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Wu Wei, la magie du non-agir

Wu Wei, la magie du non-agir

Un concept taoïste riche d’enseignements

Wu Wei ( ) est une notion taoïste couramment traduite par « non-agir ». Il désigne une attitude face à la vie qui consiste à agir en harmonie avec le mouvement de la Nature et de ses lois. Lao Tseu (voir encadré) en avait fait un principe de gouvernement idéal ; ainsi le trône de plusieurs empereurs chinois portait l’inscription « wuwei » sur un panneau de laque.

Ce principe est particulièrement intéressant à explorer à une époque où l’Homme vit à contre-courant du flux naturel de la vie, cherchant à tout posséder, planifier et contrôler, y compris la nature. Avec wu wei, il s’agit de s’abandonner au flux de la vie, en la laissant nous traverser et nous guider. Ce n’est pas pour autant une attitude de passivité qui est évoquée ici, mais l’idée d’une action juste et adaptée.

Notre vie est de plus en plus déconnectée de la nature, de ses rythmes. Le conditionnement social valorise la suractivité, la compétition, la rapidité d’exécution, le « toujours plus ». Dès le plus jeune âge, nous sommes programmés à faire plaisir à nos parents, à réussir, à nous conformer aux règles sociales, donc à répondre à des attentes extérieures. A tel point que nous perdons le sens de qui nous sommes et de quelles sont nos aspirations profondes. Nous agissons la plupart du temps par devoir, et non par élan vital. Nous privilégions le « FAIRE » au détriment du « ÊTRE ».

Retrouver l’harmonie avec la nature

L’aventurière suisse Sarah Marquis voue sa vie à se fondre dans la nature, parcourant les terres les plus hostiles sans réserve de nourriture ni villages sur son chemin. Elle y a survécu à la faim, à la soif, en réveillant en elle les fabuleuses ressources que chacun de nous possède au fond de lui, ce que l’on appelle l’instinct animal. Elle explique comment, après un certain temps passé loin de la « civilisation », elle peut sentir la présence d’eau à 5 km alentour !

Certes, la vie sur terre suppose un certain nombre d’actions pour maintenir la vie : se nourrir, apprendre, prendre soin de notre santé, de nos enfants… Mais ces tâches devraient être accomplies de façon à contribuer à notre épanouissement, et non pas nous réduire à un état de quasi-esclavage.

Les principes du Yang Sheng de la médecine chinoise vont dans le même sens : plus nous vivons en harmonie avec la nature et avec notre propre nature, meilleure est notre santé.

Pratiquer Wu Wei, c’est donc accepter de laisser la vie agir à travers nous. Cet état de disponibilité est caractérisé par l’absence d’effort, une facilité qui permet à la bonne action de se dérouler au bon moment et de la bonne manière.

Cela suppose d’avoir confiance en la vie, en cette intelligence qui est à l’œuvre en nous et autour de nous, et que les Chinois appellent le Tao.

Lâcher-prise sur nos conditionnements et croyances

Cela implique d’abandonner nos conditionnements sociaux, nos croyances, pour répondre de façon plus spontanée et intuitive aux événements, comme l’enfant en bas-âge qui n’a pas encore été formatté par l’école et la société. Cela suppose aussi de faire abstraction de nos objectifs et volontés égotiques, et également des innombrables pressions sociales.

Pratiquer Wu wei se traduit par un retour à une vie plus simple, à une reconnexion à notre être complet, à la fois matériel et spirituel. Nous devons pour cela renoncer à certains aspects de notre vie qui sont source de stress, de résistance et de souffrances.

Chacun a fait l’expérience de cet état caractéristique de Wu Wei au moins une fois dans sa vie. Il/Elle a vécu cet état de grâce où les événements s’enchaînent comme par enchantement, et où nous obtenons des résultats inespérés sans rien avoir fait de spécial. On peut même croire parfois à un véritable miracle.

Le flow ou la magie de wuwei

Les sportifs de haut niveau connaissent bien cet état de fonctionnement optimal. Ils recherchent cet état qu’ils appellent le flow ou la zone.

« En état de flow le sportif semble pouvoir réaliser sa performance dans des conditions extrêmement favorables regroupant par exemple la concentration, l’automatisation des gestes, le plaisir, la sensation d’équilibre entre le défi et ses habiletés » explique le chercheur et auteur Jackson.

C’est aussi le cas des artistes, ou de génies de la science, qui dans des moments d’inspiration reçoivent les notes de musique, les mots, les recettes de cuisine… voire les équations mathématiques. Ils sont alors dans un état de disponibilité et de connexion avec la Nature et son intelligence, qui permet à celle-ci de pénétrer en eux.

Mais expérimenter Wu Wei ainsi, ponctuellement, ne signifie pas pour autant vivre dans l’esprit de Wu Wei. Vivre le Non -agir est une philosophie de vie ; cela suppose une remise en question de nos priorités et une transformation progressive de notre état d’être. Dans une deuxième partie, nous verrons quelles voies et pratiques peuvent nous permettre de nous rapprocher de cet état de Wu Wei.

Car cet état procure une sensation incroyablement agréable qui rend notre vie plus belle et nos actions plus efficaces. De quoi embellir notre vie et celle de notre entourage. En effet, en nous reliant profondément à la nature, nous respectons naturellement toute vie autour de nous.

Lao Tseu, le père de wuwei

 

Selon la tradition chinoise, Li Eul ou Lao Tan, plus connu sous le nom de Lao-tseu ou Laozi (Vieux Maître) aurait vécu au VIe siècle avant J.-C. Il est considéré comme le père du taoïsme, et est l’une des figures mythiques de la Chine ancienne, à l’instar de Confucius.

Sa vie a donné lieu à de nombreuses légendes : après une naissance miraculeuse, il aurait vécu deux cents ans et aurait dispensé quelques enseignements au jeune Confucius. Il aurait été archiviste et astrologue des empereurs Zhou. Il se serait ensuite enfuit vers l’ouest, écœuré par la décadence de cette dynastie. Avant de franchir la frontière indienne, il aurait confié au garde son testament philosophique, le ‘Tao-tö king’ ou « Livre de la Voie et de la Vertu), un texte majeur du taoïsme. On ignore comment il est mort.

Lao-tseu est considéré par les taoïstes comme un dieu (太上老君, Tàishàng lǎojūn, « Seigneur suprême Lao ») et comme leur ancêtre commun. Il est représenté comme un vieillard à la barbe blanche, parfois monté sur un buffle.

Le tao vise à épurer l’homme et à le conduire vers la juste voie et la vertu. L’une des doctrines principales de Lao Tseu est celle du non-agir qui doit inciter l’humain à ne pas dépenser d’énergie inutilement, et à se détacher des désirs encombrants. La pensée taoïste propose la méditation comme condition de l’ouverture au monde.

Ba Duan Jin : Soutenir le Ciel

Ba Duan Jin : Soutenir le Ciel

Qi gong des Huit pièces de brocart, n° 1

Cet article est le premier d’une série de huit, chacun traitant d’un exercice appartenant à la suite appelée Ba Duan Jin ou Huit pièces de brocart, un des qi gong les plus connus et les plus anciens (voir encadré).

La forme de Ba Duan Jin que nous enseignons est beaucoup pratiquée aujourd’hui dans le monde entier et elle est accessible à tout âge. Elle est un excellent complément à nos thérapies. Pratiquée tous les jours, elle améliore sensiblement la santé. Pour débuter, nous recommandons de pratiquer avec un maître de Qi gong pour éviter tout déséquilibre énergétique. En effet, le qi gong est extrêmement puissant.

雙手托天 – Soutenir le Ciel avec les mains

Le premier exercice des Huit pièces de Brocart se nomme Liǎngshǒu tuō tiān lǐ Sān Jiāo » (两手托天立三交) qui signifie littéralement « Soutenir le Ciel avec les mains régularise les 3 réchauffeurs ».

Cet exercice améliore la circulation du Qi dans son ensemble. En élevant les bras, on aide à débloquer les méridiens et l’on favorise une circulation plus fluide de l’énergie vitale, qui elle-même contribue à l’amélioration de la santé.

Trois foyers

En se concentrant sur l’élévation des bras, on ouvre et on stimule le méridien du San Jiao (Trois Réchauffeurs). Grâce à son action sur ce méridien, cet exercice normalise les fonctions de la respiration, de la digestion et de l’élimination.

En effet, les trois réchauffeurs, ou trois foyers, qui donnent leur nom à ce méridien sont :

  • Le réchauffeur supérieur, situé dans la cage thoracique, qui comprend le Cœur et le Poumon ;
  • Le réchauffeur moyen, situé entre le diaphragme et le nombril, qui comprend la Rate et l’Estomac ;
  • Le réchauffeur inférieur, situé entre le nombril et le pubis, qui comprend le Foie, les Reins, le Gros intestin, l’Intestin grêle et la Vessie.

Bénéfices pour la santé

Voici quelques aspects médicaux liés à cette pratique. Le Qi gong en général soulage la fatigue physique et apaise le mental.

  • Renforcement des bras et des épaules :
    En élevant régulièrement les bras, cette pratique peut aider à renforcer les muscles des bras et des épaules, ce qui peut être bénéfique pour les personnes souffrant de douleurs ou de raideurs dans ces zones.
  • Relaxation et réduction du stress :
    Le Qi Gong est connu pour ses effets apaisants sur le système nerveux. La respiration contrôlée et les mouvements lents favorisent la relaxation, ce qui peut aider à réduire le stress et l’anxiété.
  • Amélioration de la posture et de l’alignement :
    Cette forme de Qi Gong encourage une posture droite et un alignement correct du corps, ce qui contribue à atténuer les problèmes de posture et les douleurs associées. Il peut par exemple aider à corriger la cyphose dorsale.
  • Stimulation du système lymphatique :
    Les mouvements doux et lents du Qi Gong stimulent le système lymphatique, favorisant ainsi l’élimination des toxines et des déchets du corps.
  • Promotion de la circulation sanguine :
    En augmentant l’activité des bras et des épaules, cette forme de Qi Gong peut également contribuer à une meilleure circulation sanguine.

« Soutenir le Ciel » : pratique

Pratique 8 pieces -Soutenir le ciel

 Préparation :

Nous recommandons de commencer par des mouvements simples et de les pratiquer régulièrement pour apprendre à ressentir le flux du qi circulant dans le corps.

Pour bien pratiquer le Qi Gong, il faut être régulier, détendu, et ne pas bloquer le Qi. La respiration est lente, régulière, et abdominale. Il est recommandé de porter des vêtements amples.

Les jambes sont légèrement écartées. Les genoux sont débloqués, les bras pendent sur le côté. La tête est bien droite dans le prolongement du tronc. Ce qui veux dire que ma posture me permet de rester relaxé sur mes pieds, le poids du corps réparti sur l’ensemble du pied. Je ne suis ni légèrement en avant ni légèrement en arrière. Le regard est franc et regarde droit devant, et loin (même si je suis devant un mur).

Exercice :

  1. Les mains se rejoignent en coupe sous le nombril à l’expir.
  1. Dans un long très lent inspir, les mains, paumes vers le haut, s’élèvent de manière extrêmement relaxée, un peu comme si elles étaient aspirées toute seules vers le haut.
  1. Arrivées au niveau du cœur, les paumes se retournent pour continuer leur ascension vers le haut, comme si elles poussaient le ciel. Les épaules restent détendues.
  1. Le regard, lui, suit les paumes sans jamais pencher la tête ni vers le bas, ni vers le haut. Seuls les yeux bougent.
  1. Enfin, au bout de l’inspir, les mains soutiennent le Ciel, les bras restent légèrement pliés. Puis les mains à nouveau s’inversent comme pour ramener l’énergie du Ciel vers l’abdomen. Tout cela dans un mouvement délicat et harmonieux.
  1. C’est maintenant une longue et lente descente vers l’abdomen qui commence, rythmée par l’expir.
  1. Arrivées à nouveau en-dessous du nombril, les paumes se retournent à nouveau harmonieusement pour entamer le cycle suivant. A aucun moment il n’y a eu de coupure, ni de changement de rythme.

Au début, le pratiquant peut pratiquer la montée des bras sur un inspir plus un expir, idem pour la descente. Avec le temps, le pratiquant ralentit sa respiration et donc le rythme de sa routine. En Qi gong, la lenteur et l’harmonie sont la clé de l’efficacité !

Ba Duan Jin, ou les Huit pièces de Brocart

Le Ba Duan Jin est l’un des Qi gong les plus anciens et les plus connus. Il consiste en une suite de huit exercices. Il en existe une centaine de versions, y compris celle du temple Shaolin. Le Ba Duan Jin est aussi connu sous le nom des Huit pièces de Brocart, en référence aux longs manteaux en brocart – une étoffe de soie rehaussée de dessins brochés d’or et d’argent – portés par les dignitaires de l’empire chinois. Ceux-ci sont le symbole de la bonne santé.

On ignore l’origine exacte des Ba Duan Jin même si la légende rapporte que Bodhidharma l’aurait élaborée au Ve siècle au monastère Shaolin. La forme du Nord est connue pour avoir été pratiquée par le célèbre général, calligraphe et poète Yue Fei (岳飛), qui vécut au 12e siècle sous la dynastie des Song. Celui-ci développa les 8 pièces de brocart pour renforcer la volonté, le courage et la santé de ses soldats. Cette pratique permet en effet d’améliorer l’immunité, et de développer le calme intérieur et la force d’agir dans la vie. La posture du cavalier, que l’on retrouve à plusieurs reprises dans le Ba Duan Jin, est particulièrement propice au développement de cette force, de cette présence à soi, et de cette détermination.

Wuji, ou « le sommet du néant »

Wuji, ou « le sommet du néant »

Un puissant outil de guérison

Wuji est à la fois un principe taoïste, et une posture de Qi gong. C’est à cette dernière que nous nous intéresserons particulièrement ici. Wuji est en effet une pratique d’une grande simplicité apparente, et pourtant d’une infinie richesse pour qui souhaite cultiver un esprit sain dans un corps sain.

Wuji est la première posture du Qi Gong nommé Wu Dang. C’est une posture qui se pratique debout et immobile. « Wuji » signifie « sans extrêmes ». Ce terme, issu de la philosophie taoïste, désigne l’état de chaos indifférencié qui précède la création. Il est par conséquent à l’origine de Taiji, le mouvement yin et yang. On peut donc dire que Taiji nait de Wuji.

Wuji, c’est le vide créateur dans le sens de « l’esprit créateur » ; c’est un vide plein de conscience.

La posture se pratique les pieds joints ou séparés de la largeur des épaules. Les genoux et les coudes sont relâchés, donc non bloqués. Le tronc est droit. La respiration est ample et naturelle. Le regard est posé au loin. Le pratiquant observe ses pensées, sans intervenir dans leur flux, son esprit se vide.

Par vide, les taoïstes n’entendent pas le néant, mais au contraire un état de potentialité totale, non encore manifestée mais contenant tous les possibles de la création. L’état de Wuji précède la manifestation, et donc l’action.

Pour les taoïstes, la nature ultime de notre esprit est le vide absolu ; autrement dit un potentiel absolu. Ainsi la conscience dans sa nature ultime de potentialité absolue, devient éveil absolu. Pour incarner pleinement Wuji, l’on doit s’unifier, atteindre l’unité entre le corps et l’esprit (le UN).

Développer son énergie vitale

En se détendant et en se vidant, le pratiquant se rend disponible. Comme une antenne dressée entre la Terre (monde matériel) et le Ciel (monde spirituel), il se place en état de réceptivité. Il devient prêt à tout et à rien en même temps. La pratique de Wuji est donc une invitation à entrer en contact avec le champ de tous les possibles pour progressivement s’ordonner intérieurement, en totale harmonie avec la Nature.

Avec le temps, soit quelques semaines ou quelques mois, le pratiquant s’installe dans cet état d’harmonie. S’exercer à la posture Wuji, de manière prolongée et régulière, accroît la conscience et la présence à soi.

La pratique de Wuji permet de cultiver et de développer l’énergie racine, le Jing. Elle favorise la libre circulation de l’énergie (Qi) et permet au participant de connaître la vraie nature de son esprit.

L’écoute accrue du corps augmente l’énergie vitale et renforce « l’attention » ; elle développe la compassion envers les autres êtres, une qualité indispensable à la santé.

Ce que l’on ressent dans cette pratique, c’est une sensation d’apaisement, de calme, qui gagne le corps puis progressivement l’esprit. Cette quiétude, avec le temps, procure un sentiment de sérénité. La pratique de Wuji est une forme de méditation debout qui nous permet de cultiver notre énergie vitale (notre Jing) ; elle a donc un effet guérisseur et augmente la longévité.

D’ailleurs on constatera dans la pratique que plus on est attentif aux perceptions alentour, ainsi qu’aux sensations internes, moins le mental est actif et plus l’on se sent dynamisé.

La pratique prolongée de Wuji contribue à déconditionner le mental (moi) dans ses tendances à tout ramener à soi, à tout commenter ou juger, ou à vagabonder d’une idée à une autre.

Un esprit plus fort dans un corps plus sain

Ainsi la pratique régulière de Wuji :

  • évite que l’on soit l’objet de ses émotions au gré de leurs caprices. Elle permet de s’en distancer ;
  • contribue à stabiliser l’esprit agité et améliore la capacité de concentration dans sa qualité et sa durée ;
  • procure une sorte de sérénité et de joie qui se prolonge au-delà de la pratique dans la vie quotidienne. C’est le début d’une mutation qui nous invite à changer notre regard sur les évènements de notre vie, nos relations, les autres, nos structures de pensées et nos émotions. Ce regard se fait plus détendu, plus ouvert, avec une capacité d’adaptation accrue.

Cette posture immobile permet donc de renforcer et de cultiver l’énergie vitale Jing ; elle améliore la circulation de l’énergie (Qi) dans les méridiens en la rendant plus fluide. Cela a pour effet de dénouer les blocages énergétiques.

Qui plus est, la pratique de Wuji, à l’instar de toute pratique de Qi Gong, contribue à fortifier notre Esprit et à améliorer la qualité de nos états de conscience. Enfin elle développe en nous un sens de plus en plus affuté d’éveil.

Wuji est donc infiniment bénéfique lorsqu’elle est pratiquée dans le respect de ses principes (posture juste, relaxation, respiration), ainsi qu’avec régularité et constance. Ne vous laissez pas tromper par son apparente simplicité. Car avant d’atteindre la sérénité, l’on pourra expérimenter des douleurs le temps que les tensions lâchent, de l’impatience, voire des émotions perturbatrices.

Comme beaucoup de ces disciplines chinoises, la pratique de wuji requiert un véritable travail, un engagement dans l’instant et dans la durée. Ce n’est qu’à ce prix qu’elle délivre tous ses trésors. Et que l’on découvre son merveilleux pouvoir de guérison.

Quelques conseils pour votre pratique

posture wuji

Soyez à l’écoute de votre corps : ce qui se passe dans vos articulations, vos tensions, votre souffle. Observez, sans juger, et rectifiez en permanence votre posture pour obtenir une détente totale. La relaxation est en effet la clé de Wuji.

Votre posture, bien que relâchée, est droite. Veillez à ce que le dos soit bien décambré.  Les genoux sont légèrement fléchis. Le poids de votre corps repose lourdement sur vos pieds. Le haut du corps est léger et comme suspendu par une corde au ciel. Ainsi la colonne vertébrale est totalement libre. Les bras sont légèrement écartés du corps, les mains ouvertes et détendues.

Ralentissez le cycle de votre respiration et augmentez progressivement son amplitude. Cette respiration est abdominale. En vous concentrant sur votre respiration, votre corps se calmera progressivement, et les mouvements nerveux ou les réactions impulsives cesseront au cours de la pratique.

Toutefois il est important de rester joyeux. Gardez un état de bien-être et un regard bienveillant. Cultivez votre sourire intérieur et laissez-vous envahir par un ressenti de plénitude, et d’amour, dans tout votre corps. Embrassez ces sensations avec tendresse et douceur.

Pour les débutants, il est reommandé de vous faire  accompagner par un maître de Qi gong ou de tai chi.