Médecin traditionnel

Médecin traditionnel

Attitude, compétences et préparation

À l’ère de la médecine ultra-technologique et des avancées en intelligence artificielle, le rôle du médecin traditionnel reste plus que jamais essentiel. En 2025, ces praticiens puisent dans les savoirs ancestraux, les combinant parfois avec des approches modernes. Mais ils restent avant tout des guérisseurs holistiques.

La préparation du médecin traditionnel, qu’elle soit mentale, physique ou spirituelle, est la clé de son efficacité et de sa relation d’aide avec son patient. Elle constitue une forme d’éthique personnelle.

Une attitude fondée sur l’écoute et l’humilité

Le médecin traditionnel n’est pas un simple technicien de la santé. Il est avant tout un guide, un conseiller et parfois même un confident. Son rôle dépasse la simple prescription de remèdes naturels. Il s’attache à adopter une attitude faite de :

  • Une écoute active : il prend le temps d’accueillir et de comprendre le patient dans sa globalité (histoire personnelle, émotions, environnement).
  • Humilité : il reconnaît les limites de son savoir et reste ouvert aux nouvelles découvertes, sans se laisser enfermer dans une pensée rigide.
  • Une énergie bienveillante : son attitude doit rassurer, apaiser et inspirer la confiance, de sorte que son patient croie en sa capacité de guérison. Un véritable médecin traditionnel irradie une sérénité qui participe déjà à la guérison.

Compétences : entre savoir ancestral et modernité

En 2025, le médecin traditionnel doit posséder un large éventail de connaissances, bien au-delà des simples plantes médicinales.

magnétiseur
  • Maîtrise des médecines naturelles : phytothérapie, aromathérapie, acupuncture, massages thérapeutiques, nutrition holistique.
  • Connaissances en énergétique : travail sur les méridiens, harmonisation des chakras, magnétisme et soin par les fréquences vibratoires.
  • Capacité d’analyse du corps humain : lecture du pouls, observation de la langue, palpation, diagnostic basé sur les signes visibles et invisibles.
  • Psychologie et accompagnement spirituel : il comprend l’importance des émotions, du mental et de la dimension spirituelle dans la guérison et sait guider le patient vers un équilibre intérieur.

Une préparation mentale rigoureuse

Un bon médecin traditionnel ne soigne pas seulement les autres : il doit d’abord être en harmonie avec lui-même. Sa préparation mentale repose sur plusieurs piliers :

  • Méditation quotidienne : pour maintenir un esprit clair et une intuition aiguisée.
  • Pratiques énergétiques : Tai Chi, Qi Gong ou yoga pour renforcer son propre équilibre vibratoire.
  • Développement de l’intuition : travail avec la nature, les rêves, les ressentis subtils.
  • Gestion du stress : techniques de respiration, rituels de purification (encens, bains énergétiques, jeûne spirituel).

En effet, un esprit apaisé permet au thérapeute de percevoir les déséquilibres chez autrui et de transmettre une énergie curative. De fait, plus sa fréquence vibratoire sera élevée, plus l’aide qu’il apportera à son patient sera puissante.

Un corps fort et équilibré

Un médecin traditionnel est un exemple vivant de santé. Son mode de vie doit être aligné avec les principes qu’il enseigne à ses patients :

  • Alimentation naturelle et vivante : il privilégie les aliments non transformés, riches en nutriments et adaptés aux saisons.
  • Exercice physique régulier : arts martiaux, marche en pleine nature, natation, tout ce qui renforce le corps sans l’épuiser.
  • Repos et cycles naturels : il respecte son horloge biologique et évite les excès.
  • Rituels de purification : sauna, bains aux plantes, pratiques de sudation pour éliminer les toxines si besoin.

Un environnement sain et connecté à la Nature

Contrairement à la médecine occidentale, qui s’exerce souvent dans un cadre stérile, voire froid, le médecin traditionnel sait que l’environnement joue un rôle essentiel dans la guérison.

Il privilégie :

  • Un cadre de consultation chaleureux avec lumière naturelle, et proche de la nature quand c’est possible.
  • L’utilisation d’éléments naturels dans ses traitements : eau de source, argile, huiles essentielles, sons et vibrations.
  • Le contact avec les cycles lunaires et solaires pour optimiser ses soins.
massage aux bols tibétains

Un médecin du futur au service des savoirs du passé

En 2025, le médecin traditionnel est un pont entre les connaissances anciennes et les réalités du monde moderne. Il ne rejette pas nécessairement les technologies, mais il privilégie une approche humaine, préventive et naturelle. Sa force réside dans sa préparation mentale et physique, qui lui permet d’être un soignant aligné et efficace.

En 2025, le médecin traditionnel est un pont entre les connaissances anciennes et les réalités du monde moderne. Il ne rejette pas nécessairement les technologies, mais il privilégie une approche humaine, préventive et naturelle. Sa force réside dans sa préparation mentale et physique, qui lui permet d’être un soignant aligné et efficace.

C’est par son propre équilibre intérieur qu’il peut transmettre à ses patients les conditions d’une véritable guérison.

Le serment du médecin

Hipocrate

De nombreux médecins de la médecine occidentale prêtent aujourd’hui encore serment sur une adaptation du serment d’Hippocrate, la Déclaration de Genève (1946), texte régulièrement actualisé.

Il est intéressant de voir qu’on y trouve cet engagement du médecin à prendre soin de sa propre santé, notion qui ne figurait pas dans le serment d’Hippocrate :« Je veillerai à ma propre santé, à mon bien-être et au maintien de ma formation afin de prodiguer des soins irréprochables ».

Serment du médecin ou Déclaration de Genève

« En qualité de membre de la profession médicale,

Je prends l’engagement solennel de consacrer ma vie au service de l’humanité;

Je considérerai la santé et le bien-être de mon patient comme ma priorité;

Je respecterai l’autonomie et la dignité de mon patient;

Je veillerai au plus grand respect de la vie humaine;

Je ne permettrai pas que des considérations d’âge, de maladie ou d’infirmité, de croyance, d’origine ethnique, de genre, de nationalité, d’affiliation politique, de race, d’orientation sexuelle, de statut social ou tout autre facteur s’interposent entre mon devoir et mon patient;

Je respecterai les secrets qui me seront confiés, même après la mort de mon patient;

J’exercerai ma profession avec conscience et dignité, dans le respect des bonnes pratiques médicales;

Je perpétuerai l’honneur et les nobles traditions de la profession médicale;

Je témoignerai à mes professeurs, à mes collègues et à mes étudiants le respect et la reconnaissance qui leur sont dus;

Je partagerai mes connaissances médicales au bénéfice du patient et pour les progrès des soins de santé;

Je veillerai à ma propre santé, à mon bien-être et au maintien de ma formation afin de prodiguer des soins irréprochables;

Je n’utiliserai pas mes connaissances médicales pour enfreindre les droits humains et les libertés civiques, même sous la contrainte;

Je fais ces promesses sur mon honneur, solennellement, librement.»

Aliments et couleurs

Aliments et couleurs

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Une diète équilibrée grâce aux couleurs

La couleur a toujours joué un rôle important dans la vie des humains. En effet, les couleurs ont un impact sur notre corps et notre esprit par la vibration qu’elles émanent. « Chaque couleur excite une disposition particulière dans l’âme «  écrivait Goethe.

Certaines sont connues pour stimuler, favoriser la créativité, comme le bleu. D’autres ont des vertus apaisantes. Les architectes d’intérieur, comme les maîtres en Feng Shui, en jouent pour concevoir leurs espaces de vie.

En matière d’alimentation, les couleurs ont aussi leur mot à dire. En effet, celles-ci ne jouent pas seulement un rôle esthétique. Elles révèlent des propriétés nutritives et énergétiques qui influencent notre santé physique et mentale, et donc notre bien-être.

La Médecine traditionnelle chinoise a pris en compte les couleurs dans sa diététique. Récemment, la phytochimie a elle aussi exploré la composition des différents pigments naturels qui colorent nos fruits et légumes. Et elle en démontre l’intérêt nutritifs.  L’étude de ces deux approches prouve l’intérêt de mettre davantage de couleurs dans nos assiettes.

L’approche de la MTC

La diététique selon la médecine chinoise s’est depuis toujours intéressée aux couleurs, au même titre qu’aux saveurs, aux textures des aliments, etc. Elle a classifié les aliments par couleur selon la théorie des Cinq éléments. Ainsi chaque couleur est associée à une saison, et à deux organes.

Vert – Bois (Printemps)

    • Organes : Foie et vésicule biliaire
    • Le vert est associé à la croissance, au renouveau et à l’énergie ascendante. Ainsi, les légumes verts comme les épinards, le brocoli ou le chou kale soutiennent le foie en détoxifiant l’organisme et en stimulant la circulation.

Rouge – Feu (Été)

  • Organes : Cœur et intestin grêle
  • Le rouge symbolise la chaleur et la vitalité. Les aliments rouges, comme les tomates, les fraises ou les poivrons rouges, renforcent le cœur et favorisent la circulation sanguine. Ils apportent également une énergie dynamisante.

Jaune –  Terre (Fin de l’été)

    • Organes : Rate et estomac
    • Les aliments jaunes (courges, maïs, patate douce) stimulent la digestion et soutiennent l’énergie de la rate, qui est considérée comme la source principale de l’énergie vitale en MTC.

Blanc – Métal (Automne)

    • Organes : Poumons et gros intestin
    • Le blanc est associé à la pureté et au raffinement. Les aliments blancs, comme les navets, l’ail ou le chou-fleur, renforcent le système immunitaire et soutiennent les poumons.

Noir ou violet – Élément Eau (Hiver)

    • Organes : Reins et vessie
    • Le noir représente la profondeur et le repos. Les aliments noirs, comme les haricots noirs, les champignons noirs ou le sésame noir, nourrissent les reins et favorisent la régénération.

Cette approche énergétique des couleurs permet de choisir des aliments en fonction des rythmes saisonniers et des besoins internes du corps.

L’approche phytochimique

Les couleurs vibrantes des fruits et légumes sont dues à des pigments naturels, qui sont également des composés bioactifs aux propriétés bénéfiques pour la santé. Il est intéressant de noter que, comme avec la MTC, ils ne sont pas là seulement pour faire joli. Voici quelques grandes familles de pigments ainsi que leurs effets sur notre santé.

  • Les caroténoïdes (rouge, orange, jaune) : Présents dans les carottes, les potirons, les mangues, etc., ils sont riches en antioxydants et contribuent à la santé oculaire et immunitaire.
  • Les flavonoïdes (bleu, violet, jaune) : Abondants dans les myrtilles, les raisins, les aubergines, les agrumes etc., ils ont des propriétés anti-inflammatoires ; ils renforcent les vaisseaux sanguins et protègent contre le vieillissement précoce.
  • La chlorophylle (vert) : Présente dans les légumes verts à feuilles, elle favorise la détoxification et la santé du sang.
  • Le lycopène (rouge) : Présent dans les tomates, les pastèques, les pamplemousses roses. Ce puissant antioxydant est reconnu pour ses propriétés protectrices contre les maladies cardiovasculaires et certains cancers, notamment celui de la prostate.
  • Les anthocyanines (bleu, violet, rouge foncé) : Présents dans les myrtilles, raisins noirs, aubergines, ces pigments hydrosolubles préviennent les maladies neurodégénératives et favorisent une meilleure santé cognitive. Ils ont également des propriétés anti-inflammatoires.

Il est intéressant de constater que ces deux approches, aussi éloignées qu’elles soient, convergent vers un constat commun. Porter davantage attention aux couleurs dans la composition de nos repas nous assure un apport optimal en nutriments. Ce faisant l’équilibre général de notre organisme est amélioré.

Les couleurs apportent ainsi d’un large éventail de bienfaits pour notre santé et notre équilibre. Qui plus est ces couleurs, par leur impact visuel, ont aussi la vertu de nous mettre en appétit et de réjouir nos sens.

Les cinq couleurs de la MTC

fishing in the river

La médecine holistique

La médecine holistique

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Une approche globale corps-esprit

La médecine holistique regroupe toutes les approches de soins qui s’intéressent à l’individu dans sa globalité. Le terme « holistique » vient en effet du grec « holos » qui signifie « tout » et « entier ».

Cette médecine ne s’arrête pas aux simples symptômes ou maladies. Son diagnostic s’intéresse aux différentes facettes qui font l’individu : son corps, ses émotions, son psychisme, son environnement etc.

En, effet elle considère que l’on ne peut soigner efficacement un individu sans prendre en compte l’ensemble des facteurs qui l’influencent, ce qui inclut aussi son histoire, son environnement, la qualité de ses relations…

La médecine holistique recherche la cause profonde des troubles observés.

Les médecines antiques

Si l’on remonte le cours du temps, et que l’on se penche sur les médecines antiques, on y retrouve cet aspect holistique. En effet, la dimension spirituelle de l’être humain y joue un rôle essentiel. Et le rapport à un Dieu ou à des divinités est alors incontournable pour soigner.

Dans la très haute Antiquité, les premières pratiques médicales sont relatives à la sphère sacerdotale. Les rituels religieux, voire magiques, forment l’essentiel des aspects thérapeutiques dans les sociétés les plus anciennes.

On trouve bien-entendu l’usage des plantes médicinales dans toutes les cultures traditionnelles. Des sources écrites et des représentations iconographiques évoquent des soignants qui sont souvent à la fois prêtres, chamans et médecins. Ils sont des figures aux multiples facettes.

 Les médecines traditionnelles

médecine tibétaine
De nombreuses médecines traditionnelles ont perduré à travers les âges. Elles ont toutes en commun cette dimension holistique.

Citons notamment :

  • La médecine chinoise,
  • La médecine ayurvédique (Inde),
  • La médecine africaine,
  • La médecine amérindienne,
  • La médecine traditionnelle européenne (phytothérapie),
  • La médecine tibétaine,
  • La médecine traditionnelle japonaise (Kampo),
  • La médecine aborigène.
Ces médecines continuent d’être largement pratiquées dans le monde, certaines en complément de la médecine conventionnelle, d’autres en tant que système de soins principal. Elles reposent sur des savoirs ancestraux transmis de génération en génération.

Sans rentrer dans les spécificités de chacune de ces médecines, l’on y retrouve des notions communes :

  • L’harmonie entre l’homme, la nature, et les forces spirituelles,
  • L’usage des plantes médicinales,
  • L’importance de l’équilibre énergétique global.

En Europe, la naturopathie s’est construite au XIXème siècle en s’inspirant de ces médecines ancestrales.

« Au lieu de s’attacher aux symptômes du mal, la thérapie holistique traite l’humain sur six plans : le physique, l’émotionnel, le mental, le socioculturel, l’environnemental et spirituel », explique Daniel Kieffer, créateur du Collège Européen de Naturopathie Traditionnelle Holistique (CENATHO).

La prévention des maladies

Une médecine holistique englobe naturellement la prévention. En effet, même si elle peut « réparer », elle est là avant tout pour permettre au patient de retrouver un équilibre et rester en bonne santé.

En effet, la maladie est considérée comme le résultat d’une dysharmonie. Or, la capacité d’autoguérison du corps s’apparente à la recherche naturelle d’un équilibre. C’est un facteur clé dans la médecine holistique. D’ailleurs, c’est pourquoi s’attache en priorité à l’individu, et non à la maladie à proprement parler.

Cela implique que le médecin holistique joue également un rôle de conseiller. Ainsi, il guide son patient vers une hygiène de vie plus adaptée (alimentation, activité sportive, voire gestion des émotions…)

Enfin, dans une conception holistique de la santé, le patient ne délègue pas au médecin la responsabilité de sa santé. Il est au contraire invité et incité à la prendre en charge, et à en devenir le principal acteur.

Une écoute attentive

Une approche holistique se concentre donc sur le bien-être global de l’individu. C’est pourquoi le thérapeute porte une écoute sensible à son patient afin de l’entendre au-delà des maux qu’il verbalise.

Cette qualité d’écoute suppose une attitude attentive et bienveillante. Elle demande de prendre le temps qu’il faut. Grâce à quoi le thérapeute holistique crée une relation de confiance propice à la guérison.

Par ailleurs, la médecine holistique considère que chaque patient est unique. Même si deux patients peuvent souvent présenter des symptômes similaires, la cause profonde peut être entièrement différente pour chacun.

Des techniques naturelles

Les médecines holistiques englobent une grande variété d’outils de soins qui englobent bien-sûr :

  • la prescription de plantes sous diverses formes,
  • des techniques manuelles (massages énergétiques,  magnétisme),
  • l’acupuncture,
  • l’aromathérapie,
  • l’homéopathie etc.

Elles incluent aussi les recommandations concernant la diète, la qualité de l’environnement, la pratique du qi gong ou de la méditation, des techniques de respiration etc.

Elles utilisent des techniques 100 % naturelles et non invasives.

massage ayurvédique

Dans l’air du temps

Aujourd’hui, un nombre croissant de personnes se tournent vers ces médecines holistiques. Celles-ci sont dans l’air du temps.

On observe en effet un intérêt croissant pour une nourriture bio ou plus proche du terroir, pour la permaculture, ou d’autres types de culture écoresponsables. De plus en plus d’individus prennent en main leur santé en recourant à différentes pratiques comme le yoga, le sport, la méditation, le jeûne, l’utilisation d’huiles essentielles. Beaucoup retournent vivre à la campagne, et œuvrent dans le sens d’une autonomie énergétique et alimentaire.

Or, les médecines holistiques sont naturellement ancrées dans une tradition où la Nature est au centre. L’homme s’inscrit dans un écosystème dont il est interdépendant (climat, nourriture, qualité de l’air, de l’eau etc). Ainsi, ces médecines holistiques sont naturellement écologiques puisqu’elles visent à un meilleur équilibre entre l’homme et son environnement naturel, source de bonne santé.

Un habitat sain

On l’a vu, l’environnement du patient joue un rôle dans la santé du patient. L’habitat est un facteur d’autant plus important que c’est là que le patient passe du temps, dort, et se ressource.

C’est pourquoi la santé de nos maisons et lieux de vie a donné lieu à des disciplines qui sont des arts à part entière. Citons notamment le Feng shui et la géobiologie.

Le Feng Shui

Le Feng Shui est un art ancestral chinois qui vise à harmoniser les énergies d’un espace pour favoriser le bien-être, la prospérité et la santé de ses occupants. Il s’appuie sur les principes du Qi (énergie vitale), du yin et du yang, et des cinq éléments (bois, feu, terre, métal, eau). Le Feng Shui analyse l’agencement des pièces, la disposition des meubles et l’environnement extérieur.

Après une analyse très pointue, le maître en Feng shui pose une sorte de diagnostic et propose des ajustements. Ceux-ci visent à améliorer la circulation de l’énergie, à éviter les blocages énergétiques dans la maison, et à recherche un équilibre dans les différents aspects de la vie (amour, travail, santé, prospérité…). Cette discipline holistique considère l’habitat comme un reflet de l’équilibre intérieur

La géobiologie

La géobiologie est l’étude des influences de l’environnement sur le vivant. Cette discipline explore les rayonnements telluriques (cours d’eau souterrains, failles géologiques) ainsi que les énergies vibratoires émanant de la Terre. Elle étudie également l’impact des champs électromagnétiques artificiels générés par l’électricité, les ondes wifi et autres antennes situées à proximité de l’habitat.

Elle vise à détecter et neutraliser les zones nocives pour la santé, en s’appuyant sur des outils qui vont du pendule et de la baguette de sourcier à des détecteurs électroniques. Là encore, le géobiologue fera les corrections nécessaires pour rétablir un équilibre plus propice à la santé des habitants du lieu.

L’examen de la langue

L’examen de la langue

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Un outil diagnostic essentiel en MTC

Le médecin chinois utilise couramment l’examen de la langue. Celui-ci fait partie intégrante de ses outils diagnostics avec l’observation, l’interrogatoire, la palpation et la prise de pouls. Cet examen de la langue est basé sur une vision holistique du corps humain unifié et harmonieux, où chaque organe et chaque fonction sont interdépendants. Dans ce contexte, la langue est considérée comme un microcosme du corps.

Les Chinois anciens ont observé qu’en examinant la langue, on pouvait obtenir un aperçu de l’état des organes internes et des méridiens. Les textes classiques de la Médecine traditionnelle chinoise (MTC), comme le Huangdi Neijing – Le Classique interne de l’Empereur Jaune -, expliquent que la langue reflète le Qi (énergie vitale) et le Sang de l’individu. La forme, la couleur, et la texture de la langue révèlent des informations sur la santé des organes internes comme le cœur, la rate, le foie, les poumons et les reins.

Ce diagnostic, qui remonte à des milliers d’années, permet de comprendre les déséquilibres énergétiques dans le corps. Cette approche fait de l’examen de la langue un pilier fondamental dans la médecine traditionnelle chinoise (MTC) pour évaluer la santé globale d’une personne.

Qu’observe-t-on sur la langue ?

L’observation de la langue permet d’évaluer les racines profondes du corps et de l’esprit a l’origine des déséquilibres énergétiques nuisants à la santé.

La langue d’un individu en bonne santé, dite « normale », a de l’éclat. Son corps est rouge clair, elle est souple. Elle n’est ni gonflée ni trop mince, n’a pas de fissures, et elle ne doit pas trembler quand on la tire. L’enduit est fin et légèrement blanc, un peu plus épais en arrière de la langue. Celle-ci est légèrement humide mais pas trop, on ne doit pas y déceler de traces de liquide. Les veines sublinguales (sous la langue) ne doivent pas être gonflées et trop violacées.

Ainsi, le médecin chinois diagnostique l’état des organes selon la couleur de la langue, sa forme, l’état des fluides corporels, ainsi que les syndromes thermiques.

Une cartographie des organes internes

  • La localisation des organes internes : La langue est divisée en zones qui correspondent aux différents organes internes. Par exemple, la pointe de la langue est associée au cœur, tandis que le centre représente la rate et l’estomac.
  • La couleur : La couleur de la langue reflète l’état du Qi et du Sang dans le corps. Une langue pâle peut indiquer une déficience de Qi ou de Sang, tandis qu’une langue rouge vif pourrait suggérer un excès de chaleur dans le corps.
  • L’état des fluides corporels : L’apparence de l’enduit lingual (couche à la surface de la langue) révèle l’état des liquides dans le corps. Un enduit épais ou absent peut indiquer une stagnation des fluides ou une sécheresse.
  • Les syndromes thermiques : la couleur, la texture, ainsi que les structures de la langue, permettent de determiner si la maladie est causée par un excès de chaleur ou de froid dans le corps.
cartographie de la langue

Avantages de l’examen de la langue

L’examen de la langue présente plusieurs avantages pour le diagnostic en MTC :

  • Il est non invasif. L’examen permet aux praticiens de recueillir des informations sur la santé interne sans avoir besoin de tests intrusifs.
  • L’évaluation est holistique. En effet, l’état de l’ensemble du corps à travers un seul organe qui est examiné. La langue reflète la santé des différents systèmes, permettant une évaluation globale.
  • Il précise le diagnostic énergétique. Les différents aspects de la langue nous donnent en effet la possibilité de diagnostiquer des déséquilibres spécifiques, comme un excès de chaleur ou de froid, des stagnations de Qi ainsi que des déficiences de sang.
  • Une aide puissante dans les suivis. L’observation de la langue permet de suivre l’évolution du consultant. Elle permet de voir les progrès d’un traitement et d’ajuster les soins en fonction des changements visibles.

Il est donc juste de dire que l’examen de la langue en MTC est un art. Ce raffinement dans l’art de soigner permet d’accéder à une compréhension subtile des déséquilibres internes. La maîtrise de cet art est un outil puissant qui permet d’interpréter les signes du corps. En complément des autres axes du diagnostic, il permet de renforcer le lien entre les signes externes et la santé énergétique.

Les principaux éléments d’observation

Lors de l’examen, plusieurs aspects de la langue sont analysés, chacun révélant des informations précieuses sur l’état interne de l’individu.

Cas clinique

On observe chez un consultant un enduit épais humide jaune sur sa langue légèrement bleutée. De plus on observe une une crevasse au centre de la langue. Son pouls ressemble à des espèces de vagues fuyantes au toucher. Il est dit glissant. (Le pouls glissant est fluide, semblable à de l’eau coulant sous les doigts. Il a souvent une cadence plus vive qui renforce l’impression de mouvement continu)

De quoi souffre cette personne et comment la soigner ?

En médecine chinoise, un pouls glissant (滑脉, huá mài) associé à un enduit lingual épais, humide et jaune indique souvent une accumulation d’humidité et de chaleur, surtout au niveau de la rate et de l’estomac.

La teinte bleutée de la langue, en revanche, peut indiquer une stagnation de sang ou de qi, souvent liée au froid ou à une circulation du qi perturbée. La fissure centrale est généralement liée à un affaiblissement de l’énergie de la rate et de l’estomac, qui pourrait être exacerbée par l’humidité et la chaleur bloquant leur fonction.

D’après ces signes, il semble probable que la personne souffre de ce qu’on appelle un « syndrome d’humidité-chaleur » avec une déficience de la rate et une stagnation du qi ou du sang.

Principes de traitement

Le traitement viserait à :

  1. Éliminer l’humidité et la chaleur de l’organisme.
  2. Renforcer la rate pour restaurer sa capacité de transformation et de transport.
  3. Faire circuler le qi pour soulager la stagnation.

La calligraphie chinoise

La calligraphie chinoise

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Un art méditatif aux vertus guérisseuses

La calligraphie est un moyen d’exprimer l’essence même de l’âme ; au travers de chaque trait de pinceau, le corps et l’esprit fusionnent dans une harmonie parfaite.

Cet art méditatif partage avec les arts martiaux, internes ou externes, ainsi qu’avec la médecine traditionnelle bien plus que l’on ne pourrait le penser. En effet, la calligraphie chinoise n’est pas simplement une écriture, elle est un art ancestral.

Les origines de la calligraphie chinoise

Dans la mythologie chinoise, l’invention de l’écriture est souvent attribuée à Cang Jie, un ministre légendaire de l’empereur jaune Huangdi (c. 2750 av. J.-C.). On raconte que Cang Jie, avait quatre yeux lui permettant de percer les secrets du Ciel et de la Terre.

Cang Jie

Il observa notamment les empreintes laissées par les animaux et conçut pour désigner chacune d’entre elles une marque immédiatement reconnaissable.

L’Empereur jaune, éminemment satisfait, fit promulguer l’usage de son écriture dans tout le pays. Il lui fit aussi élever un temple au bord de la rivière à l’emplacement de son lieu de travail.

Ces symboles, au départ simples et pictographiques, ont évolué pour devenir un système d’écriture complexe, alliant le sens à l’esthétique.

L’un des premiers styles de calligraphie est le « style des os et des carapaces », qui apparaissait sur des carapaces de tortue et des os de bœuf pendant la dynastie Shang (1600-1046 avant J.-C.). Ce style d’écriture archaïque, bien que rudimentaire, portait déjà en lui les germes de l’art subtil et raffiné que nous connaissons aujourd’hui.

La calligraphie a ensuite connu une série d’évolutions majeures, influencées par les différentes dynasties chinoises. Chaque période a apporté des contributions uniques à cet art. Cela a donné naissance à différents styles, tels que le style sigillaire (篆书, zhuànshū), le style des scribes (隶书, lìshū), le style régulier (楷书, kǎishū), le style semi-cursif (行书, xíngshū), et le style cursif (草书, cǎoshū). Ces différents styles partagent une même essence : l’expression du qi, cette énergie vitale qui circule en chaque être vivant.

Un voyage historique

Au fil des siècles, la calligraphie a toujours été perçue comme plus qu’une simple méthode d’écriture. Sous la dynastie Han (206 avant J.-C. – 220 après J.-C.), elle a commencé à être reconnue comme une forme d’art à part entière. Les lettrés et les fonctionnaires impériaux apprenaient la calligraphie non seulement pour écrire, mais aussi pour cultiver leur esprit. Cet art devint une expression des vertus morales, de la droiture, et de l’harmonie intérieure.

Durant la dynastie Tang (618-907 après J.-C.), la calligraphie atteignit des sommets. Des maîtres comme Wang Xizhi et Yan Zhenqing laissèrent des œuvres qui continuent d’être étudiées et admirées aujourd’hui.

La dynastie Song (960-1279 après J.-C.) vit également l’émergence d’un lien plus profond entre la calligraphie, la poésie et la peinture, faisant de ces trois disciplines un trio inséparable, incarnant l’idéal du lettré chinois.

Ainsi, de génération en génération, cet art a traversé les âges, se perfectionnant, tout en restant ancré dans ses principes fondamentaux.

Les écoles de calligraphie se multipliaient, et chaque région apportait sa touche personnelle, mais une chose demeurait inchangée : la calligraphie n’était pas simplement un art visuel, mais un chemin vers la paix intérieure.

calligraphie ancienne

Un lien inattendu avec les arts martiaux

Comme nos lecteurs le savent déjà, le corps et l’esprit en MTC sont intimement liés. Cette compréhension se reflète dans l’art martial chinois, où l’énergie interne (qi) et la maîtrise des mouvements sont fondamentales. Ce même concept s’applique à la calligraphie.

On pourrait penser que les arts martiaux et la calligraphie sont deux disciplines très différentes. Pourtant, ils partagent une connexion profonde : tous deux reposent sur la concentration, le contrôle du corps, et la circulation fluide du qi. Dans les arts martiaux internes comme le Tai Chi ou le Qi Gong, les mouvements sont lents, mesurés, et axés sur l’harmonisation de l’énergie vitale. Dans la calligraphie, le maniement du pinceau suit un principe similaire. 

tai chi

Chaque trait est un flux d’énergie, chaque caractère une manifestation de l’équilibre et de la force intérieure.

Maîtriser la calligraphie est comparable à maîtriser un art martial : cela demande de la discipline, de la patience et une harmonie parfaite entre le corps et l’esprit.

Les anciens maîtres de l’art martial recommandaient souvent la pratique de la calligraphie pour renforcer l’esprit et approfondir la maîtrise du qi. Cette discipline calme et méditative pouvait ensuite être appliquée à leur pratique martiale interne curative.

Un art guérisseur

Si la calligraphie est souvent perçue comme un simple passe-temps artistique, elle possède en réalité des vertus thérapeutiques. La médecine traditionnelle chinoise enseigne que l’équilibre du corps repose sur la circulation harmonieuse du qi et du sang. Toute obstruction de cette énergie peut entraîner des maladies.

La pratique de la calligraphie permet d’apaiser le mental, de calmer le cœur, et de réguler le flux du qi. Lorsque vous concentrez toute votre attention sur le pinceau, vous plongez dans un état méditatif, où l’esprit s’apaise et où le stress se dissipe. Cela favorise la régulation de la respiration, l’alignement du corps, et la circulation fluide de l’énergie.

Des études modernes confirment que la pratique régulière de la calligraphie peut réduire l’anxiété, améliorer la concentration, et même abaisser la tension artérielle. Tout comme la méditation, elle permet de retrouver un état d’équilibre intérieur.

En ce sens, la calligraphie est bien plus qu’un simple art ; elle est un chemin vers la guérison, une voie pour harmoniser le corps et l’esprit.

calligraphie ancienne

Ainsi donc, la calligraphie est un chemin spirituel pour l’âme, une pratique guérisseuse pour le corps. En s’immergeant dans cet art, le pratiquant entre dans une méditation active, où chaque trait est une manifestation de son qi, où chaque caractère est une fenêtre sur son équilibre intérieur.

Dans un monde où le stress, l’agitation, et les distractions sont omniprésents, pourquoi ne pas trouver refuge dans la calligraphie ? Elle vous guidera vers une vie plus calme, plus harmonieuse, et plus en phase avec votre véritable essence.

L’unique trait de pinceau

A l’âge de 22 ans, l’artiste Fabienne Verdier, diplômée des Beaux-Arts de Toulouse en 1983, choisit de partir étudier la calligraphie en Chine. En parallèle à ses études au Sichuan Fine Arts Institute de Chongqing, elle étudie auprès des derniers grands maîtres calligraphes ayant survécu à la Révolution culturelle.

Elle relatera cette expérience hors du commun dans plusieurs ouvrages, notamment L’Unique trait de pinceau (Albin Michel, 2001) et Passagère du silence, dix ans d’initiation en Chine (2003). Elle y raconte une véritable aventure où elle doit braver les interdits et les réticences encore très vivaces à l’époque. Mais elle y raconte surtout ce qui est un véritable parcours initiatique, une découverte profonde d’elle-même à travers ces années de travail et d’étude assidus.

En un témoignage passionnant, l’artiste partage sa découverte de cet art, un art qui  repose sur une adéquation parfaite entre l’âme de l’artiste et le  » principe qui régit toute chose ». En effet la calligraphie exige une implication totale du corps et de l’esprit. Après des heures de silence et de concentration, toute la difficulté réside dans le fait qu’une fois le geste amorcé, le sort du tableau est joué sans qu’il soit possible de revenir en arrière : « La règle se fonde sur l’Unique Trait de pinceau », écrivait au XVllle siècle Shitao, l’un des plus grands peintres chinois. L’Unique Trait de Pinceau est l’origine de toutes choses, la racine de tous les phénomènes. »

Fabienne Verdier invite ainsi ses lecteurs à porter un autre regard sur le monde sensible et à retrouver une unité primordiale.