Le Tuina

Le Tuina

Une technique énergétique ancestrale

Selon les anciens chinois, les animaux pratiquaient le massage longtemps avant les humains. Ils l’utilisaient pour le réconfort, le toilettage, et même la guérison. C’est donc tout naturellement que les humains, du fait de leur instinct animal, ont utilisé le massage sur eux-mêmes, leurs enfants ou partenaires. Nous connaissons tous le réflexe de frotter immédiatement une zone de notre propre corps après avoir reçu un coup.

Ainsi, l’on estime que le massage chinois est la plus ancienne des branches de la médecine chinoise. Les techniques de massage ont évolué ; elles ont été raffinées et systématisées au cours des siècles. Tuī Ná est l’aboutissement de cette science, née de cet geste naturel instinctif.

De vieux écrits datant de la dynastie Shang (1800 av notre ère.) décrivent des méthodes de massage pour traiter les nourrissons.

Le texte ancien le plus célèbre sur la Médecine traditionnelle chinoise (MTC)‚ Huang Di Nei Jing (Le classique de la médecine interne de l’empereur jaune), achevé entre le premier siècle avant notre ère et le premier siècle de notre ère, comprend des passages sur l’utilisation de ces techniques de massage et sur leur utilisation dans le traitement de certaines maladies.

Le massage chinois est répertorié comme une méthode de traitement majeure. Depuis les dynasties de Wei et Jin (220 – 420 apr. J.-C), les départements de massage Tuī Ná sont des spécialités officielles dans le système de santé du gouvernement chinois.

Une branche de la MTC

Tuī Ná, littéralement pousser (tui – 推) et saisir (na – 拿), est une discipline à part entière de la Médecine traditionnelle chinoise (MTC). On parle parfois aussi de An Mo (按摩) qui désigne le massage en général et signifie « calmer par le toucher ».

Le massage Tuī Ná obéit donc aux principes taoïstes qui sont à la base de cette médecine fondée sur l’équilibre énergétique.

La pratique du Tuī Ná est donc une spécificité chinoise qui prend en compte les méridiens et les points d’acupuncture. Tuī Ná comprend ainsi une trentaine de techniques et manœuvres qui ont pour but, soit de disperser les blocages énergétiques, soit de stimuler ou tonifient le qi ou énergie vitale. Parmi ces techniques, on peut citer « mo fa » qui signifie frottement circulaire, « Ya fa » ou surpression, ou encore « ma fa » qui signifie essuyer (ou frotter). Il inclut aussi le massage de certains points d’acupuncture (acupression), ou des techniques d’étirement ou de mobilisation articulaire.

Ce massage, en agissant sur les zones réflexes, a pour effet d’équilibrer et de stimuler à la fois le corps et l’esprit. Son objectif est de faire circuler et rééquilibrer les énergies, ce qui a aussi un impact sur l’équilibre émotionnel puisqu’en MTC tout est lié. En effet toute tension musculaire ou ligamentaire va engendrer un blocage énergétique, et affecte donc la libre circulation du qi, et donc la santé globale. Également, une forte charge émotionnelle peut engendrer à la longue des blocages énergétiques, voire des tensions musculaires. Ceci peut engendrer des douleurs.

De nombreux bénéfices sur la santé

Le massage Tuī Ná se pratique généralement sans huile, parfois sur les vêtements ou à travers une pièce de tissu en coton. Il favorise le bon fonctionnement des organes à travers notamment les points d’acupuncture, empêchant ainsi la maladie de s’installer. Il est également efficace pour réduire, voire supprimer les douleurs musculaires et articulaires.

Selon des recherches modernes, le Tuī Ná est donc une thérapeutique qui permet de réguler le système circulatoire, le système respiratoire, le système endocrinien, le système immunitaire et le système nerveux. Il facilite également la digestion et améliore le métabolisme des muscles et de la peau.

Il s’est ainsi avéré efficace, entre autres, pour :

  • Alléger les symptômes de la maladie de Parkinson
  • Diminuer la douleur liée à la fibromyalgie
  • Améliorer les vertiges liés à l’arthrose cervicale
  • Soulager les symptômes de la dysménorrhée primaire
  • Contribuer au traitement de la radiculopathie cervicale

 

Les qualités du praticien en Tuī Ná

Il est difficile d’expliquer en termes techniques ce qui fait la qualité d’un bon Tuī Ná, car cela se situe au niveau de l’énergie.

C’est pour cela que le médecin praticien de Tuī Ná doit se former pendant plusieurs années en intégrant cette dimension énergétique.

Selon la tradition de la Médecine chinoise, il va prendre d’abord soin de développer son énergie à travers des disciplines comme le qi gong, le tai chi, voire le kung fu. Ces pratiques vont lui permettre à la fois d’optimiser sa propre énergie vitale et d’affiner sa sensibilité pour percevoir et identifier les énergies qui l’entourent. Ainsi il passera du temps dans la nature, à appréhender le langage des plantes. Il pourra aussi apprendre à comprendre et à utiliser l’énergie de guérison des lieux sacrés. Avec le temps, il pourra ainsi ressentir les stagnations d’énergie, mais aussi de sang.

En effet, un bon massage Tuī Ná dépend de l’énergie du praticien, de son ressenti, et de sa capacité à transmettre l’énergie. Cela suppose qu’il soit bien ancré au sol, les articulations souples et relaxées, afin de garantir une bonne circulation d’énergie. Il doit avoir une respiration abdominale et ample. En effet, s’il est tendu, il ne pourra pas fournir la même qualité d’énergie. C’est tout son corps qui est ainsi engagé dans le massage.

C’est grâce à cela qu’un bon massage Tuī Ná est un véritable outil thérapeutique qui agit en profondeur. Même s’il s’avère souvent être douloureux, il n’en est pas moins salvateur.

Réveillez le masseur Tuī Ná qui sommeille en vous !

Nous encourageons chacun à trouver le bonheur ultime. Puisque le massage est instinctif et naturel, pourquoi ne pas vous y mettre ? Nous vous proposons de commencer par travailler la relaxation profonde et la respiration. Pour ce faire, vous pouvez pratiquer le tai ji tchuan, le qi gong, ou tout autre pratique vous amenant à la pleine conscience.

En parallèle, vous pouvez débuter le Tuī Ná avec vos proches. Pour cela, revêtez-vous d’habits amples, relâchez toutes vos tensions et commencez par une technique. Ne dépassez pas au début une dizaine de minutes. Puis débriefez avec votre partenaire afin qu’il verbalise son ressenti.

Vous pouvez vous inspirer de cette simple video. N’hésitez pas à passer du temps dans la nature, ou avec votre animal préféré avant de pratiquer le Tuī Ná. La pratique de cet art fera évoluer votre ressenti et vous aidera à vous reconnecter avec vous-même. Ainsi votre santé en sera graduellement accrue.

Ne pratiquez jamais le Tuī Ná dans les cas suivants:

  • Mauvaise humeur ou contrariété
  • Après une dispute
  • Dans un état de grande tristesse ou de colère
  • Juste après votre travail profane
  • En cas de maladie

Cette liste est non-exhaustive. Vous l’aurez compris, le massage est un échange. C’est donc dans une belle disposition de cœur que vous offrirez le meilleur à votre entourage… et à vous-même.

La Pharmacopée

La Pharmacopée

Une thérapeutique puissante sur mesure

​En Chine, les plantes médicinales sont considérées comme un « trésor national » et sont très couramment utilisées tant à titre préventif que curatif. En effet dans son pays d’origine, la pharmacopée chinoise est utilisée comme thérapie prioritaire. Elle y est considérée comme plus puissante que l’acupuncture.

La pharmacopée chinoise est un système médical traditionnel qui a été développé en Chine depuis des milliers d’années. Elle repose sur une approche holistique de la santé, qui vise à rétablir l’équilibre entre le corps et l’esprit. Elle est d’abord utilisée pour maintenir la santé mais aussi pour soigner. C’est une discipline vivante qui continue d’évoluer au fil du temps.

La pharmacopée chinoise se fonde sur un ensemble de principes et de théories qui sont la base de la Médecine traditionnelle chinoise (MTC). Les plus importants sont : le Yin et le Yang, le Qi (énergie vitale), ainsi que les Cinq Éléments (bois, feu, terre, métal et eau). Selon ces principes, la santé est le résultat d’un équilibre harmonieux entre ces forces et éléments. Tout déséquilibre ou obstruction du flux d’énergie entraîne la maladie.

Le médecin chinois, avant de prescrire une préparation de plantes, effectuera un diagnostic pour évaluer les déséquilibres à l’origine des symptômes dont se plaint son patient. Chaque prescription, même si elle se base sur des recettes existantes appelées formules, sera ainsi adaptée pour chaque patient en fonction de son terrain et de son tempérament.

Plus de 100’000 formules recensées

Depuis l’origine de la pharmacopée chinoise, de nombreuses formules ont été mises au point par de grands médecins. Certaines ont été enrichies, de nouvelles ont été mises au point au fil du temps.

Il existe ainsi de nombreux traités recensant ces formules. Par exemple, Les Prescriptions de l’Aide universelle de Zhu-su, sous la dynastie Ming, contenait 61’739 formules de l’Ancienne Chine.

Plus récemment, le Dictionnaire des Ordonnances chinoises traditionnelles, compilé par l’Université de MTC de Nanjing, recense toutes les formules existantes depuis le début de la MTC. On y trouve plus de 100’000 prescriptions !

Une formule est toujours constituée de plusieurs plantes ou substances. En effet, la pharmacopée chinoise mise sur l’effet conjugué de plusieurs plantes pour créer un effet de synergie.

Cela permet aussi de minimiser les effets secondaires que pourrait générer la prise d’une plante unique en grande quantité, ou d’annihiler certains effets toxiques d’une plante. Les différentes substances pourront agir sur plusieurs aspects de la maladie ou sur différents organes.

La formule traite ainsi la maladie avec l’objectif d’équilibrer l’ensemble du corps et de corriger les déséquilibres sous-jacents. Dans cet esprit, la formule sera adaptée à chaque patient pour répondre au mieux à ses troubles spécifiques. De même, en fonction de l’évolution de la maladie ou des changements dans l’état de santé du patient, les proportions et les plantes utilisées peuvent être ajustés en fonction de cette évolution.

Des milliers de plantes et substances

​La pharmacopée chinoise recèle quelques milliers de substances, dont 300 environ sont couramment utilisées. Ces substances proviennent majoritairement de plantes, mais peuvent inclurent aussi d’autres éléments. Par exemple, on trouve des substances minérales (le cinabre, le soufre, la magnétite etc.), des substances animales (os, coquillages, nids d’oiseaux, poudre de perles etc.), des insectes (fourmis, vers à soie, scorpions etc.). Les préparations médicinales peuvent aussi inclure d’autres substances comme la cire d’abeilles, le miel, les substances résineuses. La liste n’est pas exhaustive.

Les plantes médicinales sont sélectionnées en fonction de leurs propriétés spécifiques, de leur saveur, de leur nature, et de leurs interactions avec les organes du corps.

La pharmacopée chinoise tient compte des contre-indications et des interactions potentielles entre différentes herbes médicinales.

Une formule est élaborée en respectant notamment « la combinaison particulière du Monarque, du Ministre, de l’Assistant et du Guide ». Le remède Monarque est l’ingrédient essentiel de la formule, il détient le rôle curatif du principal symptôme visé.

Le Ministre vient renforcer l’effet curatif du Monarque ; l’Assistant coopère avec les deux premiers pour améliorer leurs effets thérapeutiques et permettre à ceux-ci d’être mieux tolérés. Enfin le remède Guide dirige les effets des autres herbes vers les organes à traiter et régule les propriétés des autres herbes.

La pharmacopée chinoise utilise différentes méthodes de préparation des herbes médicinales telles que les décoctions (Tāng), les infusions (Zhǒu), les poudres (Sǎn), les teintures (Jiǔ) et les pilules/comprimés (Wàn). Les décoctions sont les plus courantes.

Une thérapeutique peu propice à l’automédication

Cela peut paraître une évidence, mais rappelons-le. La pharmacopée chinoise est efficace, mais elle doit être prescrite à bon escient, après un diagnostic de médecine chinoise. En effet, une maladie, selon les critères de la médecine occidentale, pourra recéler différents tableaux pathologiques au regard de la médecine chinoise. C’est pourquoi chaque patient se verra prescrire une formule adaptée à son cas.

Par ailleurs, la médecine chinoise considère qu’une maladie est évolutive dans le temps. C’est pourquoi les traitements varient rapidement au fil des soins. De jour en jour, un patient voit son état évoluer.

Les plantes médicinales sont alors adaptées en fonction du diagnostic évolutif du patient. C’est pourquoi, même si un patient a pris une formule il y a quelques semaines ou mois, et que celle-ci lui a été bénéfique, elle ne sera pas forcément adaptée si certains symptômes – en apparence similaires – reviennent. Il lui est vivement conseillé de consulter à nouveau son médecin chinois.

Des remèdes au gôut amer

Si la pharmacopée est la plus utilisée des thérapeutiques de la médecine chinoise, elle le doit à son efficacité. Le Chinois est pragmatique et n’est pas là pour se faire plaisir mais bien pour se soigner. Nombre d’Occidentaux sont plus chatouilleux sur l’aspect confort d’une thérapeutique. Oui ça doit soigner efficacement, mais le plus agréablement – ou le moins désagréablement – possible.

Si l’acupuncture fait peur à certains, c’est souvent bien pire avec les décoctions chinoises ! D’aucuns ne se sentent même pas le courage d’en avaler, quand d’autres les jettent à la poubelle. Les nez et palais occidentaux sont sans-doute devenus trop difficiles pour leur propre santé…

Au-delà des goûts et dégoûts de chacun, le goût d’une préparation est très variable d’une formule à l’autre, allant du plutôt sucré au très amer. La décoction se consomme en général deux fois par jour. La préparation d’une décoction requiert un certain temps qui peut aussi faire reculer certains. Mais de nombreuses pharmacies chinoises les cuisent aujourd’hui et les livrent sous-vide à leurs clients.

L’acupuncture

L’acupuncture

Une thérapeutique qui traverse le temps

L’acupuncture fait partie de la médecine traditionnelle chinoise qui remonte à plusieurs milliers d’années. Son origine exacte est entourée de légendes et de mythes. Mais on estime que les pratiques médicales à l’origine de l’acupuncture ont commencé en Chine il y a plus de 2000 ans.

Selon la légende, l’acupuncture aurait été découverte par accident. Un guérisseur chinois aurait remarqué que la douleur dans certaines parties du corps pouvait être soulagée en enfonçant des aiguilles dans d’autres parties du corps. Cette observation aurait conduit au développement de techniques d’acupuncture pour soigner.

L’utilisation de l’acupuncture s’est répandue en Chine au fil des siècles. Les praticiens ont développé des systèmes complexes de points d’acupuncture et des techniques spécifiques pour traiter différents troubles. L’acupuncture est souvent combinée avec d’autres techniques thérapeutiques, telles que la moxibustion et les ventouses.

Au fil du temps, l’acupuncture a gagné d’autres régions de l’Asie, puis s’est popularisée progressivement dans le monde entier. Le mot acupuncture a été inventé par les jésuites au 16ème siècle lorsqu’ils ont découvert la médecine chinoise ; son vrai nom est Zhēn Jiǔ qui signifie l’art des aiguilles de métal et de la moxibustion.

Une vision taoïste de l’Homme et de l’Univers

L’acupuncture a été introduite en Europe à partir du XVIIe siècle par Willem Ten Rhyne, un médecin hollandais, mais a connu un véritable essor à partir de la moitié du XXe siècle.

Des études scientifiques sont régulièrement menées pour évaluer son efficacité. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la Médecine traditionnelle chinoise (MTC) « médecine officielle ». L’acupuncture, qui fait partie intégrante de la MTC, est donc reconnue comme technique médicale.

Selon l’Unesco « L’Acupuncture Traditionnelle forme un art thérapeutique qui élabore son raisonnement diagnostique et thérapeutique sur une vision énergétique taoïste de l’Homme et de l’Univers. »

L’acupuncture est basée sur le concept de Qi (prononcé « chi »), qui est considéré comme une force vitale présente dans tout l’univers et à l’intérieur du corps humain.

Selon la médecine chinoise, lorsque le Qi circule librement et est équilibré dans le corps, la santé est là ; au contraire, des blocages ou des déséquilibres du Qi peuvent entraîner des problèmes de santé.

L’acupuncture consiste à stimuler des points spécifiques du corps en insérant de fines aiguilles métalliques dans la peau à des profondeurs variables.

L’aiguille dispose d’un manchon, souvent en alliage de cuivre torsadé, qui joue le rôle d’antenne pour laisser le qi entrer et sortir. Ces points d’acupuncture sont situés le long de canaux d’énergie appelés méridiens, qui sont considérés comme les voies de circulation du Qi dans le corps.

Les méridiens d’acupuncture

Les méridiens d’acupuncture, également appelés canaux d’énergie, sont des voies invisibles à l’œil nu à travers lesquelles circule le Qi (énergie vitale) dans le corps selon la MTC.

Il existe un réseau complexe de méridiens qui relie différentes parties du corps, formant un système énergétique interconnecté. Selon la MTC, ces méridiens transportent l’énergie vitale appelée Qi dans tout le corps. Il y a 12 méridiens principaux qui sont associés à des organes spécifiques et qui sont nommés d’après ces organes.

Par exemple, le méridien du foie est associé à la fonction hépatique, le méridien de la vessie est associé à la fonction urinaire, et ainsi de suite. Chaque méridien a un parcours spécifique à travers le corps, et passe par des points d’acupuncture spécifiques.

Les points les plus utilisés sont au nombre de 361, mais il y a plus de 1000 points d’acupuncture dans le corps. Chaque méridien est associé à un organe spécifique et à une fonction physiologique.

Chaque méridien est associé à des caractéristiques spécifiques, telles que des heures de la journée pendant lesquelles son énergie est plus active, des saisons de l’année, des émotions et des symptômes qui peuvent être liés à son déséquilibre.

Par exemple, le méridien du poumon est associé à l’automne, à la tristesse et aux problèmes respiratoires.

Libérer le flux du Qi

Lorsque le Qi est bloqué ou déséquilibré, le praticien en médecine chinoise cherche quels méridiens sont touchés. Il établit un diagnostic à partir duquel il va définir sa stratégie thérapeutique. L’insertion d’aiguilles d’acupuncture dans les points va permettre de rétablir l’équilibre énergétique en stimulant le flux de Qi, et en libérant les blocages énergétiques.

Les aiguilles sont posées un certain temps (entre 20’ et 45’ en général), et peuvent être aussi stimulées par différents moyens (manuel, électrique, moxibustion). L’acupuncture va permettre un rééquilibrage global de ce réseau énergétique, qui se répercute sur le fonctionnement des organes. Ainsi, au fil des séances d’acupuncture, l’équilibre revient, et la santé se rétablit.

Parfois le traitement en acupuncture pourra être combiné avec une prescription de pharmacopée chinoise. Le nombre de séances nécessaires dépendra de chaque patient et de sa façon de répondre au traitement. En général, plus la maladie ou les troubles sont anciens, plus il faudra de temps (et donc de séances d’acupuncture) pour en venir à bout. Inversement un trouble aigu, léger ou récent peut être réglé en une à deux séances.

Les multiples bénéfices de l’acupuncture

Les bienfaits de l’acupuncture sont nombreux. Elle peut aider à soulager la douleur, réduire le stress et l’anxiété, améliorer la qualité du sommeil et renforcer le système immunitaire.

Elle peut également être utilisée pour traiter les troubles menstruels, les troubles de la fertilité, ou encore les troubles du sommeil. Cette liste est loin d’être exhaustive…

Il peut arriver dans certains cas, très rares, qu’il y ait une surréaction après une séance d’acupuncture, qui peut laisser penser à une aggravation des symptômes. Il convient de ne pas paniquer, en général tout rentre dans l’ordre après quelques heures.

Dans certains pays d’Asie, en Chine et au Vietnam notamment, bien que la médecine allopathique ait pris une place importante, les habitants recourent à leur médecine ancestrale dès qu’ils n’obtiennent pas les résultats escomptés avec la médecine dite occidentale.

Le réseau des méridiens

Ce qui a été traduit par méridien s’appelle en chinois 经络 Jīng Luò, qui signifie « méridiens et collatéraux ». Jīng 经, avant de faire référence à « méridien », veut dire « passer à travers », ou encore « canal ». Luò 络 se traduit quant à lui par « enlacé », « continu ». Ainsi les Jīng Luò constituent un réseau de canaux enlacés et continus qui permet de « faire passer » à travers.

Les canaux principaux communiquent tous entre eux. Cette inter-connexion est soutenue par d’autres canaux plus petits, ou secondaires, appelés luò (collatéraux). Ils sont fondamentaux car ils permettent de connecter toutes les parties du corps entres-elles.

L’existence de ce vaste réseau explique la vision holistique de la MTC. Ce réseau se déploie dans le corps entier. Par conséquent, agir sur une partie revient à agir sur l’entité globale. Inversement, il est impossible d’isoler une partie sans la considérer dans son ensemble. Le principe de réseau est fondamental pour comprendre comment fonctionne l’acupuncture.

Les canaux et collatéraux, à la manière des fleuves et des rivières permettent la libre circulation. Il faut entendre la libre circulation des substances fondamentales de la MTC que sont le qì (气), le sang (血 xuè) et les liquides organiques (浸液 Jìn yè). Dans les textes classiques, il existe de nombreuses images faisant référence à la circulation du qì et du sang dans le corps en les assimilant à des fleuves et à des mers. Le nom de nombreux points d’acupuncture y fait référence, comme Qū chí (LI11) le bassin du coude, Chǐ zé (Po5) le marais ulnaire, Qì hǎi (Ren6) la mer du qì, Fù liū (Rn7) restaurer le courant, pour n’en citer que quelques-uns. Le terme 经 Jīng lui-même peut être traduit par rivière.