père de wuwei

 

Selon la tradition chinoise, Li Eul ou Lao Tan, plus connu sous le nom de Lao-tseu ou Laozi (Vieux Maître) aurait vécu au VIe siècle avant J.-C. Il est considéré comme le père du taoïsme, et est l’une des figures mythiques de la Chine ancienne, à l’instar de Confucius.

Sa vie a donné lieu à de nombreuses légendes : après une naissance miraculeuse, il aurait vécu deux cents ans et aurait dispensé quelques enseignements au jeune Confucius. Il aurait été archiviste et astrologue des empereurs Zhou. Il se serait ensuite enfuit vers l’ouest, écœuré par la décadence de cette dynastie. Avant de franchir la frontière indienne, il aurait confié au garde son testament philosophique, le ‘Tao-tö king’ ou « Livre de la Voie et de la Vertu), un texte majeur du taoïsme. On ignore comment il est mort.

Lao-tseu est considéré par les taoïstes comme un dieu (太上老君, Tàishàng lǎojūn, « Seigneur suprême Lao ») et comme leur ancêtre commun. Il est représenté comme un vieillard à la barbe blanche, parfois monté sur un buffle.

Le tao vise à épurer l’homme et à le conduire vers la juste voie et la vertu. L’une des doctrines principales de Lao Tseu est celle du non-agir qui doit inciter l’humain à ne pas dépenser d’énergie inutilement, et à se détacher des désirs encombrants. La pensée taoïste propose la méditation comme condition de l’ouverture au monde.

Je suis malade, que faire ?

Je suis malade, que faire ?

La maladie comme signal d’alarme

Tout d’abord, il importe de bien comprendre ce qu’est la maladie. En effet, ce que l’on appelle maladie, dans toutes les médecines traditionnelles, et ce depuis Hippocrate, est une alarme envoyée par le corps. La plupart d’entre nous vivons ces moments d’alertes comme des drames. Du coup, la tendance est à se précipiter vers des médicaments pour mettre fin aux symptômes dérangeants.

Pourtant, si l’on considère cette maladie comme une alerte, le fait de faire taire le signal ne renseigne pas sur la maladie et son origine.

Et si cette maladie était l’expression d’un mal plus profond non encore exprimé ? Ce mal, qui se traduit par des maux physiques, est bien souvent d’ordre psycho-émotionnel. Ainsi, lorsque nous n’exprimons pas ce qui nous fait du mal, ou lorsque nous menons une vie qui ne nous convient pas, le corps va se manifester par une douleur, voire une maladie. Et plus nous ferons taire ce signal, sans chercher à le décoder, plus nous risquons de voir apparaître des pathologies lourdes.

La maladie nous invite donc à écouter ce que veut exprimer notre corps !

Première urgence

Bien que subjective, la douleur – de même que certains troubles ressentis – est une expérience pénible voire insupportable pour certains. Ainsi, lorsque la douleur est intense, il est justifié de vouloir s’en débarrasser. Le plus rapide est la prise d’antalgiques. Mais ces médicaments ne peuvent être pris que sur de très courtes périodes, au risque de devenir inefficaces voire de créer des effets indésirables ou des dépendances.

La colere cause interne de maladie

Pour éviter cela, il existe des alternatives naturelles. La prise en charge de la douleur aiguë et chronique fait le plus souvent appel à une compétence pluridisciplinaire. L’acupuncture, les techniques de toucher, les massages, l’hypnose, les techniques de relaxation et de sophrologie donnent de bons résultats. L’homéopathie reste une alternative privilégiée pour certains.

Le calme après la tempête

Dès que la douleur est calmée, et que la sérénité revient, c’est alors le temps d’investiguer. Que m’arrive-t’il ? Pourquoi en suis-je arrivé(e) à ce stade etc… Dans certains cas, la réponse peut venir très vite à l’esprit. Dans d’autres, et particulièrement dans le cas de pathologies lourdes ou chroniques, ce temps d’introspection s’inscrira dans la durée.

Ces questions vous en conviendrez induisent de prendre du temps, et d’être au calme !… Nous allons donc considérer en tout premier le repos.

Le repos

De manière générale, la survenue d’une maladie nous invite avant tout à nous arrêter et à nous reposer. Qu’elle que soit son origine, le corps signale qu’il doit se restaurer, récupérer de l’énergie. Car cette énergie est la garantie de notre capacité de guérison.

En Médecine traditionnelle chinoise (MTC), le repos appartient au mouvement Yin. En période de repos, et particulièrement durant le sommeil, l’activité s’interrompt, la température du corps diminue et l’esprit trouve le repos donc se ressource. Les mouvements d’énergie ainsi deviennent plus fluides.

Une hygiène de vie adaptée

De nombreux facteurs peuvent exercer une influence sur notre énergie au quotidien :  une maladie infectieuse, les troubles du sommeil, l’excès de travail, et bien sûr, le ou les stress répétés et non gérés.

Sans oublier, bien-sûr, une alimentation déséquilibrée ou nocive, ainsi que la consommation excessive d’alcool ou de caféine. Les repas trop copieux sont aussi à éviter. Ils engendrent une fatigue due au processus de digestion : en effet, la transformation des aliments en nutriments par l’organisme consomme d’énormes ressources en énergie.

Une alimentation allégée

Cela est d’autant plus vrai lorsque nous sommes malades. De même que nous devons nous reposer, nous devons adapter notre alimentation. Et si adapter rime pour beaucoup avec compliqué, il est une technique extrêmement simple et particulièrement adaptée, en cas d’alarme (maladie), le jeûne.

Le jeûne existe dans toutes les cultures du monde. Il est aujourd’hui très à la mode en occident et fait partie intégrante de la médecine chinoise. Même la science découvre que ses effets sont miraculeux. D’ailleurs, jeûner régulièrement est un excellent outil pour prévenir les maladies.

Depuis des millénaires, la Médecine traditionnelle chinoise (MTC) utilise le jeûne dans le cas de maladies bien ciblées telles que des troubles digestifs, des troubles mentaux etc.

Le jeûne se dit en chinois : Bìgǔ (Bì (辟) qui veut dire “éviter” et Gǔ (谷 ) qui signifie « céréale ». Tout simplement éviter de manger. Le jeûne Bìgǔ existe en Chine depuis 5000 ans, il fait partie des outils de la médecine chinoise, et on le retrouve aussi dans le Daoisme, le Confucianisme et le Bouddhisme.

Le but de la spiritualité chinoise – et de toutes les voies spirituelles – est la purification du corps, de l’esprit et de l’âme. Ainsi, le jeûne demande un travail rigoureux contre l’ego qui se charge de faire ressortir les « démons intérieurs ». Mais ses résultats sur la santé sont spectaculaires.

Les Chinois ont tiré de leur observation les maximes suivantes :

“Ceux qui mangent de la viande sont courageux et féroces
 Ceux qui mangent des céréales sont sages et habiles (d’esprit)
 Ceux qui mangent du Qi ont l’esprit clair et la longévité
 Ceux qui ne mangent pas ne meurent pas et deviennent des esprits/immortels.”

Lao-Tseu

Au vu de ces maximes, il est aisé de comprendre l’intérêt de sérieusement alléger notre corps de manière générale, et plus particulièrement lorsque ce corps crie sa douleur. On pourra donc stopper la nourriture pour quelques jours. Pour ceux qui trouvent cela difficile, il est important d’éliminer tout au-moins tous les sucres, les nourritures lourdes à digérer, et d’en diminuer la quantité.

Il est conseillé de manger quelques légumes, voire quelques fruits, de préférence, et si possible une seule fois dans la journée.  Puis avec l’amélioration de la santé, on reviendra progressivement à un régime plus habituel.

En pratiquant ainsi le jeûne, complet ou partiel, nous laissons ainsi un maximum de notre énergie à disposition de notre corps pour lui permettre de se réparer. En effet, celle-ci n’est pas accaparée par les processus de digestion.

Un temps d’introspection

L’autre avantage de ces périodes de jeûne, c’est que le fait d’avoir l’estomac vide est aussi une invitation à l’écoute intérieure ou introspection. En effet, le jeûne augmente notre capacité de perception, et nous rend plus disponible à nous-même. Ainsi, nous aurons plus de chances de comprendre l’origine de ce signal qu’est notre maladie.

Nous pourrons donc être davantage à l’écoute de nos émotions, une étape indispensable. En effet, pour la MTC, le corps et l’esprit sont étroitement liés. Les émotions sont directement liées au fonctionnement de nos organes, et donc à notre équilibre énergétique. Qui dit bon équilibre énergétique dit bonne santé. Sans rentrer dans le détail – que vous pourrez explorer ici – vous en trouverez un aperçu dans l’encadré ci-dessous.

Considérer la maladie comme un signal permet d’adopter une autre attitude face à elle. Ainsi, au lieu d’en être victime, nous devenons acteurs de notre guérison. Et, même si nous devons recourir à l’aide d’un thérapeute, notre guérison n’en sera que plus efficace et plus profonde.

A l’écoute de nos émotions

Les émotions mal gérées, de même que les sentiments liés à des blessures comme le rejet, la culpabilité, l’abandon, etc. ont un impact important sur notre santé. En voici quelques exemples vus par la MTC.

Le Stress, les frustrations, peuvent obstruer l’énergie du méridien du Foie. Une stagnation de l’énergie du Foie signifie que celle-ci ne peut plus circuler librement. On diagnostique alors une stagnation du Qi du Foie ou surpression du Foie. Ceci est source de nombreuses pathologies, et notamment de nombreuses dépressions selon la MTC.

L’anxiété, les soucis de leur côté peuvent léser l’énergie du méridien de la Rate. Une énergie de la Rate faible peut conduire à une obstruction de la circulation de l’énergie par manque de force. Le méridien de la Rate est aussi une source de production du Sang. En médecine traditionnelle chinoise, le Sang appartient au Yin. Il est nécessaire pour ancrer l’esprit et le Yang dans le corps.

Pour la MTC, cela veut dire que chaque émotion peut venir influer sur la quantité d’énergie ou sur la circulation de l’énergie dans les différents méridiens d’acupuncture. Réciproquement, un désordre dans un méridien va nous rendre aussi plus sensible aux émotions.

Les causes de la maladie

Les causes de la maladie

Causes internes et causes externes

La médecine chinoise est une médecine dite traditionnelle. Comme toute médecine traditionnelle, elle cherche, à travers son diagnostic, à identifier la ou les causes d’une pathologie.

Selon la Médecine traditionnelle chinoise (MTC), la santé est le résultat d’un bon équilibre énergétique global. La maladie va donc apparaitre lorsque cet équilibre est rompu. La MTC s’attachera alors à rétablir cet équilibre.

Le diagnostic en MTC s’intéresse ainsi à l’équilibre entre la santé des organes (yin) et leur fonction (yang). Il détermine aussi les déséquilibres énergétiques selon la théorie des cinq éléments, chaque organe étant lié à l’un de ces cinq éléments, ou cinq énergies.

La MTC classifie notamment les causes de maladie en deux catégories principales :

  • les causes internes,
  • les causes externes.

Les causes internes

Un des principaux facteurs d’origine interne est l’état émotionnel. En effet, les émotions et la façon dont nous les vivons affectent nos organes. Ainsi, les émotions vécues avec excès, trop longtemps, ou au contraire totalement refoulées, vont provoquer avec le temps des déséquilibres énergétiques.

Voici un aperçu de la façon donc chaque émotion, liée en MTC à un organe, et à un élément, va impacter notre santé.

La colere cause interne de maladie
  • La colère excessive, la frustration, mais aussi la colère refoulée vont léser le foie, en entravant la libre circulation de l’énergie dans le corps. Cette stagnation d’énergie peut provoquer des douleurs, des tensions musculaires, des maux de tête ou des troubles digestifs.
  • L’hystérie, l’excitation, l’exaltation, des rires excessifs et peuvent entraîner un déséquilibre du cœur et perturber le sommeil, voire l’élocution.
      • Les pensées obsessionnelles, la rumination mentale, l’excès de travail intellectuel peuvent déséquilibrer l’énergie de la rate, et entraîner des troubles digestifs, des vertiges, et la sensation d’avoir l’esprit englué, et de la fatigue au réveil même après une longue nuit de sommeil, et pour les femmes des troubles menstruels.
        • La tristesse, le regret, la dépression, la mélancolie vont affecter le poumon et la diffusion de l’énergie dans le corps pouvant se traduire par une transpiration spontanée, de la dyspnée, une voix faible.
          • La peur, les phobies, l’appréhension, la paranoïa vont léser les reins et peuvent générer des lombalgies chroniques, de l’incontinence, des transpirations nocturnes et parfois des acouphènes.

          Nous n’allons pas ici détailler davantage les causes internes des maladies afin de nous focaliser sur les causes externes que sont les 5 énergies climatiques. Il y a bien entendu d’autres facteurs qui peuvent être déclencheurs de maladie en dehors des causes internes et externes.

          Les causes externes

          Tout le monde a entendu parle des 5 éléments, (ou 5 énergies) mais peu savent qu’il s’agit là d’un modèle ou gabarit qui peut se calquer sur plusieurs domaines. Ainsi donc, pour la MTC, les causes externes des maladies sont liées à des variations climatiques anormales qui sont alors perçues comme des facteurs pathogènes. Ceux-ci sont susceptibles d’envahir le corps et de perturber l’équilibre Yin/Yang, générant ainsi un grand nombre de maladies.

          Ces anomalies climatiques, ou pervers climatiques, sont classifiés selon la théorie des cinq éléments en cinq énergies climatiques, chacune étant liée à un élément selon le tableau ci-dessous.

          Bois Feu Terre Metal Eau
          Vent Canicule Humidité Sècheresse Froid

          Le vent

          Le vent est un facteur pathogène en lui-même ; il est Yang. Il induit le mouvement et engendre d’autres phénomènes climatiques. Il propage et déplace les éléments pathogènes.

          Le vent dont nous parlons ici est bien entendu le facteur climatique, et non le vent interne qui est une notion propre à la MTC et que nous n’aborderons pas ici.

          Femme avec parapluie renversé par le vent

          La canicule

          La canicule est de type Yang. Elle est extrêmement pénétrante. Elle engendre le feu, et également la sècheresse. Elle pénètre le corps à la suite d’une exposition prolongée à une intense chaleur (sauna, soleil). Elle produit la transpiration, l’agitation, la soif, la fatigue. Lorsqu’elle pénètre en profondeur elle peut engendrer des infections urinaires. La canicule provoque l’insolation ou le coup de chaleur.

          Lorsque cette chaleur provient de la transformation de facteurs pathogènes qui stagnent dans le corps, elle se transforme donc en feu. Le feu est une aggravation de la chaleur interne.

          La sécheresse

          La sécheresse est de type Yang et blesse le sang, assèche les liquides organiques pour engendrer la déshydratation. Elle est produite soit par un climat sec, soit par des phénomènes desséchants (diarrhées, transpiration importante, vomissements répétés).

          Si le poumon est touché, on manifestera de la toux sèche. Si les intestins sont atteints, une certaine forme de constipation apparaîtra.

          Le froid

          Le froid externe pénètre à la suite d’une exposition prolongée au froid, soit en étant resté de manière prolongée dans des lieux plutôt froids, soit à la suite de l’ingestion fréquente d’aliments froids.

          Quand il y a beaucoup de Froid, le Yin devient abondant, et un Yin trop fort a tendance à blesser le Yang. Lorsque le Froid bloque le dynamisme du Yang, celui-ci ne peut plus assumer ses fonctions de gestion du Qi et de réchauffement, d’où l’apparition de maladies caractérisées par une baisse de l’activité de l’organisme : diminution de la vitalité, épuisement, frilosité.

          Peuvent alors apparaître des douleurs articulaires, des courbatures, un blocage du dos, ainsi que des douleurs intestinales, des diarrhées. Citons également le lumbago et la grippe intestinale.

          L’humidité

          La MTC considère l’Humidité comme étant lourde et collante. Elle a plutôt tendance à descendre ou à se tenir près du sol, et on a l’impression qu’il est difficile de s’en débarrasser. On l’associe volontiers à quelque chose d’impropre ou de trouble… les champignons, les moisissures et les algues se développent dans des milieux humides. C’est à partir de ces caractéristiques particulières de l’Humidité que la MTC qualifie différents états de l’organisme.

          L’humidité est de type Yin et blesse par conséquent l’énergie Yang du corps. Elle est due à l’exposition à un climat humide. L’humidité entrave le mouvement, ralentissant tout.

          Elle provoque une sensation de lourdeur, une fatigue générale, des douleurs articulaires avec gonflements, la sensation de tête enserrée, une distension abdominale avec des selles molles.

          Elle affecte souvent la partie basse du corps et le bassin (des leucorrhées peuvent apparaître). A l’extrême, l’humidité dans le corps se transforme en mucosité qui peut provoquer des kystes, des tumeurs ou générer des troubles circulatoires (excès de cholestérol dans le sang). La rate est dès lors impactée. L’humidité lèse la rate qui n’est plus en mesure d’effectuer sa fonction de transformation correctement.

          Résister aux pervers climatiques

          Bien entendu, ces pervers climatiques n’affectent pas les individus de façon équivalente. La capacité d’un individu à résister à ces pervers dépend de sa capacité de résistance, et donc de la force de son Zheng Qi. Le Zheng Qi peut se traduire par Qi droit ou Qi Correct.

          Le Zheng Qi est ainsi la synthèse des Qi vitaux qui assurent le bon fonctionnement des organes, du Qi et du Sang, ainsi que l’équilibre Yin/Yang, ainsi que l’harmonie entre le corps et son environnement.

          Ainsi la force du Zheng Qi va être déterminante dans le fait qu’un individu tombe malade ou pas. Le pervers climatique n’est alors que le facteur déclenchant.

          La fatigue selon les 5 éléments

          En MTC, la théorie des 5 élément s’applique dans différents domaines. Elle s’applique également à la fatigue. Avant d’arriver à l’épuisement ou « Burn out » observons notre état au regard des 5 énergies.

          La fatigue de type bois

          Signes physiques : soupirs excessifs, syndrome prémenstruel, règles irrégulières, sensation de boule dans la gorge, tension tendineuse…

          Etat émotionnel : irritable, de mauvaise humeur, impatient, trop d’attentes envers soi-même, perçu comme « agressif » OU comme un paillasson.

          Causes : stress permanent, sentiment d’être coincé, horaires serrés, frustration, facteurs environnementaux agitants (trop de bruit, désaccords fréquents, etc.)

          La fatigue de type feu

          Signes physiques : sommeil agité, perte de mémoire, sensation de rougeur, transpiration spontanée, palpitations cardiaques.

          Etat émotionnel : contrôlant, sentiments de rage, vulnérabilité excessive, manque de joie important.

          Causes : manque d’intimité avec soi-même, envahissement par la négativité d’autrui de manière prolongée.

          Fatigue de type Terre

          Signes physiques : fatigue après les repas, selles molles, ballonnements, sensation de paresse dans les jambes

          Etat émotionnel : Besoins non satisfaits, se sent incompris, envie d’autre chose que les choses déjà acquises, jalousie

          Causes : réflexion excessive, position assise trop prolongée ou fréquente, mauvaise alimentation.

          Fatigue de type métal

          Signes physiques : fatigue après long dialogue, essoufflement, transpiration facile, fatigue après l’exercice, sensation de froid, tombe facilement malade, toux chronique, sujet aux allergies, fatigue chronique, eczéma.

          Etat émotionnel : trop critique, dur envers soi-même ou les autres, voulant de la précision/exagérément perfectionniste, « injuste », sentiment de perte et de chagrin, coupe rapidement les liens, garde rancune.

          Causes : utilisation très fréquente de la voix (par exemple, les enseignants), deuil non traité, facteurs héréditaires, problèmes gastro-intestinaux inférieurs.

          La fatigue de type eau

          Signes physiques : fatigue des surrénales, perte de cheveux, lombalgie, membres froids, baisse de la libido, dysfonction érectile, problèmes de fertilité, fréquence urinaire

          Etat émotionnel : difficulté à rester immobile, « trop fatigué », agité, anxieux, crainte, soucis d’argent, trop tolérant au risque OU figé dans la peur.

          Causes : périodes prolongées de surmenage, anxiété/peur/crainte persistante.

          Ba Duan Jin : Soutenir le Ciel

          Ba Duan Jin : Soutenir le Ciel

          Qi gong des Huit pièces de brocart, n° 1

          Cet article est le premier d’une série de huit, chacun traitant d’un exercice appartenant à la suite appelée Ba Duan Jin ou Huit pièces de brocart, un des qi gong les plus connus et les plus anciens (voir encadré).

          La forme de Ba Duan Jin que nous enseignons est beaucoup pratiquée aujourd’hui dans le monde entier et elle est accessible à tout âge. Elle est un excellent complément à nos thérapies. Pratiquée tous les jours, elle améliore sensiblement la santé. Pour débuter, nous recommandons de pratiquer avec un maître de Qi gong pour éviter tout déséquilibre énergétique. En effet, le qi gong est extrêmement puissant.

          雙手托天 – Soutenir le Ciel avec les mains

          Le premier exercice des Huit pièces de Brocart se nomme Liǎngshǒu tuō tiān lǐ Sān Jiāo » (两手托天立三交) qui signifie littéralement « Soutenir le Ciel avec les mains régularise les 3 réchauffeurs ».

          Cet exercice améliore la circulation du Qi dans son ensemble. En élevant les bras, on aide à débloquer les méridiens et l’on favorise une circulation plus fluide de l’énergie vitale, qui elle-même contribue à l’amélioration de la santé.

          Schéma des trois réchauffeurs

          En se concentrant sur l’élévation des bras, on ouvre et on stimule le méridien du San Jiao (Trois Réchauffeurs). Grâce à son action sur ce méridien, cet exercice normalise les fonctions de la respiration, de la digestion et de l’élimination.

          En effet, les trois réchauffeurs, ou trois foyers, qui donnent leur nom à ce méridien sont :

          • Le réchauffeur supérieur, situé dans la cage thoracique, qui comprend le Cœur et le Poumon ;
          • Le réchauffeur moyen, situé entre le diaphragme et le nombril, qui comprend la Rate et l’Estomac ;
          • Le réchauffeur inférieur, situé entre le nombril et le pubis, qui comprend le Foie, les Reins, le Gros intestin, l’Intestin grêle et la Vessie.

          Bénéfices pour la santé

          Voici quelques aspects médicaux liés à cette pratique. Le Qi gong en général soulage la fatigue physique et apaise le mental.

          • Renforcement des bras et des épaules :
            En élevant régulièrement les bras, cette pratique peut aider à renforcer les muscles des bras et des épaules, ce qui peut être bénéfique pour les personnes souffrant de douleurs ou de raideurs dans ces zones.
          • Relaxation et réduction du stress :
            Le Qi Gong est connu pour ses effets apaisants sur le système nerveux. La respiration contrôlée et les mouvements lents favorisent la relaxation, ce qui peut aider à réduire le stress et l’anxiété.
          • Amélioration de la posture et de l’alignement :
            Cette forme de Qi Gong encourage une posture droite et un alignement correct du corps, ce qui contribue à atténuer les problèmes de posture et les douleurs associées. Il peut par exemple aider à corriger la cyphose dorsale.
          • Stimulation du système lymphatique :
            Les mouvements doux et lents du Qi Gong stimulent le système lymphatique, favorisant ainsi l’élimination des toxines et des déchets du corps.
          • Promotion de la circulation sanguine :
            En augmentant l’activité des bras et des épaules, cette forme de Qi Gong peut également contribuer à une meilleure circulation sanguine.

          « Soutenir le Ciel » : pratique

          Pratique 8 pieces -Soutenir le ciel

           Préparation :

          Nous recommandons de commencer par des mouvements simples et de les pratiquer régulièrement pour apprendre à ressentir le flux du qi circulant dans le corps.

          Pour bien pratiquer le Qi Gong, il faut être régulier, détendu, et ne pas bloquer le Qi. La respiration est lente, régulière, et abdominale. Il est recommandé de porter des vêtements amples.

          Les jambes sont légèrement écartées. Les genoux sont débloqués, les bras pendent sur le côté. La tête est bien droite dans le prolongement du tronc. Ce qui veux dire que ma posture me permet de rester relaxé sur mes pieds, le poids du corps réparti sur l’ensemble du pied. Je ne suis ni légèrement en avant ni légèrement en arrière. Le regard est franc et regarde droit devant, et loin (même si je suis devant un mur).

          Exercice :

          1. Les mains se rejoignent en coupe sous le nombril à l’expir.
          1. Dans un long très lent inspir, les mains, paumes vers le haut, s’élèvent de manière extrêmement relaxée, un peu comme si elles étaient aspirées toute seules vers le haut.
          1. Arrivées au niveau du cœur, les paumes se retournent pour continuer leur ascension vers le haut, comme si elles poussaient le ciel. Les épaules restent détendues.
          1. Le regard, lui, suit les paumes sans jamais pencher la tête ni vers le bas, ni vers le haut. Seuls les yeux bougent.
          1. Enfin, au bout de l’inspir, les mains soutiennent le Ciel, les bras restent légèrement pliés. Puis les mains à nouveau s’inversent comme pour ramener l’énergie du Ciel vers l’abdomen. Tout cela dans un mouvement délicat et harmonieux.
          1. C’est maintenant une longue et lente descente vers l’abdomen qui commence, rythmée par l’expir.
          1. Arrivées à nouveau en-dessous du nombril, les paumes se retournent à nouveau harmonieusement pour entamer le cycle suivant. A aucun moment il n’y a eu de coupure, ni de changement de rythme.

          Au début, le pratiquant peut pratiquer la montée des bras sur un inspir plus un expir, idem pour la descente. Avec le temps, le pratiquant ralentit sa respiration et donc le rythme de sa routine. En Qi gong, la lenteur et l’harmonie sont la clé de l’efficacité !

          Ba Duan Jin, ou les Huit pièces de Brocart

          Le Ba Duan Jin est l’un des Qi gong les plus anciens et les plus connus. Il consiste en une suite de huit exercices. Il en existe une centaine de versions, y compris celle du temple Shaolin. Le Ba Duan Jin est aussi connu sous le nom des Huit pièces de Brocart, en référence aux longs manteaux en brocart – une étoffe de soie rehaussée de dessins brochés d’or et d’argent – portés par les dignitaires de l’empire chinois. Ceux-ci sont le symbole de la bonne santé.

          On ignore l’origine exacte des Ba Duan Jin même si la légende rapporte que Bodhidharma l’aurait élaborée au Ve siècle au monastère Shaolin. La forme du Nord est connue pour avoir été pratiquée par le célèbre général, calligraphe et poète Yue Fei (岳飛), qui vécut au 12e siècle sous la dynastie des Song. Celui-ci développa les 8 pièces de brocart pour renforcer la volonté, le courage et la santé de ses soldats. Cette pratique permet en effet d’améliorer l’immunité, et de développer le calme intérieur et la force d’agir dans la vie. La posture du cavalier, que l’on retrouve à plusieurs reprises dans le Ba Duan Jin, est particulièrement propice au développement de cette force, de cette présence à soi, et de cette détermination.

          La Diététique en médecine chinoise

          La Diététique en médecine chinoise

          Equilibrer les principes vitaux par les aliments

          La diététique chinoise est une composante essentielle de la médecine traditionnelle chinoise  (MTC). Elle repose sur des milliers d’années d’observation et de compréhension de la relation entre la nourriture et la santé. « “Que ton aliment soit ton médicament” » disait Hippocrates, le père fondateur de la médecine occidentale, se plaçant ainsi dans le même esprit que Huang Di, l’une des figures majeures de la Médecine traditionnelle chinoise.

          L’objectif global de la diététique chinoise est d’assurer le bon fonctionnement du Jing. Ce Jing est l’énergie de base inhérente à chaque individu ; il est considéré comme l’un des « Trois Trésors » de la médecine chinoise avec le Qi et le Shen.

          Pour rappel, le yin représente les tissus et organes. S’il est déficient, des symptômes telle que la sècheresse, la production d’une chaleur interne anormale ainsi que des troubles du sommeil. Le yang quant à lui, fait référence au fonctionnement des organes et des systèmes organiques tel que la digestion… Un yang insuffisant peut entraîner des symptômes de diarrhée ou encore de fatigue voir de dépression.

          Ainsi l’aliment doit-il être le plus vivant possible, au maximum de sa vitalité, de son “Jing”. C’est ce Jing de la plante qui viendra nourrir notre propre vitalité, notre propre “Jing”.

          Dans la culture chinoise, l’aliment est considéré par son capital énergétique. C’est un cadeau de la Nature, qui doit nourrir nos besoins corporels, mais aussi mentaux et spirituels. “Manger, c’est atteindre le Ciel” dit un proverbe chinois.

          L’aliment doit être le moins transformé, le plus naturel possible, pour nous combler de sa vitalité et nous rendre encore plus vivants.

          La Diététique Chinoise obéit aux principes fondateurs de la Médecine chinoise. Ainsi elle vise à réajuster l’équilibre énergétique de l’être humain, en fonction de sa constitution et de sa santé.

          Il s’agit d’une diététique du bon-sens qui invite à être en accord avec la Nature en consommant des produits frais, cultivé locatlement, et de saison.

          L’essence des aliments et boissons consommés génère du Qi qui vient suppléer le Jing « acquis ». Pour que le qi supplée suffisamment le Jing, il est important que les repas soient adaptés aux besoins en énergie spécifiques à chacun à un moment donné.

          La classification des aliments

          Dans la diététique chinoise, les aliments sont classés, entre autres, par saveur et nature en relation avec la théorie des cinq éléments. Les cinq éléments sont représentés par leur couleur dans le tableau ci-dessous : rouge pour le feu, jaune pour la terre, gris pour le métal, bleu pour l’eau et vert pour le bois.

          Ce tableau nous permet rapidement de comprendre que l’être humain, pour préserver sa santé, a besoin d’une nourriture la plus variée et la plus vivante possible comme évoqué ci-dessus à propos du Jing.

          La digestion ou Xiǎo Huà

          Les aliments ingérés vont être transformés pour que le corps puisse y puiser les éléments dont il a besoin. Xiǎo huà, la digestion, signifie littéralement disperser et transformer. Les aliments et les liquides consommés se décomposent, puis se transforment par le processus de digestion. A l’image d’un chaudron (l’estomac), les aliments et les boissons sont d’abord fermentés, cuits, puis décomposés et transformés en bouillie alimentaire.

          Ce processus se produit sous l’action du feu alimentaire qui transforme les aliments et les boissons pour produire le Qi.

          Pour ce faire, la rate et l’estomac travaillent ensemble en interaction pour assurer le processus de digestion. Plus exactement, c’est sous l’impulsion de la rate, associée a l’énergie des reins, que notre « chaudron » sépare le « clair » du « trouble ».

          Le clair correspondant à l’énergie nutritive des aliments, qui sert de matériau de base à l’élaboration de l’énergie et du sang dans le corps. Le trouble représente les substances inassimilables qui sont éliminées sous forme de déchets (dans l’urine et les selles).

          Une alimentation pleine de vitalité

          L’alimentation est donc considérée par la MTC comme le premier des remèdes. Elle est, avec la respiration, la source principale de notre énergie. Une mauvaise alimentation induit ainsi une énergie de basse qualité, néfaste pour la santé et la vitalité. Dans la tradition chinoise, les aliments sont considérés selon leur impact sur le corps.

          En principe, l’assiette doit comporter les 5 saveurs et les 5 couleurs (avec une couleur dominante en fonction de la saison en cours).

          Chaque saveur nourrit un organe spécifique. La diététique peut ainsi être utilisée pour soigner en orientant le malade vers des aliments qui lui permettent de restaurer son équilibre énergétique.

          Si vous êtes en bonne santé, et afin de le rester, assurez-vous donc que votre alimentation inclut une variété de saveurs (acide, amer, doux, piquant, salé) et de natures (chaud, froid, frais, tiède, neutre) pour maintenir l’harmonie énergétique dans le corps.

          Le tableau vu précédemment nous permet de comprendre le mécanisme de la diététique chinoise qui classe les aliments à consommer en fonction de leur couleur, leur nature, et leur saveur, selon les 5 éléments.

          Quelques principes de la diététique chinoise

          Adaptez votre alimentation en fonction des saisons et du climat. Par exemple, privilégiez les aliments chauds en hiver et les aliments frais en été pour maintenir l’équilibre.

          Favorisez les aliments frais et locaux, de préférence cultivés de manière naturelle.

          Prenez le temps de manger lentement et de savourer chaque bouchée. Évitez absolument de manger en regardant la télévision ou en utilisant des appareils électroniques.

          Visez à équilibrer les aliments Yin (froids) et Yang (chauds) dans votre alimentation pour maintenir l’harmonie entre les énergies opposées.

          Ne surchargez pas votre estomac. Mangez jusqu’à ce que vous soyez satisfait, mais pas trop plein.

          Buvez de l’eau à température ambiante ou tiède, évitez les boissons glacées, car elles peuvent éteindre le feu de la digestion, et donc nuire à celle-ci.

          Choisissez des méthodes de cuisson qui préservent la valeur nutritionnelle des aliments, comme la vapeur, la cuisson à la vapeur douce ou la cuisson à feu doux. Evitez les aliments crus qui sont plus difficiles à digérer, et peuvent donc épuiser la rate.

          Mais surtout, soyez attentif aux signaux de votre corps. Si vous ressentez des déséquilibres ou des inconforts digestifs, ajustez votre alimentation en conséquence. Consultez-nous pour déterminer votre constitution individuelle et ajuster votre régime alimentaire en conséquence.

          Quelques conseils de base

          Les cinq saveurs – Les aliments sont catégorisés en cinq saveurs : sucré, amer, salé, acide et piquant. Chacune de ces saveurs a des propriétés spécifiques qui affectent les organes et les émotions. L’équilibre entre ces saveurs est essentiel.

          L’harmonie des éléments – Selon la MCT, les cinq éléments (bois, feu, terre, métal, eau) sont associés à différents organes. Manger des aliments en harmonie avec ces éléments contribue à maintenir l’équilibre.

          La saisonnalité – La diététique chinoise recommande de manger des aliments de saison, car ils sont censés être plus adaptés aux besoins de l’organisme à ce moment-là.

          La préparation des aliments – La façon dont les aliments sont préparés est cruciale. La cuisson à la vapeur, la cuisson douce et le wok sont privilégiés, tandis que la friture excessive est évitée.

          Éviter les excès – Trop manger, manger trop rapidement ou trop lentement, ou se priver de nourriture peut déséquilibrer le corps. La modération est la clé.

          Écouter son corps – La diététique chinoise encourage à être attentif à son corps. Les signaux de faim et de satiété doivent être respectés.

          Individualisation – Chaque personne est unique. La diététique chinoise prend en compte la constitution individuelle, les déséquilibres spécifiques et les besoins uniques.

          L’importance des boissons – Les boissons chaudes comme le thé sont favorisées, car elles sont considérées comme bénéfiques pour la digestion.

          L’hygiène alimentaire – La propreté des aliments et de l’environnement de préparation est cruciale pour éviter les maladies.